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Manuel Vilas
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"Mon coeur ressemble à un arbre noir couvert d'oiseaux jaunes qui piaillent et me perforent la chair.' Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. À travers l'évocation d'une famille modeste, c'est alors la peinture d'une certaine Espagne qui se révèle à nous dans toute sa complexité. L'appartenance à une classe sociale, l'éducation, l'alcoolisme ou encore la paternité sont autant de sujets traités ainsi de façon personnelle et collective à la fois.
Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d'un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d'une époque, une expérience pour le moins universelle.
Phénomène de librairie en Espagne, Ordesa a été désigné Meilleur livre de l'année par les grands quotidiens El País et El Mundo, imposant Manuel Vilas comme un écrivain majeur de la littérature espagnole.
"Voici l'album, les archives, la mémoire sans mensonges ni consolation d'une vie, d'une époque, d'une famille, d'une classe sociale condamnée à tant d'efforts pour obtenir si peu. Il faut beaucoup de précision pour dire ces choses, un acide, un couteau aiguisé, une aiguille assez fine pour faire éclater le ballon de la vanité. Ce qui reste à la fin, c'est l'émotion propre de la vérité et la détresse devant tout ce qui a été perdu.'
Antonio Muñoz Molina
"Un livre magnifique, courageux et bouleversant'
Javier Cercas
Traduit de l'espagnol par Isabelle Gugnon -
"Comme s'il y avait quelque chose au-delà d'un baiser. Il n'y a rien.'
Le baiser qui scelle l'histoire d'amour aussi brûlante qu'inattendue entre Salvador et Montserrat surgit en pleine pandémie, dans une cabane au milieu des bois où s'est réfugié Salvador, un professeur de 58 ans. Il a rencontré la belle et sauvage Montserrat au village voisin, où elle tient la seule épicerie du coin. Nous sommes en mars 2020, Salvador relit Don Quichotte à l'aune de ce sentiment d'absolu, cette passion dévorante qui le lie à Montserrat, son Altisidore inespérée, et qui apparaît comme un acte de résistance à l'heure de l'isolement forcé. Jusqu'à ce que ressurgisse inévitablement le passé de chacun, à mesure que s'installe la routine des deux amants.
Les Baisers est un grand roman d'amour, tendre et sensuel, drôle souvent, dramatique, où l'intimité des personnages résonne singulièrement avec la nôtre. La peau des amants, leur désir charnel, leurs baisers, y apparaissent aussi palpables que nécessaires. C'est enfin une réflexion sur la façon dont, en pleine crise mondiale, deux êtres humains tentent de retrouver du sens. -
"Je suis arrivé par la douleur à la joie', écrit le poète José Hierro.
De chambres d'hôtel en aéroports, assailli par une profusion de souvenirs, Manuel Vilas poursuit la mise à nu de son narrateur. Il orchestre la symphonie de la mémoire et enrichit son tableau de nouveaux motifs comme celui de l'allégresse. Toujours entouré de ses musiciens, ombres de son passé, en dialogue incessant avec les doubles de ses fantômes, auxquels il ajoute Arnold (pour Schnberg), sa part sombre, son ange de la dépression. Le passé coule partout, vague sans cesse rabattue, il est dans les machines à presser les oranges, dans les chemises jamais assez blanches, dans les cours d'eau, comme sous le sol que l'on foule.
"La joie venait toujours après la peine', chante Apollinaire, Alegría tend résolument du côté de la lumière et Manuel Vilas oeuvre après Ordesa, un grand livre solaire. Son audace littéraire et sa capacité à transfigurer l'intime en universel le désignent comme un de nos écrivains contemporains majeurs.
"Un hymne en prose qui ensorcelle par sa poésie, sa pureté et sa candeur profonde.'
El País -
Quand Marcelo disparaît, Irene rassemble ses économies, quitte Madrid et embarque pour un voyage autour de la Méditerranée à bord d'un cabriolet. De restaurants en hôtels de luxe, de la Cinecittà à Sète, des décors de Ben-Hur aux cimetières marins, chaque escale a son lot de solitude et de rencontres. Telle une sorcière de l'amour invoquant le fantôme de Marcelo, elle ressuscite l'homme de sa vie dans le corps consommé des amants qu'elle collectionne, jusqu'à ce que le roman d'amour prenne des allures de thriller dramatique, et la quête amoureuse celle d'une quête d'immortalité...
Portrait sublimé et fantasque d'une femme à la dérive, habitée par la lecture d'un Cervantès, les disques d'un Lou Reed, ou encore le souvenir d'un Fellini réinventé, Irene est aussi une profonde réflexion sur le temps et la folie, qui a valu à Manuel Vilas, auteur d'Ordesa et d'Alegría, le prestigieux prix Nadal du meilleur roman espagnol.