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catherine poulain
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Une femme rêvait de partir.
De prendre le large.
Après un long voyage, elle arrive à Kodiak (Alaska). Tout de suite, elle sait : à bord d'un de ces bateaux qui s'en vont pêcher la morue noire, le crabe et le flétan, il y a une place pour elle. Dormir à même le sol, supporter l'humidité permanente et le sel qui ronge la peau, la fatigue, la peur, les blessures...
C'est la découverte d'une existence âpre et rude, un apprentissage effrayant qui se doit de passer par le sang. Et puis, il y a les hommes. À terre, elle partage leur vie, en camarade.
Traîne dans les bars.
En attendant de rembarquer.
C'est alors qu'elle rencontre le Grand Marin.
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" Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d'une attente folle entre les remparts des montagnes qui la cernent, mais quelle attente cette épée qu'elle pressent toujours, suspendue dans la nuit des arbres qui l'écrase – sur son cœur blanc, sa tête rousse de gibier des bois. Oh que tout éclate enfin pour que tout s'arrête. "
Pour Rosalinde, c'est l'été de tous les dangers. Dans ce village où l'a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d'autres.
Travailler dans les champs jusqu'à l'épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s'abrutir d'alcool ; tout cela n'est rien à côté de ce qui l'attend.
L'amitié – l'amour ? – d'une autre femme lui donne un moment le sentiment qu'un apaisement est possible.
Mais ce n'est qu'une illusion.
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"J'étais - je suis - hors d'haleine, bête en course. Qui brise mon élan me blesse, qui l'arrête le mutile, qui me retient l'achève. Qui m'enferme me tue. Je suis animal. Tout est animal en moi, dévoyé."
De l'enfance au coeur de la nature, aux longues errances de la jeunesse, Catherine Poulain, retirée aujourd'hui dans le Médoc, raconte les bêtes, frêles insectes, saumon au ventre ouvert, grands fauves tristes et fauconne borgne. Elle confronte son humanité au silence et à la sauvagerie des animaux, impuissante à les rejoindre, à les accompagner.
"J'ai seulement voulu parler d'une petite fauconne borgne et à travers elle, de tous ces oiseaux partis que j'appelais en pleurant, de la vie que l'on ne peut enfermer, de la liberté fragile du sauvage, du mourir sans nom au bord du chemin ou tué par plus puissant, de cette altérité à tout jamais perdue, part animale, enfuie avec les autres." -
Le Paris des merveilles : contes et récits du Paris des merveilles
Pierre Pevel, Catherine Loiseau, Benjamin Lupu, Sylvie Poulain, Bénédicte Vizier
- Bragelonne
- Steampunk
- 9 Février 2022
- 9791028105211
« Bienvenue dans le Paris des Merveilles, un Paris qui n'est ni tout à fait le nôtre, ni tout à fait un autre... et qui, désormais, n'appartient plus seulement à votre serviteur.Dans ce recueil, vous découvrirez six nouvelles situées dans le monde du Paris des Merveilles. Je suis l'auteur de deux d'entre elles, les quatre autres étant l'oeuvre de jeunes plumes - parfois débutantes mais toujours talentueuses - qui se sont approprié l'univers d'Isabel, Griffont et Azincourt pour, je l'espère, votre plus grand plaisir... »Pierre Pevel
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Études françaises. Volume 20, numéro 2, automne 1984
Wladimir Krynsinski, Denyse Beaulieu, Catherine M. Mavrikakis, Walter Moser, Marc Angenot, Jacques Poulain, Carlos Reis
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 17 Juillet 2024
- 9782760651654
Ces Parisianismes n'ont pas été écrits pour la gloire de Lutèce, ni pour dénoncer ou identifier les « tics » des langages critiques qui ont sévi à Paris dans les années 1960 et 1970. On interroge ici les modes intellectuelles comme manières d'imiter, de propager ou de fausser les idées des autres. Ce qui est au centre symbolique de nos préoccupations, c'est Paris-vraie ou fausse avant-garde, Paris-pulsion imitative, Paris-effet transocéanique, Paris-mythe et symbole à imiter. Les modes intellectuelles assurent et régularisent la dynamique culturelle tout en étant vouées à s'évanouir. En constatant l'affaiblissement considérable des modes intellectuelles parisiennes, les articles interrogent en même temps d'autres aspects du phénomène au-delà de l'horizon parisien.