Amsterdam, 1705. La ravissante Thea Brandt fête ses dix-huit ans. Elle représente l'unique espoir des siens de redorer le blason de la famille. Sa tante Nella lui trouve le beau parti idéal mais la jeune femme n'a d'yeux que pour le grand théâtre de la ville et pour Walter, l'artiste qui y peint les décors. Tous deux s'engagent dans une liaison enflammée, menaçant la réputation de Thea et des siens. De mystérieuses figurines miniatures, sculptées avec une virtuosité éblouissante, font leur apparition, bouleversant la vie de chacun.
Après le succès de Miniaturiste, La maison dorée, tout en grâce et en Rebondissements, fait naître une héroïne aussi audacieuse qu'avide d'indépendance. Mais qui, de la raison ou du coeur, saura vaincre ?
Un été dans un quartier populaire de Barcelone, à la finn des années 1980.
Bruno, adolescent solitaire, gagne quelques sous pendant ses vacances en apportant les journaux à sa voisine, Mme Pauli, une vieille dame excentrique, le rouge aux lèvres, dont l'appartement est tapissé de photos en noir et blanc. Avec ces journaux, Mme Pauli confectionne des avions en papier, sur lesquels elle rédige des messages remplis d'espoir avant de les lancer du haut de son balcon. À quels anonymes ou fantomatiques destinataires s'adressent ces missives ? Bruno va peu à peu percer les secrets de la vieille dame : son passé de danseuse en Pologne, et la tragédie qui l'a obligée à fuir son pays.
Bref et poignant, ce roman inédit de Juan Marsé est à la fois un récit d'apprentissage, l'histoire d'une amitié improbable, et une fable sur le besoin de réenchanter le quotidien pour combattre les ombres du passé.
Juan Marsé, né en 1933 à Barcelone, compte parmi les plus grands écrivains espagnols du XXe siècle. Auteur de quinze romans (Teresa l'après-midi, Des lézards dans le ravin, Calligraphie des rêves...), de nouvelles et d'essais, il reçoit le prix Planeta en 1978 pour La Fille à la culotte d'or et, en 2008, le prix Cervantes pour l'ensemble de son oeuvre. Heureuses nouvelles sur avions en papier, paru en Espagne en 2014, est son avant-dernier roman. Il est décédé en 2020.
Traduit de l'espagnol par Jean-Marie Saint-Lu « Juan Marsé ratisse sa mémoire et fait pousser sur les ruines du passé les fleurs subtiles de l'imaginaire. »
Télérama
Toute sa vie, Kerry Salter a cherché à éviter deux choses : sa ville natale et la prison. Mais son grand-père se meurt et la police du Queensland la soupçonne de complicité dans un cambriolage. La jeune aborigène remonte donc sur sa Harley, direction Durrongo, sa rue principale, son pub, son ennui, ses sauvagesnormauxblancs... et sa famille fantasque. Car, entre sa mère qui tire les cartes dans les foires, son frère, sorte de koala géant alcoolique, et son neveu mal dans sa peau qui se rêve en baleine, Kerry aura fort à faire. D'autant que le maire entreprend de construire une prison sur la terre sacrée des Salter : la magnifique île d'Ava où leur ancêtre, pourchassée par les Blancs, s'est réfugiée pour y accoucher. La guerre entre l'édile corrompu et la famille Salter sera féroce.
Un roman grinçant et jubilatoire qui nous plonge au coeur du bush australien.Melissa Lucashenko est une autrice bundjalung de la côte est de l'Australie. Très active dans la défense des droits des aborigènes, elle est co-fondatrice des Sisters Inside, une association qui vient en aide aux femmes incarcérées. Celle qui parle aux corbeaux est son sixième roman. Il a reçu le prestigieux prix Miles Franklin en 2019.Traduit de l'anglais (Australie) par David Fauquemberg
C'est par un bruit que tout commence. Un grondement sourd venant de loin qui annonce la catastrophe imminente¬ : le rombo.
Esther Kinsky donne à entendre ce grondement - mais surtout les voix de sept habitants d'un village isolé du Frioul - pour nous raconter le tremblement de terre du 6 mai 1976 qui a dévasté le nord-est de l'Italie. Des maisons détruites, un paysage profondément remodelé - et des femmes et hommes qui ne se reconnaissent plus dans ce qui était leur environnement naturel.
Dans une prose virtuose, Rombo est le récit poignant d'un séisme, mais aussi une réflexion sur la place de l'homme dans la nature, au plus près de son sujet.
Traduit de l'allemand par Olivier Le Lay.
Sacha Greenlaw, 16 ans, et son petit-frère Robert habitent à Brighton avec leur mère. La jeune lycéenne est très engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique, contrairement à son cadet qui s'est muré dans un discours provocateur et exagérément conservateur - rappelant les sorties tonitruantes de Boris Johnson. Alors que la tension est à son comble après une mauvaise blague du jeune frère, débarquent Charlotte (dont Robert tombe immédiatement amoureux) et son acolyte Arthur. Tous deux sont en route pour rencontrer Daniel Gluck, 104 ans, ami de la défunte mère d'« Art » et ayant été emprisonné pendant la Seconde Guerre mondiale à cause de ses origines allemandes. Mais le Royaume-Uni est-il une terre plus accueillante aujourd'hui ?
Rien n'est moins sûr, selon Sacha. Cette dernière a entamé une correspondance avec Hero, un sans-papiers enfermé depuis bientôt trois ans. Elle lui envoie des mots de soutien, parle de ses combats pour la planète, mais aussi des martinets qui reviennent chaque été sur les côtes britanniques. Alors que le Covid sévit et que les différents confinements ont éreinté la population, le virus pourrait amener les autorités à alléger la population carcérale. Et si un vent de liberté s'apprêtait à souffler sur un pays qui n'a cessé de s'isoler ces dernières années ?
Au carrefour de l'histoire et des débats qui secouent aujourd'hui le Royaume-Uni, Été est un roman multigénérationnel sur l'amour, le temps et les choix politiques d'une démocratie occidentale. Ali Smith compose ici un magnifique hymne à l'hospitalité.
Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux
Kurt et Maggie se sont rencontrés lors d'une soirée arrosée. Depuis, entre désir et dépit, ils s'efforcent tant bien que mal de vivre ensemble. Alors que la compagnie de bus de Kurt réalise quelques bénéfices, celui-ci cherche à investir son argent dans un grand projet. Mais son placement dans l'idée d'un ferry low-cost aura des conséquences dramatiques.
Sous la plume de la jeune autrice danoise Asta Olivia Nordenhof, poétesse acclamée, cette fiction fabuleusement dense a pour point de départ la tragédie de l'incendie volontaire du ferry Scandinavian Star, en 1990. Dans une prose suggestive, nerveuse et profondément originale, De l'argent à flamber fait résonner l'âpre histoire d'amour et de violence de deux personnes modestes avec une flamboyante démonstration des dérives du capitalisme.
Asta Olivia Nordenhof est née en 1988. Elle enseigne l'écriture créative à l'Académie danoise. Ses recueils de poésie sont des best-sellers au Danemark. De l'argent à flamber, le premier roman très remarqué à l'international d'une série de sept livres, a été couronné par les prix littéraires les plus prestigieux de son pays.
1972. Black River Falls, Wisconsin. Alicia Western, vingt ans, est admise à sa demande dans une institution psychiatrique.
Au cours de neuf séances avec son thérapeute, elle nous livre les clés de son monde intérieur. Un monde tourmenté, peuplé
de créatures chimériques et de figures puissantes : la grand-mère qui l'a élevée ; le mathématicien Alexandre Grothendieck,
son mentor ; son frère Bobby, qu'elle aime depuis toujours d'un amour impossible.
Folle, Alicia ? Pas plus que l'époque qui l'a vue naître et dont la cruauté semble sans limites. Fragile et géniale, cette jeune fille
est sans aucun doute l'un des plus beaux personnages inventés par Cormac McCarthy.Situé dix ans avant Le Passager, dont il éclaire les zones d'ombre, Stella Maris est un voyage sans retour de l'autre côté du miroir.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Paule Guivarch.