Filtrer
Rayons
Éditeurs
Parker Bilal
-
Le filet d'un pêcheur sur le Nil a remonté une tête coupée. À en juger par les scarifications sur le front, c'est celle d'un Dinka de la région de Bor : un Soudanais du Sud. Encore un réfugié, pense la police cairote qui s'en désintéresse. Car ils sont plus de deux mille, entassés sur une place de Mohandessin, qui se plaignent de leurs conditions de vie. Ici, le roman rejoint l'Histoire : on est en 2005, à la veille des émeutes de décembre.
Exilé soudanais mal intégré dans la société du Caire, le privé Makana se sent particulièrement concerné. Mais il doit privilégier la mission dont l'a chargé Hossam Hafiz, propriétaire du restaurant les Jardins de Verdi : retrouver son fils étudiant, disparu depuis trois semaines. Le problème, c'est que d'autres jeunes manquent à l'appel... -
APRÈS LES ÉCAILLES D'OR, LA DEUXIÈME ENQUÊTE DE MAKANA, DÉTECTIVE PRIVÉ PAS COMME LES AUTRES
Le Caire, 2001. Makana, ex-officier de police soudanais exilé politique en Égypte, est chargé d'identifier l'auteur d'une lettre de menaces reçue par le patron de l'agence de voyages l'Ibis bleu. Peu après, Meera, employée copte de l'agence et femme d'un universitaire musulman révoqué pour opinions subversives, est assassinée dans une galerie marchande. Makana voit là un lien avec les meurtres sanglants de jeunes garçons à Imbaba, quartier déshérité comptant plusieurs églises. Et si les autorités avaient décidé d'en rendre les coptes responsables ? Ce qui semble à première vue n'être qu'un complot politico-religieux se révèle peu à peu, au fil d'une enquête semée d'embûches qui mène Makana jusqu'à Louxor et à un monastère désaffecté dans le désert, une magouille impliquant une banque cairote coupable de transactions douteuses.
Pouvoir, argent et corruption : une équation vieille comme le monde...
Parker Bilal est le pseudonyme de Jamal Mahjoub, Anglo-Soudanais également auteur de six romans non policiers. Né à Londres et diplômé en géologie de l'université de Sheffield, il a vécu au Caire, au Soudan et au Danemark avant de s'établir à Barcelone.
Traduit de l'anglais par Gérard de Chergé
-
Le Caire, 1981. Alice, la petite fille d'une junkie anglaise de bonne famille, est enlevée dans les ruelles du souk.
1998. Un milliardaire cairote issu de la pègre, Hanafi, sollicite les services du détective privé Makana pour retrouver la star de son équipe de foot, Adil, qui s'est volatilisée du jour au lendemain. Makana, ancien policier qui a fui le régime intégriste soudanais, vivote au Caire sur une awana, sorte de péniche déglinguée, et si son costume défraîchi fait mauvais effet dans l'entourage d'Hanafi, son esprit affûté fait mouche. De plus, il entretient de bonnes relations avec un commissaire local et un journaliste politiquement engagé. L'enquête le mène des bistrots crapoteux et des rues poussiéreuses de la capitale aux résidences somptueuses des nantis du régime, et croise la route de la mère d'Alice, sauvagement assassinée alors qu'elle continuait obstinément à chercher son enfant disparue.
La séduction indéniable du roman, qui doit beaucoup aux arabesques du conte arabe et aux descriptions bariolées du Caire, offre un contraste saisissant avec un climat de menace constant, impénétrable et mystérieux.
-
Howard Thwaite, promoteur immobilier arrogant et influent, a lancé à Battersea, face à la Tamise, la construction d'un complexe d'appartements de luxe.
À l'aube, arrivé sur le site avant l'embauche des travailleurs clandestins, le gardien kurde découvre au fond d'une vaste excavation deux corps ensevelis sous un monceau de pierres. L'épouse du promoteur et un collectionneur d'art, citoyen français d'origine japonaise, sont identifiés.
Le sergent Khal Drake, musulman, enquête, flanqué contre son gré d'une psychologue anglo-iranienne, Ray Crane. Ni l'un ni l'autre ne sont blancs.
Crane songe à la lapidation, châtiment prévu par la charia. Drake lorgne du côté de la cité multiraciale de Freetown et de l'incendie d'une mosquée jadis synagogue.
Sur fond de tensions communautaires et d'argent nouveau venu d'ailleurs, Bilal dresse le portrait cinglant d'une société anglaise divisée, aux repères traditionnels brouillés. -
Après Meurtres rituels à Imbaba, la troisième enquête de Makana, détective privé pas comme les autres.
Début 2002, peu après le 11-Septembre. Alors que les Israéliens assiègent Ramallah, une forte tension agite les rues du Caire, où Makana file tant bien que mal la Bentley de Me Ragab, que sa femme pressent d'adultère. En réalité, l'avocat va voir sa protégée, Karima, une jeune fille gravement brûlée dans l'incendie de son domicile. La police croit à un accident, il soupçonne un crime d'honneur commis par le père de la victime, un djihadiste en cavale. Makana se rend à Siwa, oasis à la lisière du désert libyen, pour se renseigner sur la famille de Karima, mais il s'y heurte à l'hostilité des autorités, qui appliquent la loi à leur manière et se méfient des étrangers. Pire, il est accusé de deux meurtres barbares qui l'éclairent sur une donnée majeure de l'équilibre local : la présence de gisements de gaz...
À travers le personnage d'une femme membre de l'Association pour la protection des droits des Égyptiennes, la série " Makana " s'enrichit d'une nouvelle perspective : la condition des femmes et l'islam.
Parker Bilal est le pseudonyme de Jamal Mahjoub, Anglo-Soudanais également auteur de six romans non policiers. Né à Londres et diplômé en géologie de l'université de Sheffield, il a vécu au Caire, au Soudan, au Danemark et à Barcelone avant de s'établir à Amsterdam.
Traduit de l'anglais par Gérard de Chergé
-
Situé dix-huit mois après l'offensive américaine en Irak, Le Caire, toile de fond exprime le point de vue des Cairotes sur cette guerre, et c'est un des grands intérêts du livre. Ali Shibaker, artiste d'origine soudanaise qui arrondit ses fins de mois en réparant des voitures, présente Makana à un riche marchand d'art, Aram Kasabian, qui recherche des tableaux escamotés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Une œuvre de l'expressionniste allemand Franz Marc, d'une valeur inestimable, aurait été volée à Bagdad par le colonel irakien Khadim al-Samari, soupçonné de l'avoir introduite clandestinement en Égypte. Kasabian charge Makana de débusquer Samari, porté sur les listes des fugitifs les plus recherchés par les Américains. Makana opère ici loin des quartiers sordides habituels, dans le monde cossu de l'art, sur le territoire des escrocs à grande échelle, mais son enquête le ramène aussi dans les bars sordides et les night-clubs louches du Caire pittoresque auquel Bilal nous a habitués. Quant à la corruption du gouvernement, elle est à son sommet...
Traduit de l'anglais par Gérard de Chergé
Parker Bilal est le pseudonyme de Jamal Mahjoub, auteur anglo-soudanais de six romans non policiers très bien accueillis et dont plusieurs sont traduits chez Actes Sud. Il a un diplôme en géologie de l'université de Sheffield, mais reconnaît volontiers que c'était une erreur de casting. Après avoir vécu au Caire, au Soudan, à Londres (où il est né), au Danemark et à Barcelone, il est maintenant établi à Amsterdam.