L'anthropocène
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Voyage dans l'anthropocène
Claude Lorius, Laurent Carpentier
- Éditions Actes Sud
- Essais, documents
- 19 Novembre 2013
- 9782330027964
C'est en cherchant à percer les mystères du réchauffement planétaire que les climatologues ont découvert une information essentielle : l'humain est devenu la principale force géologique sur la planète. Et les stratigraphes d'aujourd'hui de se réunir pour déterminer comment traiter cette nouvelle ère dont la brièveté est justement la caractéristique. Car l'Anthropocène est avant tout cela : l'histoire d'une formidable accélération qui nous questionne aujourd'hui sur notre rôle : serons-nous les gardiens de la Terre ou les spectateurs impuissants de notre toute-puissance ? Ce livre est le voyage d'un climatologue, Claude Lorius, pionnier des recherches sur le climat et lauréat du Blue planet prize (l'équivalent du Nobel pour les questions écologistes) et d'un journaliste, Laurent Carpentier, écrivain et spécialiste de questions environnementales, aux confins de cette nouvelle ère.
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Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd'hui au seuil de la catastrophe. Le concept d'Anthropocène, s'il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s'empêtre dans le récit millénaire d'une humanité pyromane. Or si l'on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de « l'espèce humaine » qu'il faut sonder mais celles de l'Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique - pourtant abondante et moins chère - dans l'industrie textile anglaise. En puisant dans les sources de l'histoire sociale, ce livre raconte l'avènement du « capital fossile », ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l'exploitation et du profit.
Il faut couper la mèche qui brûle avant que l'étincelle n'atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, « Avertisseur d'incendie », où il insistait sur la nécessité d'en finir avec le capitalisme avant qu'il ne s'autodétruise et emporte tout avec lui. Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l'urgence contemporaine de défaire l'économie fossile par des mesures révolutionnaires. -
Qu’est-ce que la vie et quel rôle y jouons-nous ? Notre culture héritée des Lumières, tout comme la biologie conventionnelle, ont jusque récemment évité de s’intéresser à la vie dans sa puissance créatrice et signifiante. Toutes deux étaient trop attachées aux catégories de l’individu, de la rationalité et de la concurrence, et concevaient le monde à travers un réductionnisme passant à côté de la vie elle-même. Mais que se passe-t-il si on repense les organismes, y compris les nôtres, comme des corps sensibles autant que physiques, qui vivent des expériences subjectives et produisent du sens ? Quels nouveaux chemins sont possibles si, en héritant des Lumières mais en les vivifiant par un rapport renouvelé à la biosphère, nous sommes attentifs à nos besoins intérieurs en tant que créatures vivantes ? Quelles relations avons-nous, ou devrions-nous avoir, avec les puissances d’agir des vivants autres qu’humains ? Comment produisons-nous ? Pour nos besoins ou pour le marché ? Comment désintoxiquer la biologie de ses métaphores et cadres de pensée hérités de l’industrialisme libéral du XIXe siècle ? Une proposition essentielle pour repenser nos existences terrestres.
Andreas Weber a étudié la biologie marine et la philosophie en Allemagne et aux États-Unis, notamment sous la direction de Francisco Varela. Docteur en études culturelles, auteur et journaliste, il a beaucoup écrit dans la tradition de la « Nature Writing ». Chercheur indépendant, il explore la « biopoétique » et les conceptions de la vie comme signification, issues des recherches les plus récentes en biologie. -
Géopolitique d'une planète déréglée. Le choc de l'Anthropocène
Jean-michel Valantin
- Seuil
- Anthropocène
- 26 Octobre 2017
- 9782021370058
Les changements géophysiques et la crise biologique planétaires en cours sont autant de facteurs de bouleversements géopolitiques rapides, massifs et brutaux. Un nouveau paysage géopolitique et stratégique émerge, marqué par la combinaison du changement climatique et de ses effets systémiques, telles les migrations de masse, la compétition mondiale pour les ressources et la crise des régimes contemporains.
Où les politiques de Trump, de Poutine et de la Chine mènent-elles la planète ? Comment l'épuisement des océans alimente-t-il la piraterie maritime ? Comment le réchauffement de l'Arctique est-t-il exploité par certains intérêts tandis qu'il constitue une immense catastrophe pour des milliards d'humains ? Quelles régions ont-elles les meilleurs atouts pour traverser le XXIe siècle ? L'auteur, spécialiste de géopolitique, nous fait comprendre les liaisons dangereuses entre puissance économique, guerre et environnement. Il nous alerte sur les dangers, les violences et les barbaries qui se profilent.
Le moment du choix collectif entre la " guerre de tous contre tous " sur une planète effondrée ou une alliance stratégique mondiale pour répondre aux nouveaux défis planétaires approche à grands pas.
Jean-Michel Valantin, spécialiste de géopolitique et d'études stratégiques, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Hollywood, Washington et le Pentagone (Autrement, 2003), Écologie et gouvernance mondiale (Autrement, 2007) et Guerre et Nature, L'Amérique se prépare à la guerre du climat (Prisma Media, 2013).
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Quel futur pour les métaux ?
Benoît de Guillebon, Philippe Bihouix
- EDP Sciences
- HORS COLLECTION
- 1 Octobre 2010
- 9782759809462
Les métaux, ressources minérales naturelles non renouvelables, sont à la base de notre civilisation industrielle. Moins médiatique que le changement climatique ou les enjeux énergétiques, leur raréfaction sera pourtant un des défis majeurs du XXIe siècle : notre modèle de développement, qui repose sur la croissance économique et un accroissement continu du prélèvement des ressources, se heurte à la finitude de la planète.
C'est ce thème qu'a choisi de traiter dans ce livre scientifique un groupe d'ingénieurs de l'association des centraliens sous la direction de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon. A l'issue d'une analyse approfondie et documentée, prenant en compte les enjeux techniques, économiques, sociaux et environnementaux de la raréfaction des métaux, les auteurs mettent à mal les mythes de l'abondance, de la croissance verte et d'une technologie forcément salvatrice.
Les métaux posent aussi les limites d'une économie circulaire fondée sur le recyclage généralisé. Écrit dans un langage accessible à tous, composé d'un texte principal complété d'une trentaine d'études couvrant des secteurs d'activité, métaux et thèmes transversaux, cet ouvrage est conçu pour répondre aux questions de tous ceux qui veulent comprendre le futur des métaux. -
La Double Absence. Des illusions de l'émigré aux souffrances de l'immigré
Abdelmalek Sayad
- Seuil
- Liber
- 29 Janvier 2016
- 9782021314298
Ce livre présente la synthèse de vingt années de recherches, menées en France et en Algérie, sur l'émigration et l'immigration, deux phénomènes qui sont aussi indissociables que le recto et le verso de la même feuille et pourtant très différents en apparence, au point qu'on croit pouvoir comprendre l'un sans connaître l'autre.
Abdelmalek Sayad restitue à l'immigration tout ce qui en fait le sens, c'est-à-dire le non-sens : par des entretiens admirables de délicatesse et de compréhension, il amène les immigrés à livrer le plus profond de leur intimité collective, les contradictions déchirantes dont leur existence déplacée est la conséquence. C'est par exemple l'immense mensonge collectif à travers lequel l'immigration se reproduit, chaque immigré étant conduit, par respect pour lui-même et aussi pour le groupe qui lui a donné mandat de s'exiler, à dissimuler les souffrances liées à l'émigration et à encourager ainsi de nouveaux départs. Ce sont les contradictions de tous ordres qui sont inscrites dans la condition d'immigré, absent de sa famille, de son village, de son pays, et frappé d'une sorte de culpabilité inexpiable, mais tout aussi absent, du fait de l'exclusion dont il est victime, du pays d'arrivée, qui le traite comme simple force de travail. Autant de choses qui ne sont pas seulement dites dans le langage habituel de la littérature critique, mais également dans la langue que les immigrés emploient eux-mêmes pour faire part avec beaucoup d'intensité et de justesse, de leur propre expérience. On ne pourra plus, après avoir lu le livre, regarder de la même façon les immigrés que l'on croise distraitement dans le métro ou dans la rue, ni écouter avec la même indulgence les discours dont ils font l'objet et qui, même les mieux intentionnés, les enfoncent dans leur étrangeté.
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« Nous dressons nos campements de solutions durables. Nous manifestons, nous bloquons, nous adressons des listes de revendications à des ministres, nous nous enchaînons aux grilles, nous nous collons au bitume, nous manifestons à nouveau le lendemain. Nous sommes toujours parfaitement, impeccablement pacifiques. Nous sommes plus nombreux, incomparablement plus nombreux. Il y a maintenant un ton de désespoir dans nos voix ; nous parlons d'extinction et d'avenir annulé. Et pourtant, les affaires continuent tout à fait comme avant - business as usual. À quel moment nous déciderons-nous à passer au stade supérieur ? »
Confrontant l'histoire des luttes passées à l'immense défi du réchauffement climatique, Andreas Malm interroge un précepte tenace du mouvement pour le climat : la non-violence et le respect de la propriété privée. Contre lui, il rappelle que les combats des suffragettes ou pour les droits civiques n'ont pas été gagnés sans perte ni fracas, et ravive une longue tradition de sabotage des infrastructures fossiles. La violence comporte des périls, mais le statu quo nous condamne. Nous devons apprendre à lutter dans un monde en feu. -
Les sécheresses estivales et hivernales que connaît la France mettent de nombreuses régions sous tension hydrique. Loin d’être exceptionnelle, cette situation va devenir notre quotidien. Face au risque d’une crise de l’eau, ressource naturelle la plus menacée par le dérèglement climatique, le « plan eau » du gouvernement propose des ajustements techniques tournés vers le court-terme et quelques intérêts privés. Il y a pourtant urgence à réinterroger les usages de l’eau, son partage et sa gestion, et à déployer une nouvelle politique – déjà à l’œuvre sur de nombreux territoires urbains et ruraux – essentielle à la garantie d’une Terre habitable.
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L'Événement anthropocène. La Terre, l'histoire et nous
Christophe Bonneuil, Jean-baptiste Fressoz
- Points
- Points Histoire
- 6 Mai 2016
- 9782757859629
Les scientifiques nous l'annoncent, la Terre est entrée dans une nouvelle époque : l'Anthropocène. Plus qu'une crise environnementale, nous vivons un basculement géologique d'origine humaine. Comment en sommes-nous arrivés là ? Faisant dialoguer science et histoire, les auteurs revisitent l'histoire globale des derniers siècles au prisme de l'environnement : le manifeste d'une nouvelle génération d'historiens.
Christophe Bonneuil est chargé de recherche au CNRS et enseigne à l'EHESS. Il a notamment codirigé Une autre histoire des "Trente Glorieuses" (La Découverte, 2013). Il dirige la collection "Anthropocène" aux éditions du Seuil.
Jean-Baptiste Fressoz est historien des sciences, des techniques et de l'environnement. Chercheur au CNRS (Centre Alexandre Koyré), il enseigne à l'EHESS. Il a publié L'Apocalypse joyeuse (Seuil, "L'Univers historique", 2012).
Edition révisée et augmentée de deux chapitres inédits.
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Les Leçons du Rhône
Elisabeth Ayrault
- Éditions Actes Sud
- Domaine du Possible
- 3 Mars 2021
- 9782330147075
À travers l'exemple du Rhône, un plaidoyer pour les fleuves, qui sont les grands oubliés des réflexions politiques et qui nous sont pourtant indispensables : il faut protéger les fleuves pour protéger les hommes.
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Depuis les années 2000, des ONG accusent les pêcheurs bretons de surpêche et de massacre des dauphins. Mais braquent-elles les projecteurs au bon endroit ? Les menaces qui pèsent sur les océans sont de natures multiples et elles ne cessent de croître : dérèglement climatique, invasion des plastiques, pollutions terrestres... Auxquelles s'ajoute l'appétit croissant des multinationales qui en convoitent les richesses, comme les minerais, le vent, les courants, la capacité à stocker le carbone, les génomes ou les baleines.
Pour exploiter les mers, ces multinationales brandissent une solution miracle : l'" économie bleue ". Cette formule magique promet que l'on peut tirer profit des ressources maritimes tout en les préservant. Et oriente au passage les critiques vers le bouc émissaire de la pêche artisanale. Comme le montre Catherine Le Gall dans cet essai percutant, il s'agit là d'une redoutable imposture, élaborée par les multinationales et leurs lobbyistes. Son enquête révèle le rôle méconnu joué par trois armes de persuasion massive : les associations professionnelles transnationales, les fondations philanthropiques créées par des hommes d'affaires pour imposer leur vision dans les sommets climatiques, et les ONG nord-américaines pro-marché qui proposent de vendre et acheter la nature. Toutes préconisent de monétiser les ressources maritimes pour les " protéger ", en vérité pour permettre leur pillage tous azimuts. Mais peut-on sauver les océans en faisant confiance au marché ? -
Immigration : le grand déni
François Héran
- Seuil
- Coédition Seuil-La République des idées
- 3 Mars 2023
- 9782021531152
Par un étrange paradoxe, ceux qui s’imaginent que la France ferait face à un « tsunami » migratoire, par la faute des politiques, de l’Union européenne ou des juges, sont également convaincus que la migration est une anomalie dont la France pourrait se passer. On grossit l’immigration pour mieux la dénier. Pour dissiper ces illusions, il faut en revenir aux faits. Oui, la population immigrée a progressé en France depuis l’an 2000, mais moins que dans le reste de l’Europe. Non, notre pays n’a pas pris sa part dans l’accueil des réfugiés. La hausse vient d’abord de la migration estudiantine et économique, tandis que la migration familiale a reculé. En exposant les enjeux de la loi Darmanin de 2023, en rappelant combien la frontière est mince entre séjour régulier et séjour irrégulier, ce livre propose une approche résolument nouvelle de la question migratoire.
Professeur au Collège de France sur la chaire « Migrations et sociétés », François Héran anime l’Institut Convergences Migrations. Il a notamment publié Avec l’immigration (La Découverte, 2017), Lettre aux professeurs sur la liberté d’expression (La Découverte, 2021) et codirigé la 4e édition de Controlling immigration. A comparative perspective (Stanford, 2022). -
Habiter la Terre
Bruno Latour, Nicolas Truong
- Éditions Les Liens qui libèrent
- Les Liens Qui Libèrent
- 30 Novembre 2022
- 9791020911513
Bruno Latour a souhaité revisiter ses cinquante années de recherches au cours d'un entretien en deux parties avec le grand reporter Nicolas Truong. C'est pour le philosophe l'occasion de reprendre et poursuivre les éléments les plus importants de sa pensée sur notre nouvelle condition terrestre. Il déploie ses réflexions à partir de cette conviction : si l'homme tient à sa survie en tant qu'espèce, il lui faut apprendre à s'émanciper des grands paradigmes qui le guident depuis les Lumières. Un plaidoyer pour la philosophie envisagée comme une tentative magnifique et impossible d'embrasser la totalité.
Une coédition avec Arte éditions. -
Le mythe du recyclage
Mikaëla Le meur
- Premier Parallèle
- Carnets Parallèles
- 23 Septembre 2021
- 9782850611124
Le recyclage est une histoire que l'on se raconte depuis que l'humain observe et interagit avec les mouvements de la nature.
C'est recyclable ? Oui, le logo en atteste. On trie, on jette, avec l'assurance que la chose déchue aura une deuxième vie. Longtemps avant que l'économie circulaire ne fasse disparaître le déchet, Roland Barthes qualifiait les matières plastiques de " miraculeuses " par leur capacité à (re)prendre forme à l'infini. À l'heure de l'Anthropocène, le mythe s'est déplacé, mais fonctionne toujours : désormais nous marchons dans des baskets en plastique recyclé " issu des océans ". Cette pensée abstraite appelle un retour sur terre, et plus précisément dans le nord du Vietnam, dans un village appelé Minh Khai. Chaque jour y arrivent par conteneurs des déchets plastiques venus du monde entier. Au début des années 1990, d'anciens paysans ont commencé à recycler, dans la cour de leur maison, ces matières exportées par les pays développés. Peu à peu, ce village est devenu un " village plastique ", dont la prospérité est symbolisée par des maisons bourgeoises poussant sur des tas d'ordures. C'est cette histoire que ce petit livre raconte et sur laquelle l'auteure prend appui pour raconter la mondialisation des déchets et notre rapport à leur matérialité.
Illustrations de l'auteure. -
On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la Terre
Collectif
- Seuil
- Anthropocène
- 9 Juin 2023
- 9782021547276
Geneviève Azam, Jérôme Baschet, Aurélien Berlan, Blue Monk, Christophe Bonneuil, Isabelle Cambourakis, Confédération paysanne, Alain Damasio, Des cantinières et cantiniers de l’Ouest, Philippe Descola, Virginie Despentes, Alix F., Malcom Ferdinand, David Gé Bartoli, Sophie Gosselin, Florence Habets, Lea Hobson, Celia Izoard, François Jarrige, Léna Lazare, Julien Le Guet, Cy Lecerf Maulpoix, Martine Luterre, Marcelle et Marcel, Virginie Maris, Tanguy Martin, Gaïa Marx, Baptiste Morizot, Naturalistes des Terres, Kassim Niamanouch, Lotta Nouqui, Alessandro Pignocchi, Geneviève Pruvost, Kristin Ross, Scientifiques en rébellion, Isabelle Stengers, Françoise Vergès, Eduardo Viveiros de Castro, Terra Zassoulitch et des dizaines d'organisations internationales.
On ne dissout pas un dérèglement planétaire. On n’efface pas par décret les constats scientifiques ni le refus d’un capitalisme radicalisé fonçant dans le mur. Loin des procès en « écoterrorisme », ce qui se joue autour des mouvements comme les Soulèvements de la Terren’est rien d’autre que la bataille de ce siècle.
Les droits d’auteur de ce livre sont versés aux Soulèvements de la Terre. -
La part sauvage du monde - Penser la nature dans l'Anthropocène
Virginie Maris
- Seuil
- Anthropocène
- 20 Septembre 2018
- 9782021332551
En déclarant la mort de la nature, nombreux sont ceux qui voient dans l'Anthropocène l'opportunité de prendre enfin les commandes d'un système-terre entièrement modelé par les humains.
À rebours de cet appel au pilotage global, Virginie Maris réhabilite l'idée de nature et défend la préservation du monde sauvage. Elle revisite pour cela les attributs de la nature que les fantasmes prométhéens du contrôle total s'appliquent à nier : son extériorité, en repensant la frontière entre nature et culture ; son altérité, en reconnaissant la façon dont les non-humains constituent leurs mondes tout comme nous constituons le nôtre ; et enfin son autonomie, en se donnant les moyens de respecter et de valoriser ces mondes multiples.
L'auteure invite à remettre au cœur de la réflexion sur la crise environnementale la nécessité de limiter l'emprise humaine sur la planète, en redonnant toute sa place au respect de cette nature indocile qui peuple nos paysages, nos imaginaires, et qui constitue finalement l'autre face de notre humanité.
Virginie Maris est philosophe de l'environnement au CNRS. Elle travaille au Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE) à Montpellier. Ses travaux portent sur la biodiversité, les sciences de la conservation, les valeurs de la nature ou encore les rapports entre écologie et économie. Elle est l'auteure de Philosophie de la biodiversité. Petite éthique pour une nature en péril (Buchet-Chastel, 2010) ainsi que de Nature à vendre. Les limites des services écosystémiques (Quæ, 2014).
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« La Terre a soif. Et la soif est un appel. Le plus bouleversant, car le plus vital de tous les appels.
À cet appel, les rivières et les fleuves ont su répondre. En offrant l'eau réclamée, bien plus que les puits. Cette mission, essentielle entre toutes, combien de temps pourront-ils la remplir ?
Après L'Avenir de l'eau (2008), voici un grand voyage aux royaumes des fleuves. Trente-trois fleuves du monde, de l'Amazone à mon tout petit Trieux (Bretagne Nord).
Voici une géographie intimement mêlée d'histoire. Une musique venue du ciel, une pluie fatiguée de tomber qui continue son parcours dans un lit jusqu'à la mer. Un récit toujours semblable et chaque fois singulier : le théâtre de la Vie.
À Louang Prabang (Laos), un lever du jour sur le Mékong ; à Bâton-Rouge (Louisiane), un pianiste chante le blues pour prier le Mississippi de bien vouloir calmer sa crue.
Mille émerveillements nous attendent. De plus en plus souvent accompagnés d'effroi. »
Erik Orsenna -
« On dit que les territoires nous façonnent. J’avais dix ans quand j’ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir. » Camille Étienne a grandidans un espace en voie de disparition. Dans un de ces lieux où le danger estdéjà réel, concret.
Face à un effondrement d’une telle ampleur, il est aisé de sombrer dans laparalysie. Mais, nous dit-elle, « notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas », et qui sert ceux qui exercent et jouissent pleinement deleur pouvoir.
Dans cet essai, Camille Étienne identifie les mythes qui nous entravent : éco-anxiété, fracture générationnelle, déclic, fausses peurs. Les paniques morales n’ont qu’un dessein : nous distraire de la peur qui devrait nous habiter et pourrait nous pousser à désobéir, ralentir ou cesser de coopérer.
Camille Étienne défend une écologie libératrice, portée par une puissance collective et démocratique. L’inertie est une légende, et la potentialité d’un soulèvement en est la preuve.
Camille Étienne a 24 ans. Pour un soulèvement écologique est son premier livre. -
Rachel Carson : non à la destruction de la nature
Isabelle Collombat, François Roca
- Éditions Actes Sud
- ASJ - Romans
- 12 Mai 2021
- 9782330150716
À la fin des années 50, Rachel Carson se concentra sur la protection de l'environnement et sur les problèmes causés par les biocides de synthèse. Ceci la conduisit à publier Silent Spring (Printemps silencieux) en 1962 qui déclencha un renversement dans la politique nationale envers les biocides - conduisant à une interdiction nationale du DDT et d'autres pesticides. Le mouvement populaire que le livre inspira conduisit à la création de l'Environmental Protection Agency . Carson reçut à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté ; Un prix international décerné aux défenseurs de l'environnement porte son nom, décerné depuis 1991.
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Les Révoltes du ciel
Jean-baptiste Fressoz, Fabien Locher
- Seuil
- L'Univers historique
- 8 Octobre 2020
- 9782021466911
De l'aube de l'époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d'effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l'histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l'industrie et la science nous ont inculqué l'illusion rassurante d'un climat impassible, il nous faut, à l'heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel. -
" Duperrex parvient à faire de la sédimentation à la fois une science des sols, et une philosophie de la nature extraordinairement labile et silencieuse. " Bruno Latour à propos de Voyages en sol incertainEn un temps très court de leur histoire, les humains ont transformé la planète. Cela au prix d'un dérèglement climatique et de quelques autres paramètres du " système Terre " qui conditionnent l'habitabilité à moyen terme de notre monde sublunaire, si exceptionnellement - miraculeusement même - propice à la vie. Cette situation critique qu'on nomme Anthropocène (entre quelque deux cents dénominations concurrentes) a désormais généré le plus grand nombre de travaux et publications des sciences humaines et sociales depuis leur naissance. On oublie pourtant presque systématiquement que l'Anthropocène désigne d'abord la dimension géologique de l'être humain.
Des civilisations, nous savions qu'elles étaient mortelles, ce dont des ruines et autres héritages attestent pour l'archéologie. Mais qu'elles deviendront fossiles et seront léguées comme telles, c'est ce que ce petit essai entreprend de décrire.
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" À la lecture de ces pages, on prend un uppercut en pleine figure, c'est complexe, c'est érudit, c'est bien sourcé et c'est vertigineux. "
Kaïros" Un bref et incisif essai virevoltant d'intelligence. "
Le Monde diplomatique" Mobilisant des textes littéraires, des oeuvres d'art ou des références techniques, Matthieu Duperrex embarque le lecteur dans une aventure qui fait appel à ce que l'anthropologue américaine Anna Tsing nomme les "arts de l'attention", invitant à considérer le minéral comme un outil à part entière de la réflexion écologique et philosophique. "
L'Humanité" Servi par une plume efficace et acerbe, ce livre réveille notre attention, rappelant "qu'une terre porte une civilisation aussi longtemps que celle-ci prend soin de son sol". "
Revue Etudes" Un texte formidablement stimulant qui fait de l'observation et de la géologie un socle du savoir. "
Librairie Mollat -
Tout comprendre (ou presque) sur le climat
Anne Brès, Claire Marc, Bonpote
- CNRS Editions
- Physique
- 14 Mars 2022
- 9782271142337
"le climat change ? mais il a toujours changé !"
"le co2 ? ce n'est pas un poison !"
"les ours polaires ? ils prospèrent sur la banquise !"
"prévoir le climat ? mais on n'est même pas capable de prévoir la météo de la semaine prochaine !"
"de toutes façons, l'être humain s'est toujours adapté et s'adaptera encore !"
Qui n'a jamais entendu ou lu ces idées reçues ?
Alors que la réalité du changement climatique devient de plus en plus tangible, alors que pour les climatologues, la responsabilité humaine ne fait plus aucun doute, les climatosceptiques s'engouffrent dans la moindre formulation imprécise ou la moindre contradiction apparente et continuent à faire circuler des informations erronées, relayées jusqu'à plus soif sur les réseaux sociaux.
Acteur majeur de la recherche sur le climat en France, le CNRS considère que lutter contre cette désinformation fait partie de ses missions. Il a choisi de travailler avec le bloggeur BonPote et la graphiste Claire Marc pour offrir au lecteur cette bande dessinée, qui permet d'aborder simplement des concepts qui le sont moins.
Sous l'apparente légèreté du graphisme, cet ouvrage couvre des enjeux fondamentaux, et rend compte de ce que l'on sait vraiment sur le changement climatique, ainsi que de la façon dont ce savoir est construit. C'est ce qui fait la force de cet ouvrage. -
" Saisi à la gorge " par les perspectives que les conclusions du club de Rome popularisées par Mansholt ouvrent au Tiers Monde qu'elles condamnent, dans le cadre des structures actuelles, à la misère perpétuelle, René Dumont lance un avertissement : si les pays démunis risquent d'être de plus en plus affamés et dominés, nous risquons, nous, les riches gaspilleurs et pollueurs, de nous retrouver de plus en plus asphyxiés, dans nos autos privées, symboles de notre egoïsme.
Les réalistes du club, industriels et savants, nous annoncent un effondrement total de notre civilisation au cours du prochain siècle si se prolongent les croissances exponentielles de la population industrielle, et la misère à perpétuité du Tiers Monde. C'est pourquoi rené Dumont propose de réhabiliter les Utopies, et cherche à dessiner, pour notre planète assiégée, les premiers traits d'une société de moindre injustice et de survie, la société sans mépris.