Filtrer
Éditeurs
Langues
Prix
Boris Vallaud
-
« Des hommes, des femmes, ce livre les raconte. Je m'accroche à leurs visages dans l'épais brouillard de l'époque. [...] Les idées, les valeurs, les convictions, les repères, tout semble vaciller dans une vie politique dont plus personne ne sait dire où elle va, tant la confusion est généralisée », écrit Boris Vallaud. La politique, dit-il, « a besoin de plus de sincérité, de vérité, de crédibilité dans son rapport au réel, aux humains ». Pour réinstaller ces valeurs au coeur de la démocratie, le représentant du peuple doit revenir à sa vocation et prêter attention aux gens. D'où ce livre, journal de bord, littéraire, de sa permanence de député des Landes, à Saint-Sever. Il est fait de portraits des femmes et des hommes qu'on y croise - garagiste, fromager, agriculteur, chômeuse, etc. -, tout à fait ordinaires, tout à fait uniques. Ce texte ému et émouvant, sensible aux contradictions, par exemple, entre l'attachement aux traditions de la ruralité et les inquiétudes de l'écologie, esquisse un tableau amoureux de la France. Il compose en même temps un autoportrait en creux et un témoignage lumineux sur une manière d'incarner la politique et de se soucier de la vie des citoyens. Un éloge de la politique à l'échelle humaine et un plaidoyer vibrant pour une démocratie fraternelle, face aux replis identitaires et à la poussée des radicalités clivantes. Boris Vallaud est député des Landes, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
-
Puisque dans le confinement nous nous sommes tant manqués, retrouvons-nous.
Le néolibéralisme, dans ce qu'il porte intrinsèquement d'injustices, d'inégalités, de relégation, nous a pulvérisés au sens propre, réduits à l'état de poussière d'individus excessivement enfermés dans leurs singularités. Contre lui, faisons masse.
Voilà une façon de répondre à l'enjeu central de nos démocraties fragilisées : faire corps, « faire peuple », c'està-dire créer et partager du commun, de l'universel, des solidarités, de l'intérêt général, des désirs et des rêves.
Jamais les mots du pari de Pascal n'ont résonné aussi fortement qu'aujourd'hui : nous sommes «embarqués ». La question n'est plus de savoir quel est notre devoir, mais de l'accomplir.
Nous avons perdu le contrôle, reprenons-le.
B.V.