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Elise Fontenaille
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Missak et Mélinée : Une histoire de l'affiche rouge
Elise Fontenaille
- Rouergue jeunesse
- doado
- 31 Janvier 2024
- 9782812625398
A mi-chemin entre fiction et Histoire, un roman humaniste autour des figures de Missak et Mélinée Manouchian qui entreront au Panthéon le 21 février 2024.
Ils étaient vingt-trois. Arméniens, polonais, italiens, espagnols, hongrois, français, roumains. Ils étaient communistes, résistants. La plupart étaient juifs ou immigrés. On a parlé d'eux comme des criminels et des terroristes. Aujourd'hui, pour avoir résisté aux nazis, s'être battus jusqu'au bout pour la liberté, ce sont des héros. Leur chef s'appelait Missak Manouchian, il était poète. Avec Mélinée ils résistaient ensemble et s'aimaient passionnément. En février 2024, ils entreront au Panthéon. -
Depuis l'accident, Diane Fayard et son frère Basile vivent seuls dans le domaine familial, un havre de paix en pleine nature. Dans cet écrin vert, la vie aurait pu se dérouler avec tranquillité si un homme n'était pas présent : Garou. Ennemi juré de la famille Fayard, ce patron de scierie aussi violent que cruel ne cesse de dicter ses lois. Chasse ultra intrusive, braconnage de forêt, intimidation et chantage sont le seul langage qu'il connaît. Entre lui et les deux jeunes Fayard, il ne manquerait qu'une étincelle pour que tout s'embrase. Alors, lorsqu'un matin Basile découvre que l'immense bois de la propriété familiale a été coupé dans la nuit, le feu qui couvait explose et va plonger les deux jeunes gens dans une spirale de violence.
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Jesse Owens ; le coureur qui défia les nazis
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 3 Juin 2020
- 9782812620591
En août 1936, l'homme le plus célèbre du monde - le plus rapide, aussi - s'appelle Jesse Owens. Il a 22 ans, il est noir, américain, petit-fils d'esclave et il vient de remporter quatre médailles d'or aux JO de Berlin. Quatre médailles d'or arrachées à l'Allemagne nazie et brandies au nez des États-Unis alors en pleine ségrégation raciale. Mais cette histoire est aussi le récit d'une rencontre, celle de Jesse Owens et du sprinter allemand, Luz Long. Loin de se haïr, ils devinrent amis, envers et contre tous.
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Le garçon qui volait des avions
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 3 Octobre 2011
- 9782812602795
La véritable histoire de Colton Harris-Moore, un ado américain de 16 ans, arrêté en juillet 2010 après avoir volé des dizaines de voitures, de bateaux... et même d'avions. Pendant deux ans, il a vécu en homme libre et sauvage sur un archipel d'îles, au large de Seattle. Il est devenu un héros de légende pour la jeunesse américaine (une page facebook lui est dédiée).
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La sourcière
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 3 Mars 2021
- 9782812621741
Au pays des volcans assoupis, une nuit de tempête, La Brodeuse recueille chez elle une enfant sur le point d'accoucher. Cette dernière mourra en couche, emportant avec elle son terrible secret et laissant à son hôte un bébé : Garance. La petite fille fascine son monde et ses pouvoirs n'y sont pas étrangers. Ses cheveux de feu, la renarde qui l'accompagne partout et sa beauté époustouflante non plus. Mais quand le seigneur local, aussi cruel que sanguinaire, découvre son existence, son obsession pour elle va tout bouleverser. Comment lui résister ? Comment échapper à sa force et à son armée de moines rouges ? Élise Fontenaille, pour la première fois, livre un magnifique roman de fantasy et conjugue le merveilleux avec une galerie d'héroïnes libres, courageuses et un peu sorcières...
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La malinche
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 5 Janvier 2022
- 9782812622960
Derrière chaque grand homme, il y a une femme dans l'ombre. On se souvient de l'homme, entré à grand fracas dans l'Histoire, mais la femme, on l'efface, on l'oublie... Elle disparaît dans la pénombre. La Malinche est une de ces femmes. Esclave, interprète, conseillère, diplomate et espionne, sans elle, Hernan Cortès, le célèbre conquistador du 16e siècle, n'aurait jamais conquis Mexico et l'empire Aztèque. Sans elle, il serait mort en chemin, tout simplement. Symbole de la trahison, mère du peuple mexicain moderne, icône féministe, La Malinche fut et sera toujours une des figures les plus fascinantes de l'Histoire.
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La dernière reine d'Ayiti
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 13 Avril 2016
- 9782812610745
C'est l'histoire d'une île paradisiaque qui fut longtemps habitée par un peuple doux qui n'aimait pas la violence. En 1492, trois grands bateaux accostèrent sur ses plages, et en descendirent des êtres bizarres à la peau claire... Par la voix du neveu de la dernière reine des Taïnos, Anacoana, Elise Fontenaille raconte le génocide du peuple des Taïnos lors de l'arrivée de Christophe Colomb aux Antilles... Une leçon d'histoire peu connue, dans la continuité de ses précédents romans.
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Chasseur d'orages
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 3 Octobre 2011
- 9782812602818
Herb décide de quitter son ghetto de riches, à Vancouver, pour aller répandre les cendres de son grand-père dans le désert, près de Santa Fe. Trois étudiants vont l'accompagner dans ce road-movie au travers des Etats-Unis, plein de rencontres, de paysages époustouflants, et de coups de foudre !
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La cérémonie d'hiver
Elise Fontenaille
- Éditions du Rouergue
- Rouergue Romans Jeunesse
- 12 Avril 2017
- 9782812614095
Pour Eden, une jeune Indienne de Vancouver, l'heure de la vengeance a sonné, après la mort de Violett, la femme qui l'a élevée. Et son instrument de vengeance sera son aigle femelle, Sky. Qui saura arrêter la tueuse à l'aigle ? Peut-être Mary, flic et anthropologue, fascinée par le couple que forment Eden et Sky... Un petit polar enlevé, dans la veine de "Chasseur d'orages".
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L'homme qui haïssait les femmes
Elise Fontenaille
- Grasset
- Littérature Française
- 4 Mai 2011
- 9782246785910
Montréal, décembre 1989. Un matin comme les autres à Polytechnique. Soudain, en plein cours, un jeune homme fait irruption dans une salle, et tout bascule. Il sort de son sac un fusil, abat toutes les filles de la classe, et va poursuivre son carnage dans les couloirs de l'école. Il ne vise que les femmes. Au total, il en tuera quatorze, avant de retourner l'arme contre lui.
Pourquoi cette folie meurtrière, chez un garçon apparemment sans histoires ? Par haine des féministes. Elles lui ont - écrivait-il avant de se tuer - gâché la vie...
A partir d'un fait divers qui traumatisa le Québec, Elise Fontenaille dresse le portrait d'un enfant brûlé. Et ausculte une société qui en moins d'une génération est passée cu catholicisme tout-puissant à un féminisme triomphant, non sans heurts. -
Pour ses sept ans, Lili découvre qu'elle a un don incroyable et magnifique : parler le langage des animaux. Avec Neige, le chien avec lequel elle a grandi, elles partagent tout, et dorment ensemble dans une petite cabane, à côté de la bergerie. Mais un jour, l'ourse Caramelle leur apprend qu'une louve rôde dans la vallée... Comment réagir face à cette inconnue qui inspire la peur ?
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Le palais de mémoire
Elise Fontenaille
- Calmann-Lévy
- Littérature Française
- 17 Août 2011
- 9782702150221
Depuis que je suis revenu dans la fumerie, j'ai cessé de souffrir, je vis reclus dans mon palais de mémoire. Les yeux clos, l'embout brûlant entre les lèvres, je vois Jade tel qu'il m'apparut en ce jour lointain, à la grande chasse d'automne, son faucon sur un bras...Dans les limbes d'une fumerie d'opium, le jésuite Artus de Leys, déserté par la foi, déchiré par l'amour, hésite entre le réconfort de l'oubli et la douleur du souvenir. L'homme qu'il aime n'existe plus que dans son esprit, et pour l'y faire revivre sans cesse, Artus bâtit un édifice imaginaire hérité d'un art antique : un palais de mémoire.
Au fil des « pièces » qu'il y ajoute, il se revoit arrivant en Chine pour former les jeunes lettrés de la Cité interdite à l'invitation de l'empereur Kangxi. Il revisite sa vie parisienne, convoque ses amis d'antan. Il chevauche à travers la Mandchourie au côté de Jade, son élève bien-aimé, prince qu'il initie à l'ars memoriae et à la foi chrétienne. Mais Artus ne peut repousser le souvenir du tour funeste que prendra leur passion, sous peine de voir s'effondrer son palais de mémoire...À travers ce conte tourmenté, exquis, Élise Fontenaille entraîne le lecteur sur des chemins intellectuels, spirituels et sensuels, dans un voyage hypnotique. -
Depuis La Gommeuse jusqu'à son avant-dernier roman Brûlements, paru comme les précédents aux éditions Grasset, Elise Fontenaille poursuit une oeuvre singulière et obstinée. Le premier roman qu'elle publie chez Stock réunit ses qualités, ses dons de magicienne, mais un peu plus encore, car voici décidément le livre le plus original de cette jeune romancière qui nous plonge dans un fantastique si loin mais si proche.
L'histoire se passe demain à Vancouver. Herb Charity, un cyberflic, traque les pédophiles au sein d'une brigade spécialisée. Au cours d'une enquête il tombe amoureux d'une jeune femme qui a arrêté de grandir, la troublante Unica Bathory. Fausse enfant aux cheveux blancs, Unica est la chef d'un gang de nanoterroristes qui punit les voyeurs, les clients de réseaux pédophiles, en leur injectant une puce empathique au niveau du cortex : ils ressentent les souffrances des enfants dont ils sont sensés jouir, dans une douleur insoutenable, jusqu''à en perdre la vue.
Entre Herb, jeune adulte qui n'a pas fini de grandir, et Unica, enfermée dans un corps de fillette, se noue une étrange histoire d'amour, entre monde réél et monde virtuel, mensonge et vérité. -
Les disparues de Vancouver
Elise Fontenaille
- Grasset
- Littérature Française
- 3 Février 2010
- 9782246736790
« Pourquoi sortir l'affaire des disparues de Vancouver au moment des Jeux Olympiques ? parce qu'elle en est le négatif absolu ... D'un côté, les cimes, la blancheur, la glace, l'exploit, la vitesse, les corps vainqueurs, sublimés, venus du monde entier, ce que Vancouver veut montrer au monde, une image rêvée...De l'autre, la noirceur, un gouffre au coeur de la ville - le downtown eastside - les corps vaincus, prostitués, détruits, drogués, les Indiennes - ce sont en effet les trois-quarts des filles de Skid Row - l'échec, la mort, tout ce que l'on voudrait cacher. Le monde entier va parler de Vancouver, en février 2010 : Les Disparues de Vancouver, c'est une autre façon de parler de cette ville, à travers ce fait-divers terrifiant, qui est avant tout un fait de société, glaçant, révélateur du sort que l'Amérique du Nord réserve à ses Indiens... On peut parler d'un génocide, Les Disparues de Vancouver sont une métaphore de ce massacre, sur lequel l'Amérique s'est bâtie, du nord au sud. Affaire qui continue d'ailleurs, puisque d'autres filles ont disparu du downtown eastside, neuf à ce jour, depuis l'arrestation de Pickton le boucher ». E.F.
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Lettre à Dennis Rodman, bouffon de la dictature nord-coréenne
Elise Fontenaille
- Les Echappés
- Lettre à
- 17 Septembre 2015
- 9782357661103
C'était en février 2013, tu rentrais tout juste de Pyongyang, Dennis ; une forêt de micros t'attendait. Tu as sorti à CNN, à propos de ton nouvel ami Kim Jong-un : " He has to do the job, but he is a very good guy ! " Tu avais ton look spectaculaire habituel : tatoos, piercings, mini-boléro à paillettes sous lequel tu étais torse-poil, Ray-Ban vert pomme, tignasse rasibus lapis-lazuli, chapeau de clown, le geste flou, la démarche divagante... bref, du pur Rodman. Seulement, là, tu ne sortais pas du lit de Madonna, comme jadis, mais d'un séjour en Corée du Nord, aux frais du dictateur, et tu te payais notre tête à tous. Deux mois après le retour tonitruant de l'ex-star américaine du basket clamant son amitié pour ce dictateur " qui doit faire le boulot, mais qui est un type bien [sic] ", l'ONU publie son rapport terrifiant sur la Corée du Nord et saisit la Cour pénale internationale pour crime contre l'humanité. Dans cet essai, Élise Fontenaille dresse un tableau précis et documenté de la Corée du Nord. Elle nous éclaire sur l'horreur des camps, les méthodes de pression de la dictature militaire, les scandales de la métamphétamine et de la famine qui ont ravagé le pays, et ce dictateur déjanté, ado attardé, qui diligente des essais nucléaires. Les frasques de Rodman, loin d'être anecdotiques, montrent à quel point la société du spectacle l'emporte sur la raison. Un texte enlevé et passionnant qui nous entraîne dans le pays le plus fermé du monde.
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Le soleil et la mort
Elise Fontenaille
- Grasset Jeunesse
- Lampe de Poche
- 14 Septembre 2011
- 9782246780649
Depuis le décès d'Anton, son grand-père, Ulysse doit vivre avec son père, presque un inconnu, et sa belle-mère. Les relations sont tendues, la communication inexistante, et lorsque Laetitia écrase Mao, le chat d'Ulysse, c'est le détonateur.
Seul dans sa chambre, coupé du monde, Ulysse se refugie sur la Toile, et découvre "Le soleil et la mort", où l'étrange Vlad promet aux utilisateurs de son site d'organiser leur suicide, sans douleur, et dans des conditions idéales.
Avec Kim, Océane et Marco, ils vont planifier leur "départ" ; si leurs motivations sont différentes, ils ont en commun de ne pas trouver d'issue à leurs problèmes. Le jour J, ils partent sur l'île bretonne où vivait Anton, pour s'isoler, s'immerger dans un environnement sauvage, avant le grand saut.
Mais rien ne se passera comme prévu... -
« J'avais enfin quitté la marchande de sommeil, et trouvé pour quelques jours refuge à Vincennes, non loin de la tour où le marquis de Sade passa quelques années chez un ami d'ami parti en voyage, mais décidément Paris m'était impossible : jamais je ne trouverais un bail, personne ne voudrait louer ne serait-ce qu'un studio à un écrivain sans le sou, et surtout sans fiche de paye - le sésame des temps modernes -, il me fallait repartir, au hasard Balthazar, encore une fois. »Forcée de quitter son domicile parisien, Élise, double littéraire de l'auteur, se débarrasse de tout ses biens, y compris de ses livres. Affranchie du matériel, elle vit au jour le jour, s'en remettant à ses désirs, à sa curiosité d'esprit, et à la bonté d'étrangers. Chaque décision devient une épreuve, où l'heureux dénouement le dispute au tragique.
D'une bicoque à Saint-Nazaire à une plage guyanaise, d'une marchande de sommeil à un flic-écrivain, d'amitiés solides en relations virtuelles, d'étreintes tarifées aux blessures amoureuses, de nuits à la belle étoile à l'enfermement dans un cloître : Élise va et vient, bousculée par le hasard, débordée par ses choix, chahutée par ses rencontres.
Ce livre, écrit sur le fil, comme un numéro d'équilibriste - un fil tendu par l'urgence, la nécessité, et un goût certain du risque -, rend compte magnifiquement de la fragilité de l'existence. -
Un dimanche matin glacial de janvier, dans Paris déserté,Eva se rend au commissariat. Elle n'a pas fermé l'oeil de la nuit; Adama a fait le siège de son appartement.
Eva et Adama se sont aimés.
Un amour fou. Une passion compliquée.
Tout les séparait.
Eva est une lle de l'aube plutôt solitaire, Adama, un oiseau de nuit connu du Tout-Paris. Elle est aussi petite, ronde, blonde et blanche qu'il est grand, noir et sculptural. Eva est foudroyée par leur rencontre, émerveillée par leurs différences, fascinée par cet homme sans attaches, qui ne possède rien et semble ne vivre qu'au présent. Mais passés les premiers mois d'aveuglement, le mystère s'estompe pour révéler, derrière sa stupéfiante beauté, une autre facette d'Adama. Adama boit, Adama la trompe, Adama vit des femmes qu'il rencontre, Adama sait-il seulement aimer ?
Élise Fontenaille, à travers Eva, son double littéraire, met à nu le coeur d'une femme amoureuse, incendiée par sa passion pour un pharaon aux pieds nus. Un texte généreux et sans fard, où alternent révoltes et colères mais aussi moments d'intimité empreints d'une profonde tendresse.
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La Gommeuse est un premier roman, une fable d'aujourd'hui. Mais qui donc est la "gommeuse" ? Une jeune femme qui travaille dans un hammam, parmi les corps nus, dans la vapeur. Avec son gant - qui jouera un rôle inquiétant - elle frotte le corps des femmes avant le massage. Notre gommeuse, qui a deux noms : Jeudi et Phurbu (née un jeudi en népalais), vit seule au hammam, dans une chambre au-dessus des salles d'eau. Elle se cache. Elle est née de père inconnu, et sa mère qui était sherpa est morte au fond d'une crevasse, au cours d'une expédition, quand Jeudi était toute petite. Dans son village, sa mère était une paria ; à sa mort, la tribu a rejeté l'enfant. Les hommes de l'expédition l'ont donc ramenée avec eux en France. L'un d'eux a tenté de l'adopter. Rebelle, la petite fille a été envoyée en pension. Phurbu en veut aux adultes, elle a pris le nom de Jeudi - c'est son nom de guerre. Avant le hammam, elle avait des aventures avec des hommes qu'elle suivait dans la rue. Mais depuis qu'elle est devenue gommeuse, elle vit dans ce monde clos, elle y travaille et s'y cache. Jusqu'au jour où Phurbu rencontre Lucie, une fillette solitaire...
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Malina est cuisinière. Ses inventions culinaires hésitent entre le fondant de sauge, la cendre mouillée, la tête ocellée du paon, les animelles baveuses. On l'aura compris : c'est une extravagante aux fourneaux. D'elle-même, elle dit : "Mon palais est une chambre d'écho. La moindre saveur résonne. " Malina habite le Palais de la Femme, un ancien couvent reconverti à la Révolution en "bordel pour jacobins" que surveille le dernier eunuque de la Cité interdite. Mais voilà, quand on ne sait que cuisiner, et que l'on revient du Japon où Malina fut éminceuse de fugu, que faire à Paris...
Malina s'associe donc avec le bel Aldébarran, au visage ocre de Pharaon, à la coiffure de Gorgone, à la peau chamoisée, au ventre si plat que les femmes se disputeront le privilège de manger par-dessus "La cuisine est un art difficile, proche de l'assassinat".
Dans cette comédie des sens, Elise Fontenaille affole le goût du lecteur en mots brefs et fruités.
Elise Fontenaille, née à Nancy en 1960, est l'auteur d'un premier roman, La Gommeuse (Grasset, 1997). -
Demain les filles on va tuer papa
Elise Fontenaille
- Grasset
- Littérature Française
- 3 Mai 2001
- 9782246618393
Comme une guirlande autour d'une figure centrale, solaire et obscure à la fois - la soeur perdue de la narratrice -, la structure de ce livre est pareille à une ronde. Blanche, la narratrice, a vu sa soeur devenue schizophrène passer de l'autre côté du miroir. Elle se reproche alors d'avoir toujours négligé sa soeur, de l'avoir oubliée. Blanche se cherche aux quatre coins du monde, de Vancouver à Nancy, de la place Pigalle à la place du Capitole, du Wepler à un café anonyme. Blanche voudrait tout simplement mieux savoir qui elle est. Elle confesse ses amis, ses confidentes, ses presque amoureuses. A Vancouver, Jane l'emmène se promener le long de l'océan. A Nancy, elle échappe à l'obscure maison familiale par la vision des Naïades de Nancy Thermal. Le seul homme présent dans cette ronde des filles (Line, Maria, Eva, Isabelle, Jane, Brigitte, Anaïs, Nejma, Juliette, Gaëlle, Mado... et les autres), c'est Antonio qui aime Blanche mais se joue d'elle, figure d'un père moqueur, sensuel, trompeur. Demain les filles on va tuer papa est un récit d'introspection qui se nourrit des autres, un drame traité avec légèreté, une autobiographie éclatée.
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« Je connaissais les fumeries de Vienne et de Paris, bouges de pacotille pour mondains avides de se souiller. J'y venais surtout pour me rassasier de femmes du monde, livides et masquées, vautrées sur des sofas, dont on pouvait jouir vite et sans honte ; dans la brume poisseuse du matin, elles feindraient d'avoir tout oublié. Dans ce galetas de Vancouver, c'est la misère qui gisait, de corps en corps, la misère et l'effroi, et l'ombre de la mort. Je n'étais plus sûr de rien. »
A la fin du siècle dernier, Isidore, un jeune médecin, quitte la France pour Vancouver et les Iles de la Reine Charlotte, au large de la Colombie Britannique : avec lui, treize orphelins, treize « enfants-vaccine » qui porteront sur leur corps le remède à la mort rouge, la terrible variole. Venue d'Europe avec les chercheurs d'or, elle décime les peuplades indiennes du Nord de l'Amérique. Lorsqu'Isidore parvient aux Iles, il est trop tard. Meurtri par le sentiment de sa propre impuissance, sauvé du désespoir par la jeune Indienne Lâlâ, aussi volubile qu'il est muet, il échoue dans une fumerie d'opium : c'est là, dans ce lieu où ne pénètre pas la lumière du jour, qu'il rencontre Frantz, un anthropologue viennois. Abandonnant la vie réelle pour l'ivresse du souvenir, il se confie à lui, entre deux rêves, entre deux bouffées d'opium.
Ce roman, entre réalisme et fantastique, nous emmène successivement dans les campagnes françaises du dix-neuvième siècle aux croyances obscures, et dans la Rain Forest, ces forêts d'arbres immenses, forêts vivantes où demeurent, éternelles, la sagesse et la magie du monde indien, où grimacent encore les masques et les totems d'une civilisation disparue. -
Alexandre Grimod de la Reynière est un de ces monstres dont accouche le siècle des Lumières. Insolent comme son époque, doté de pinces d'argent en guise de mains, libertin et fin gourmet. Alexandre Grimod, ou quand la science convole avec la gastronomie, le tout relevé d'une pointe de libertinage. En somme, l'esprit français, au moment où la civilisation vire au crépuscule. Son amie Juliette écrit pour le Journal de Paris, et en prodigue la lecture aux catins du Palais Royal, les douces ressembleuses - travesties à s'y méprendre en dames illustres de la Cour. Jeune femme libre autant que libre penseuse, elle vit dans la jubilation du savoir et dans l'effervescence des découvertes qui rythment le siècle. Pendant ce temps, le marquis de Sade croupit dans le donjon du château de Vincennes, et trompe l'ennui en écrivant les 120 journées... Arrière-fond poétique de ces saynètes alertes où subrepticement revivent Restif de la Bretonne, Lavoisier et autres Condorcet, le premier aérostat prend son envol : emblème d'une « révolution des nuages ». Et tout Paris rêve de voler au-dessus du charnier qui s'annonce ! Même le divin marquis, qui du fond de son cachot, songe à s'évader par les airs... Juliette et Alexandre pourraient bien l'y aider. Olivier de Corancé, fondateur du Journal de Paris, est l'ancêtre d'Elise Fontenaille et le père de Juliette, « première femme de lettres de la famille ». De cette coïncidence généalogique, l'auteur tire un roman écrit dans un style où se côtoient la drôlerie et l'énergie, nourri d'un enthousiasme communicatif que reconnaîtront ses lecteurs.
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Brumaire, an II, jour de la Herse. Le conventionnel Balthasar quitte Paris pour les Pyrénées, avec la mission d'y mater une révolte de nobles et de prêtres : brûler les objets de culte, fondre les cloches des églises en canons, marier les prêtres, substituer au christianisme le culte de la déesse Raison ! Derrière lui, couchée dans une carriole, une guillotine.
Mais la région n'est pas seulement rebelle, elle est obscure : le soir, dans les masures ou dans les champs, les citoyens ont d'étranges pratiques, et dans les églises, les christs de bois saignent parfois. Rien n'y fait : ni les graines d'hellébore, ni la lecture des Hommes illustres de Plutarque - Balthasar aussi perd la tête. Diableries ? A moins que le Représentant de la Raison ne soit atteint par sa propre fureur révolutionnaire...
A Sainte-Marie-sur-l'Adour, que Balthasar s'empresse de rebaptiser Rousseau-sur-l'Adour, le seigneur des lieux se cache. Au château, c'est sa fille, Constance, brune, les yeux en fente, qui accueille Balthasar. Sèchement. Pour prix de cette froideur, quand Balthasar fera arrêter le père. Il réclamera, contre sa tête, la vertu de la fille...
De l'histoire vraie de son ancêtre Jean-Baptiste Cavaignac, « régicide, chargé en 1793 des Brûlements dans le Sud-Ouest », père de Godefroy, le révolutionnaire de 1832, et de Louis-Eugène, le bourreau de 1848, Elise Fontenaille tire un récit singulier, mêlant aux teintes d'un conte hoffmanien les couleurs d'une chanson de geste, à la gravité tragique d'un temps de Terreur la drôlerie et l'énergie que connaissent bien ses lecteurs.