Un kangourou accroc à la bière que l'alcool rend agressif, un pilote qui s'évanouit aux commandes de son avion en découvrant que s'y trouvent des lézards à collerette, un homme à deux doigts d'en finir à tout jamais avec ce sport national qu'est le cricket. Autant de situations farfelues, incongrues, hilarantes qui font la force de Kenneth Cook, auteur australien aussi culte qu'incontournable.
Être poursuivi par un cochon sauvage enragé, se retrouver coincé avec un type qui cache six serpents dans son pantalon, ou pris en otage par un dromadaire roublard dans le désert... Est-ce ça le bush ? Kenneth Cook n'est pas au bout de ses peines !
Au fil de ses pérégrinations australiennes, l'écrivain magnifie l'art de se mettre dans des situations ridiculement dangereuses et terriblement drôles.
Jeune instituteur envoyé enseigner au fin fond de l'Outback, au coeur de l'Australie, John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de prendre l'avion pour des vacances à Sydney. Il dépose ses valises à l'hôtel et va boire un verre dans l'un des innombrables pubs de cette ville brûlante et poisseuse, où l'ennui abyssal pousse aux pires comporet comportements... C'est alors que tout bascule.
Thriller atypique aux allures de western peuplé d'êtres affreux, sales et méchants, Cinq Matins de trop nous transporte dans le cauchemar éveillé d'un homme ordinaire qui, petit à petit, sombre dans l'alcool, le jeu et une violence autodestructrice.
Le chef-d'oeuvre de Kenneth Cook, devenu un classique de la littérature australienne, est enrichi d'illustrations originales de Gurval Angot pour cette édition collector.
Kangourou suicidaire, koalas explosifs, wombats vindicatifs, chercheurs d'opales amateurs de paris stupides ou Aborigènes roublards, c'est toute une faune bigarrée et hilarante qui peuple ces nouvelles de l'Australie des marges. Des histoires plus vraies que nature, racontées avec un sens inné du gag par le maître des lettres australiennes.
Johnson est un homme traqué. En tuant un policier, il est devenu l'Ennemi Public numéro l, pourchassé par la police australienne sous le regard avide des journalistes. Davidson, reporter à la télévision, couvre avec intérêt cette course-poursuite. Tout les sépare, mais leurs destins vont se jouer dans les plaines sauvages de l'outback.
Avec ce roman noir d'une chasse à l'homme, le grand Kenneth Cook mêle avec justesse les trajectoires d'un idéaliste et d'un hors-la-loi dans un monde sans pitié.
Propriétaire d'une radio au bord de la faillite et d'une mine d'opale d'où nul n'a jamais extrait la moindre pierre précieuse, Simon Crown n'a pas l'avenir le plus radieux qui soit. Aussi, lorsqu'un riche chef d'entreprise lui propose de s'associer avec lui, Simon n'a-t-il d'autre choix que d'accepter. L'affaire est pourtant bien trop belle pour ne pas être louche.
Personnages scabreux, losers magnifiques, humour cruel : Kenneth Cook peint le portrait hilarant et dantesque d'une Australie aussi réjouissante que poisseuse.
"Piste d'Obiri. Danger d'ici à Obiri. La chaleur, les sables mouvants et autres dangers rendent la traversée extrêmement périlleuse. En cas de panne, n'abandonnez jamais votre voiture".
Katie et Shaw se connaissent depuis vingt-quatre heures à peine. Pourtant, entre eux, c'est déjà « à la vie, à la mort », au sens propre du terme. Coincés dans une petite Honda lancée à toute berzingue sur la piste d'Obiri - six cents kilomètres de fournaise et de poussière au coeur de l'outback australien -, ils sont poursuivis par une monstrueuse créature prête à tout pour les éliminer. Doivent-ils rebrousser chemin et affronter leur assaillant ? Ou continuer leur course folle sur cette piste qui semble mener droit en enfer ?
"Un roman d'action pur et dur qui tient en haleine du début à la fin." Douglas Kennedy
Il était une fois les années soixante : Kenneth Cook menait avec sa femme Patricia une vie ordinaire dans une banlieue tranquille de Chatswood, en Australie. Enfin ça, c'était avant qu'ils ne décident sur un coup de tête de tout plaquer pour voyager jusqu'en Europe, sans un sou en poche et avec quatre enfants à charge.
Les voilà à bord du Manresa, un bateau de croisière plus que lowcost à destination de Gênes, pour une aventure rocambolesque. Épidémie, naufrage, affaire de contrebande, cavale : Cook réunit tous les ingrédients pour nous embarquer dans un périple farfelu et terriblement drôle. Dans ce récit véridique (photos inédites à l'appui!) publié en 1963 et jamais traduit en français, il nous prouve qu'il n'y a rien de plus réjouissant que de barouder en famille. Disons qu'il faut simplement savoir improviser.
Bienvenue dans le bush australien ! Et prenez garde... car entre les koalas féroces, les wombats colériques, les kangourous suicidaires et les aventuriers buveurs de bière, le bush est un territoire redoutable.
Kenneth Cook, baroudeur et conteur né, nous régale de ces anecdotes à la fois tendres et hilarantes (et véridiques, assure-t-il) inspirées de ses tribulations. Un concentré d'humanité et de drôlerie, pour un dépaysement garanti.
« Hoyle était très pâle et s'était mis à parler très lentement et posément.
- Si cette perle est bien ce que je crois qu'elle est, elle sera sans doute l'une des plus précieuses au monde...
Je la veux. Je tiens à ce qu'une chose soit bien claire entre nous, Cassidy : j'obtiens toujours ce que je veux. »
Cassidy a très bien compris la menace. David Hoyle, tyran ignoble, possède la quasi-totalité du petit port de Three Fold Bay. Tous les hommes pêchent pour son compte, y compris Jonathan Church, venu chercher fortune : il risque sa vie au côté des autres, chassant au harpon les baleines qu'une meute d'orques rabat vers la baie.
Lorsque Church se laisse convaincre par Cassidy de remonter du fond des eaux la plus grosse perle du monde, ils vont devoir affronter ensemble les pires prédateurs.
« Foster regarda longuement la Santa Maria amarrée au quai principal. [...] Il la revit telle qu'il l'avait vue la première fois, ancrée au fond de l'océan par cette chaîne fatale.- Je jure devant Dieu que j'aurais préféré ne jamais voir ta sale gueule, lui dit-il à voix haute. Mais il ne le pensait pas vraiment. il voulait ce bateau avec une passion qui s'apparentait à un désir charnel. » La Santa Maria n'a pas porté chance aux Italiens : l'un d'eux se noie et quand les « métèques » envisagent de vendre, la nouvelle fait le tour de Bernadine, petit port australien replié sur lui-même. Pour Jack Foster, l'occasion est belle. La Santa Maria lui permettrait de se lancer dans la grande pêche, la plus lucrative, celle du thon. La saison va commencer. Il a toutes les chances d'amortir le bateau et d'assurer enfin l'avenir de sa famille. Reste à trouver l'argent, à empiler les emprunts à très brève échéance, puis à tenter le coup. En envoyant la prudence valser par-dessus bord. Avec ce roman basé sur des faits réels, Kenneth Cook réalise une nouvelle fois un superbe portrait, celui d'un homme prêt à jouer sa vie contre une pêche miraculeuse.
« J'ai quand même entendu dire que le cochon est un animal intelligent.- C'est une simple formule. Tu ne mesures pas les implications de ton scénario quand tu parles d'un cochon qui vient libérer d'autres cochons. Ça signifie qu'un cochon devrait venir devant l'enclos, analyser un problème totalement étranger à son univers, concevoir une solution, puis agir selon une motivation précise : la libération d'autres cochons, pour des raisons qui lui seraient propres. Et ça, mon garçon, c'est juste impossible. » Il pèse une demi-tonne, mais court à la vitesse d'un léopard. Ses yeux rouges, sa raie de poils blancs et ses défenses monstrueuses semblent tout droit surgis d'un cauchemar d'enfant. Son intelligence et sa ruse sèment la terreur parmi les fermiers. Alan Treval, écologiste intrépide, et son fils Michael partent sur les traces de l'animal le plus diabolique d'Australie... ou serait-ce le contraire ?
« L'abatteur éprouvait un malaise que même la bière qu'il engloutissait maintenant ne parvenait pas à apaiser. Il ne souffrait pas à cause de ses blessures - la douleur physique ne l'avait jamais beaucoup affecté -, non, il souffrait de s'apercevoir qu'il avait subi trois défaites humiliantes dans le même après-midi. Il avait dû payer pour une femme (son camarade avait payé pour lui, mais ça ne changeait rien), il s'était fait sérieusement amocher dans une bagarre et il avait regardé une fille nue en sachant qu'il ne pouvait rien lui faire. Il en résultait un déséquilibre certain ; la seule manière de redresser la balance était de démolir quelqu'un. » Que s'est-il passé le samedi 17 juin au Calpe, l'hôtel-bar-discothèque, où viennent s'amuser les jeunes Australiens ? Par quel enchaînement en est-on arrivé à ce « tableau d'ignominie, d'effroi et de confusion » décrit par le procureur ? Les frustrations de John Verdon, après une dure semaine de travail aux abattoirs, ont sans doute pesé lourd... Mais il n'est pas le seul à s'être laissé entraîner par ses pulsions vers l'issue fatale. Il fallait tout l'art de Kenneth Cook (1929-1987) pour bâtir ce roman aussi dense qu'efficace, où de courts extraits du procès mettent en perspective les trajectoires des principaux protagonistes jusqu'au dénouement final. Sous le sobre énoncé des faits transparaissent ici, comme dans Cinq matins de trop (Autrement, 2005), des interrogations aux résonances profondes. Ni relation d'un quelconque fait divers ni roman tout à fait noir, À coups redoublés met brillamment en question la responsabilité d'individus ordinaires poussés à tous les dérapages.
« En quelques minutes, la fumée devint telle que la vallée entière se tortillait comme un être vivant. Elle ressemblait à une gigantesque limace verte tachetée d'un sang jaune qui suintait là où le napalm l'avait touchée [...] Depuis notre position, on percevait la chaleur des embrasements. J'avais encore moins confiance en la précision des avions qu'en celle du pilonnage. Une vision très claire de ce qu'il adviendrait de notre petite unité sous l'impact d'un seul bidon de napalm s'imposa dans le peu d'esprit qu'il me restait. Je voulais m'enfuir et me cacher, mais il n'y avait nulle part où aller. Comme tous les autres soldats de mon unité, je restais planté à regarder l'orage de feu qui dévastait la jungle. »Aller combattre le communisme pour sauver le monde : tel est le motif qui conduit un jeune homme de vingt ans à se retrouver au coeur de la jungle du Vietnam, face à un ennemi insaisissable. Confronté à la mort, il ne peut se raccrocher qu'aux valeurs auxquelles il croit, chrétiennes, occidentales. Mais survivre à un crescendo de bombes, de napalm, de pièges vicieux mène à accepter les pires atrocités. Et à oublier la « guerre juste », lorsque se répand, dans une vision d'Apocalypse, le vin de la colère divine.