Iphigénie

À propos

Édition enrichie (Préface, notes, commentaires sur l'oeuvre, chronologie et bibliographie)On donnait à boire à Sekhmet, la déesse Lionne égyptienne, de grands pots de bière rouge qu'on lui faisait passer pour du sang. Après quoi, apaisée, elle s'endormait. Mais tous les dieux ne s'en laissaient pas si facilement conter.
Pour que se lèvent les vents sans lesquels ses bateaux ne peuvent cingler vers Troie, les dieux grecs exigent d'Agamemnon qu'il sacrifie rien moins que sa fille Iphigénie. Pris de pitié pour elle, Racine est décidé à la sauver. Mais il va se trouver contraint d'en immoler une autre à sa place, jeune femme moins aimable et moins vertueuse, il est vrai.
Dieux de l'Olympe, dieux aztèques, dieux incas... tous, semble-t-il, aussi assoiffés de sang. Le bruit court que l'homme les aurait créés à son image...

Rayons : Littérature générale > Théâtre

  • Auteur(s)

    Jean Racine

  • Éditeur

    Le Livre de Poche

  • Distributeur

    ePagine

  • Date de parution

    27/01/2012

  • Collection

    Théâtre

  • EAN

    9782253094913

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    160 Pages

  • Diffuseur

    Hachette

  • Entrepôt

    ePagine

  • Support principal

    ebook (ePub)

Jean Racine

1639-1699
Jean Racine naît un an après Louis XIV, en 1639 alors que Corneille a trente-trois ans et Molière, dix-sept. En 1643, il se retrouve orphelin et sa soeur, entrée à Port-Royal, est devenue abbesse. Il est recueilli par son grand-père maternel et bénéficie gracieusement des Petites-Ecoles de l'abbaye. En 1653, il entre au Collège de Beauvais et de retour dans le foyer janséniste, il y recevra des cours de grec. Malgré les reproches de sa soeur, il fréquente les gens de lettres: La Fontaine, puis Boileau et Molière. A partir de 1667, il donne ses meilleures pièces et reçoit une pension royale. Dix ans plus tard, il devient, avec Boileau, historiographe du roi, au grand scandale de certains, Mme de Sévigné en tête. Ses pièces Esther et Athalie, jouées à Saint-Cyr, obtiennent un grand succès mondain. En 1694, Racine se rapproche de Port-Royal et entreprend des négociations en faveur de l'abbaye.
Il meurt, rue des Marais, le 7 janvier 1699 et selon son désir, est inhumé à Port-Royal des Champs. Le cimetière sera détruit, comme l'abbaye, en 1709, par ordre du roi. Le 2 décembre 1711, les restes du poète sont à nouveau inhumés à Saint-Etienne-du-Mont.
On peut se plaire à étudier la poésie racinienne, la musique des vers et la beauté des images. On peut relever et expliquer les emprunts à la mythologie, à l'histoire et aux maîtres antiques. Mais est-il de meilleure approche, pour un public jeune, que l'étude des sentiments tels que Racine nous les montre, ni héroïques, ni royaux mais humains simplement. Avec lui, s'installe en littérature l'empire des femmes: il les a peintes au moment où elles deviennent souveraines dans une société lassée des guerres. Il a peint la Femme, plus sensible que raisonnée, courageuse ou violente quand la passion s'empare d'elle.

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