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Marie Duru Bellat
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Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons... On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n'en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s'observe dans l'éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale.
Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d'ordre « naturel », entre femmes et hommes. Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune.
Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l'invoquer à tout propos, qu'il s'agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l'idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe. -
Le mérite a la cote. Avec lui, l'idée que chacun est responsable de ce qui lui arrive, de ses succès comme de ses échecs, et l'espérance qu'en récompensant talents et efforts, on produira une société juste et efficace.La mise en exergue constante du mérite, sans tenir compte des inégalités (sociales, de genre, d'origine, etc.), est pourtant tout sauf anodine. Elle engendre de nombreux effets pervers : à l'école, où l'idéal de la formation de tous s'efface devant la sélection des plus « méritants » ; dans le monde du travail, quand se caler sur la réussite scolaire et le diplôme amène à négliger bien d'autres talents et à créer une concurrence délétère.Sans ôter tout mérite au mérite, ce livre invite à débattre de la place à lui accorder. Une société purement méritocratique, obsédée par l'égalité des chances, ne serait-elle pas source d'injustice, voire invivable ?
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Les inégalités sociales à l'école ; génèse et mythes
Marie Duru-Bellat
- PUF
- Recherches scientifiques
- 17 Septembre 2015
- 9782130737247
SOMMAIRE IntroductionPremière partie : La construction sociologique de la question des inégalités à l'écoleChap I -- L'implicite des sociologues, valeurs fondatrices, arrière plan social et évolution des problématiquesMatériaux conceptuels de la rhétorique sociologique sur les inégalités sociales à l'école -- Rhétoriques et recherches dans les contextes britannique et américain -- Evolution des problématiques dans la sociologie de l'éducation françaiseChap II -- Problèmes méthodologiques de la mesure des inégalitésPenser la construction des chiffres comme on pense les inégalités -- Accepter l'abstraction ou le choix de la modélisation -- Une analyse en spirale penser avec les chiffres -- Progrès dans l'appréhension des inégalités ? Deuxième partie : La sédimentation progressive des inégalités sociales de carrière scolaireChap III -- Facettes et genèse précoce des écarts sociauxQuelques questions autour des écarts sociaux de bagage scolaire -- Maternelle et primaire, inégalités dès la ligne de départChap IV -- Secondaire et supérieur, passif scolaire et anticipations socialesAu collège, accentuation des écarts et premiers choix -- La prévalence des comportements stratégiques au lycée et dans l'enseignement supérieurTroisième partie : Implications en terme d'inégalité des caractéristiques du contexte scolaireChap V -- Sélectivité et efficacité différentielle des établissements scolairesCarrières scolaires variables selon les établissements fréquentés -- Progressions inégales d'un établissement à l'autreChap VI -- Formation et socialisation au sein des classesLa classe, une petite société formatrice -- Effets des pratiques et dispositifs pédagogiquesChap VII -- Contexte comme vecteur d'inégalités socialesInégale qualité du contexte scolaire -- Stratégies des familles face aux inégalités de l'offre -- Pression des usagers et capacités d'action des établissementsQuatrième partie : Evolutions, comparaisons, interprétationsChap VIII -- Démocratisation et ses facettes, comparaisons historiques et internationalesEvolution des inégalités face à l'école en France -- Eclairage des comparaisons internationalesChap IX -- Interprétation des faits, test des théoriesInégalités sociales de réussite -- Expliquer les inégalités sociales de choix et de stratégies scolaires -- Portée théorique des effets de contexte -- Des évolutions qui interrogentChap X -- L'école dans la boucle des trajectoires socialesSurplomb de la boucle O-D -- Pouvoir inégal de contrôle des arrangements institutionnels scolaires O - E -- Une institution relativement autonome, nichée dans un contexte social -- Modalités de relations E - D et leur incidence sur les inégalités -- Repenser théoriquement et politiquement la responsabilité de l'écoleConclusion -- Bibliographie
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L'école des filles : Nouvelle édition revue et actualisée
Marie Duru-Bellat
- Editions L'Harmattan
- 1 Novembre 2004
- 9782296377424
Si filles et garçons font des scolarités différentes, n'est-ce pas, in fine parce qu'ils sont différents ? Pourtant, les recherches accumulées sur ces questions depuis trente ans convainquent de ce qu'on fait face, non pas à de simples différences, mais bien à de véritables inégalités. Certes des évolutions prennent place, notamment dans la société, qui se répercutent dans l'école. Il fallait donc actualiser ""L'école des filles"" paru en 1990, et présenter à la fois un bilan actuel de ces inégalités indissociablement scolaires et sociales, et dessiner les tendances qui augurent des évolutions à venir.
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L'emprise scolaire : quand trop d'ecole tue l'education
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Presses de Sciences Po
- ESSAI
- 30 Août 2024
- 9782724643022
Les jeunes ont, non sans raison, le sentiment de jouer toute leur vie à l'école. Ils en sortent soit victorieux, soit amers. Mais dans la plupart des cas, ils ont vécu leur jeunesse dans un climat de compétition et d'anxiété. Quant aux parents, ils s'acharnent à classer au mieux leurs enfants, au prix de tensions quotidiennes et de multiples sacrifices. Faut-il alors s'entêter dans ce « toujours plus » d'école, en espérant qu'à un horizon indéterminé, les bienfaits de cette course en avant scolaire finiront pas l'emporter ?
François Dubet et Marie Duru-Bellat interrogent l'emprise du scolaire sur nos sociétés. Ils plaident pour recentrer l'école sur ses finalités éducatives et atténuer son hégémonie sur la définition de l'intelligence ou du mérite.
François Dubet est professeur émérite de sociologie à l'Université de Bordeaux et ancien directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales. Son dernier ouvrage, Le ghetto scolaire, cosigné avec Najat Vallaud-Belkacem, est paru au Seuil.
Marie Duru-Bellat est professeure émérite de sociologie à Sciences Po. Elle est notamment l'auteure, aux Presses de Sciences Po de La tyrannie du genre (2017) et du Mérite contre la justice (2e édition, 2019). -
Sociologie de l'école
Marie Duru-Bellat, Géraldine Farges, Agnès Van zanten
- Armand Colin
- Collection U
- 7 Septembre 2022
- 9782200635725
Cette 6e édition, totalement réactualisée, d'un manuel devenu « la » référence sur le monde de l'école, des élèves et des enseignants, explore le domaine de manière systématique et objective, et sous des aspects divers : place de l'école dans la société (politiques scolaires, inégalités de carrière, enjeux de la réussite scolaire, évolution des analyses théoriques), mais aussi acteurs et pratiques (profession enseignante, programmes, pratiques éducatives des familles, métiers d'élève).
L'ouvrage propose ainsi de nombreux éléments sur les effets des politiques éducatives, la construction et les effets de ségrégation scolaire, ou encore les changements introduits par le renouvellement des enseignants et des élèves eux-mêmes. Les auteurs rendent compte de la profusion et de la diversité des recherches conduites ces dernières années dans ce champ qui demeure l'un des plus riches de la sociologie, en prise directe avec l'actualité et les préoccupations des familles, des enseignants et des élèves.
Ce manuel exhaustif intéressera les étudiants en sciences sociales, en sciences de l'éducation, les enseignants, les responsables des politiques éducatives et des associations de parents d'élèves. -
L'école peut-elle sauver la démocratie ?
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 27 Août 2020
- 9782021459715
On a beaucoup parlé des perdants de la mondialisation ; il est temps de se pencher sur les vaincus de la compétition scolaire. C'est ce que font les deux sociologues François Dubet et Marie-Duru Bellat dans cet essai qui défend l'idée d'une trahison du système scolaire.
Car si le populisme sonne à nos portes, si les passions tristes comme la haine et le ressentiment fleurissent, c'est aussi parce que l'école n'a pas tenu ses promesses. La massification scolaire qui s'ouvre au début des années 1960 a longtemps été associée à l'espoir d'égalité des chances et de progrès de l'esprit démocratique.
Or les auteurs démontrent qu'aucun de ces engagements n'a été tenu : l'école a généré de nouvelles formes d'inégalités, plus subtiles. La hausse du niveau de diplômes n'a pas assuré à tous une meilleure insertion professionnelle, et l'ascenseur social donne au contraire le sentiment d'être en panne. Enfin, loin de faire progresser la confiance envers les institutions démocratiques, l'école nourrit chez les perdants de la compétition scolaire le ressentiment : ceux qui pensent que l'école les a méprisés et exclus finissent par rejeter les valeurs démocratiques qu'elle promeut. Le succès de l'autoritarisme, de la démagogie et de l'indifférence politique en témoignent.
Bref, le long processus de massification scolaire n'a pas eu que des conséquences heureuses. L'identification des progrès de la scolarisation à ceux de la démocratie ne va plus de soi. Il faut donc changer profondément de point de vue sur l'école pour défendre la cohésion sociale et la démocratie. -
Les sociétés et leur école ; emprise du diplôme et cohésion sociale
François Dubet, Marie Duru-Bellat, Antoine Vérétout
- Seuil
- H.C. essais
- 23 Septembre 2010
- 9782021033175
Une vision commune voudrait que l'éducation scolaire contribue à créer des sociétés meilleures. Mais comment l'école aurait-elle la capacité quasi miraculeuse de transformer la société ? Plutôt que de croire ou non à ses vertus, les sociologues François Dubet, Marie Duru-Bellat et Antoine Vérétout ont cherché à comprendre, en comparant les sociétés et les systèmes éducatifs d'une trentaine de pays, par quels mécanismes et sous quelles conditions l'école affecte positivement la société. Ni le déterminisme fataliste de la simple reproduction sociale, ni le volontarisme héroïque d'une école capable de changer le monde ne résistent aux faits.
Comment les sociétés utilisent-elles les qualifications scolaires ? Quelle est l' emprise du diplôme sur l'emploi et sur la position sociale ? C'est de ce choix politique que dépend le rôle de l'école dans la société. Quand un pays considère que le diplôme doit déterminer strictement la position sociale, la lutte pour son obtention pèse lourdement sur le système scolaire, au détriment de sa dimension éducative et culturelle. Trop d'école tue l'école. À l'opposé, quand un pays croit moins à l'école, il développe d'autres systèmes d'accès à l'emploi, le jeu scolaire y est plus détendu, mais la société crée d'autres inégalités. C'est dans le jeu de ces deux mécanismes que se tiennent les différences entre les sociétés et c'est en agissant sur cette charnière que les politiques peuvent corriger les inégalités.
François Dubet est professeur à l'université de Bordeaux 2 et à l'EHESS. Dernier ouvrage paru : Les Places et les Chances (Seuil/La République des idées, 2010).
Marie Duru-Bellat est professeur à Sciences Po et chercheur à l'Observatoire sociologique du changement. Dernier ouvrage paru : Le Mérite contre la justice (Presses de Sciences Po. 2009)
Antoine Vérétout est ingénieur d'études au LAPSAC-université de Bordeaux 2. Ses travaux portent sur les questions de travail et d'emploi.
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Dix propositions pour changer d'école
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- Documents (H.C)
- 29 Janvier 2016
- 9782021280272
L'école est-elle responsable des maux de notre société : chômage, notamment celui des jeunes, violences, fractures entre classes et entre générations ... ? Peu à peu le sentiment que l'école française ne parvient plus à jouer son rôle de formation et d'intégration sociale s'est imposé à tous.
Persistance d'un noyau dur d'élèves en échec, évolution des savoirs et des références culturelles, révolution de l'accès à l'information, métamorphoses de la jeunesse... La situation appelle désormais des remises en questions fondamentales plus que des ajustements à la marge. De la formation des enseignants à la définition des contenus et des apprentissages fondamentaux, en passant par les politiques de l'égalité, de la laïcité et de la citoyenneté, François Dubet et Marie Duru-Bellat ont identifié dix points cruciaux sur lesquels il est possible d'agir efficacement pour changer au plus vite d'école.
Un livre court, qui ne mâche pas ses mots, s'attaque au cœur du sujet et n'oublie aucun des acteurs concernés : maîtres, élèves, parents, élus et simples citoyens. Deux de nos meilleurs experts lancent le débat.
François Dubet, professeur de sociologie à l'université de Bordeaux II et directeur d'études à l'EHESS, a publié Les Sociétés et leur école (Seuil, 2010) et La Préférence pour l'inégalité. Comprendre la crise des solidarités (Seuil/La République des idées, 2014).
Marie Duru-Bellat, sociologue, professeur émérite à Sciences Po, et chercheur à l'Observatoire sociologique du changement et à l'IREDU a publié au Seuil L'Inflation scolaire. Les désillusions de la méritocratie (2006) et Les Sociétés et leur école (2010).
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International Studies in Educational Inequality, Theory and Policy
Marie Duru-Bellat, Richard Teese, Stephen Lamb
- Springer
- 3 Juin 2007
- 9781402059162
Inequality is a marked and persistent feature of education systems, both in the developed and the developing worlds. Major gaps in opportunity and in outcomes have become more critical than in the past, thanks to the knowledge economy and globalization. More and more populations, both rich and poor depend on successful use of school and on gaining post-school qualifications. But access to high-quality schooling, success at school, and chances of higher education all remain socially divided, with implications for economic opportunities, personal growth, and civic and community development.
What causes these divisions in how education systems work? Have decades of public investment brought about at least some improvements, even if major gaps remain? If not, what are the barriers, the social processes which have frustrated the efforts of government?
The pursuit of equity as a goal of public policy is examined in this book through a series of national case-studies, covering many different global contexts from the wealthiest to some of the poorest nations on earth.
What have we learnt from the policy experience globally? Do we know more today than yesterday about the origins of social inequality? Are our policies better framed, better designed to tackle inequality? And which way forward? What does the evidence suggest in terms of future approaches and emphasis?
This work is published in three volumes which together form a 3-volume set. -
Pour une approche analytique du fonctionnement du système éducatif
Marie Duru-Bellat, Alain Mingat
- Presses universitaires de France (réédition numérique FeniXX)
- L'Éducateur
- 13 Décembre 2017
- 9782130776383
Les problèmes scolaires représentent des enjeux politiques et sociaux importants, et chacun essaie de se forger une opinion sur le fonctionnement de l'école et les remèdes à envisager. Dans le même temps, il est clair que ces phénomènes sont complexes : par exemple, la réussite au collège résulte à la fois des caractéristiques personnelles et sociales des élèves, des modes d'organisation de l'école et des pratiques pédagogiques des enseignants à ce niveau, des acquis des élèves en fin de primaire, qui résultent eux-mêmes de leurs expériences scolaires et sociales antérieures. Le parti de ce livre est de présenter des résultats d'un certain nombre de travaux sur le fonctionnement du collège en essayant de rendre explicites les méthodes d'analyse et de traitement des données. Celles-ci permettent de dégager les lignes de forces principales dans la complexité des phénomènes étudiés. À ce titre, ce livre constitue autant une initiation aux méthodes d'analyse des systèmes scolaires qu'une présentation datée de résultats empiriques sur le fonctionnement des collèges.
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De l'orientation en fin de cinquième au fonctionnement du collège (2). Progression, notation, orientation : l'impact du contexte de scolarisation
Marie Duru-Bellat, Alain Mingat
- FeniXX réédition numérique (IREDU)
- Cahier de l'IREDU
- 9 Décembre 2022
- 9782307301967
Cette recherche, engagée depuis l'année scolaire 1982-83, avec l'appui du Service académique d'information et d'orientation, n'a pu être poursuivie que grâce au concours des établissements scolaires, de plus en plus nombreux à fur et à mesure que la cohorte étudiée cheminait dans le système scolaire. Qu'ils soient vivement remerciés ici. La gestion et l'exploitation des fichiers informatiques, également de plus en plus complexes, ont été assurées par Marc Richard, ingénieur d'études à l'IREDU, dont la patience a été maintes fois mise à rude épreuve. Sans sa constance et sa compétence, ce travail n'aurait pu être mené à bien.
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La gestion de l'hétérogénéité des publics d'élèves au collège
Marie Duru-Bellat, Alain Mingat
- FeniXX réédition numérique (IRÉDU - CNRS-Université de Bourgogne)
- Les Cahiers de l'Irédu
- 17 Janvier 2020
- 9782307394587
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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L'hypocrisie scolaire ; pour un collège enfin démocratique
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- L'Epreuve des faits
- 1 Octobre 2009
- 9782021008395
Le collège n'est pas le "maillon faible" du système scolaire, comme le montrent les résultats des élèves, mais là où le métier d'enseignant est le plus difficile face à l'hétérogénéité des effectifs. C'est là aussi que les problèmes sociaux sont les plus envahissants puisque le collège obligatoire accueille tous les adolescents.
Face à ces difficultés se développe un discours de la plainte, de la chute et, souvent, de la nostalgie d'une école républicaine dont on oublie qu'elle ne s'adressait qu'à une minorité. Sous couvert de "défendre" la culture, on refuse l'ouverture du collège à tous. D'autres prônent une solution libérale. Dans les deux cas, on renonce à l'ambition d'une école démocratique. Ce livre dresse le bilan des connaissances et propose de choisir véritablement le collège, de rompre avec sa contradiction fondamentale, celle qui en fait à la fois l'héritier de l'ancien lycée de l'excellence et l'école de tout le monde. Choisir le collège, c'est décider d'une vraie scolarité pour tous les enfants de ce pays, c'est affirmer la nécessité d'une culture commune, pour que le collège cesse enfin d'être une gare de triage.