Filtrer
Éditeurs
Langues
Prix
louis bernard robitaille
-
Pendant près de trente ans, Alexander Morrison avait rêvé de retrouver Diouke dans une décharge publique, ou alors agonisant d'une horrible maladie dans une salle commune. Il serait venu à son chevet pour lui murmurer à l'oreille, tu as détruit Rossana, maintenant c'est toi qui crèves et ce n'est que justice. Mais aujourd'hui que la prophétie se réalise, Alex n'éprouve aucune satisfaction, seulement un grand flou. Diouke n'a, sans doute, eu que ce qu'il méritait, mais comment peut-on vraiment mourir d'une façon aussi moche, battu à mort et abandonné dans un terrain vague ?Alex se remémore ses années de bohème à Paris avec Diouke et la bande, et se demande qui, à la fin, était le vrai salaud dans cette histoire.Essayiste, romancier et journaliste, Louis-Bernard Robitaille est né à Montréal et vit à Paris depuis quelques décennies. Un vrai salaud est son septième roman.
-
Les Français ne sont peut-être plus au centre du monde, mais ils restent uniques dans leur genre. Ils sont une énigme pour les Américains comme pour les Chinois. Ils ont inventé la "poignée de main à la française", dont la complexité égare les étrangers les plus avertis. Ils passent plus de temps à table que tous les autres humains, manient l'art de la conversation comme personne et ont fait de la "brève de comptoir" un genre littéraire à part entière. Si aux Jeux olympiques ils trébuchent et s'effondrent parfois juste avant le podium, en revanche ils sont les champions incontestés de l'exploit gratuit. Et tout autour de la planète on considère Paris comme la ville la plus romantique au monde, à l'occasion la plus libertine.
Hautains et fantaisistes, chantres de l'utopie et partisans de l'immobilisme, amoureux des débats mais peu enclins à changer d'avis, les Français, ces Méditerranéens du Nord que n'effraie aucune contradiction, sont décidément des gens impossibles. Donc irremplaçables.
L'auteur, Américain du Québec, l'explique avec beaucoup d'humour en dressant un portrait documenté, chaleureux, souvent inattendu, de la France et des Français en ce début du XXIe siècle. -
Jefferson Woodbridge avait débarqué à Paris à vingt ans avec l'intention de devenir un romancier américain célèbre. Quelques décennies plus tard, on le retrouve, désabusé, obscur tâcheron du monde de l'édition qui apprécie ses qualités de nègre et de traducteur. Lorsque le docteur Moreno lui annonce qu'il sera aveugle dans les six mois, cela lui apparaît comme une délivrance : « Ainsi donc je n'aurai plus jamais le temps de m'ennuyer », se dit-il, en prenant la décision d'aller mettre fin à ses jours à Buenos Aires.
La proximité de la mort fait également ressurgir le souvenir de Magdalena, la première femme, peut-être la seule, qui ait compté dans sa vie. Une jeune femme solaire, fantasque et insaisissable dont l'apparition un samedi soir au métro Mairie de Montreuil l'avait ébloui. Comme dans un rêve, il se souvient d'avoir vécu avec Magda la vie de bohême à Paris. Un jour elle avait disparu. -
Bouffées d'ostalgie ; fragments d'un continent disparu
Louis-bernard Robitaille
- Noir sur Blanc
- 12 Janvier 2017
- 9782882504500
L'ostalgie - la nostalgie de l'Est - est une mode qui connut un succès certain en ex-Allemagne de l'Est après la chute du mur de Berlin. La Trabant devint un objet culte, on collectionna les insignes et les képis de l'Armée rouge. À Moscou, à peu près à la même époque, des retraités manifestaient sur la place Rouge en brandissant des portraits de Staline. Car le totalitarisme avait ses avantages : on vivait dans la pénurie et sous contrôle policier, mais l'économie de marché n'existait pas, les loyers étaient insignifiants, la convivialité primait sur la course à l'argent. Le communisme avait été un enfer indiscutable, mais pavé des plus formidables intentions. D'où son pouvoir de fascination, même au-delà de sa mort. Entre la fin du mois d'octobre 1976 et le mois de février 1977, alors qu'il est correspondant à Paris pour le quotidien de Montréal La Presse, Louis-Bernard Robitaille fait la découverte de cet animal historique bizarre au cours de quatre voyages successifs à Berlin-Est, à Prague, à Varsovie, puis à Moscou et Tbilissi. Moscou ressemble à s'y méprendre au 1984 de George Orwell, mais la Pologne vit déjà en liberté conditionnelle : le système paraît indestructible, cependant les fissures sont déjà visibles. Au fil de ses rencontres, Robitaille cherche à comprendre de quelle manière le commun des mortels survit au totalitarisme : dans un mélange de résignation, de cynisme et de débrouillardise.
Né à Montréal, Louis-Bernard Robitaille vit à Paris depuis une quarantaine d'années, où il a été correspondant pour La Presse et L'Actualité. Après le succès de Ces impossibles Français (Denoël, 2010), il a publié Les Parisiens sont pires que vous ne le croyez (Denoël, 2014). Il est l'auteur de six romans, dont Dernier voyage à Buenos Aires et La Péninsule (Notabilia/Noir sur Blanc, 2013 et 2015). -
Les Parisiens sont pires que vous ne le croyez
Louis-bernard Robitaille
- Denoël
- 1 Janvier 2023
- 9782207114193
Partout sur la planète, on vante les charmes de Paris. Mais le Parisien a mauvaise réputation. Les visiteurs étrangers le trouvent agressif, quand ils ne le jugent pas suffisant. En France même, le qualificatif de Parisien devient vite une injure dès qu'on franchit le périphérique.
L'homo parisianus vit dans un minuscule îlot où se côtoient tous les pouvoirs. Il a à sa disposition la plus fabuleuse concentration de musées au monde, les universités et les écoles les plus prestigieuses, d'innombrables salles de spectacle. Et la capitale historique des libertins. Vu le prix de l'immobilier, on le soupçonne vite d'être un nanti. Tant de vrais ou faux privilèges qui incite à lui attribuer tous les défauts.
Mais qui sont-ils en fin de compte, ces Parisiens ? Et comment vivent-ils ? Louis-Bernard Robitaille, correspondant à Paris d'un grand quotidien nord-américain, les a observés pendant trois décennies. Il a croisé beaucoup d'artistes, d'écrivains, d'hommes politiques, bien sûr une multitude de concierges, garçons de café et autres chauffeurs de taxi. Ainsi que toutes sortes de personnages, emblématiques ou non, pas moins dignes d'être croqués. Sans compter les fantômes, si présents, des puissants ou des hommes du monde des arts et lettres qui ont marqué l'histoire de la capitale.
Le portrait du Parisien qu'il propose est souvent amusant, toujours savoureux, à l'occasion même érudit. Et, bien sûr, jamais exempt de mauvais esprit. -
Le Salon des Immortels : Une académie très française
Louis-Bernard Robitaille
- Denoël
- Hors collection
- 5 Juin 2012
- 9782207102657
Pour un extraterrestre débarquant sur les bords de Seine, l'Académie française resterait sans doute longtemps une énigme. «Sanctuaire» contesté de la vie culturelle française, taxée d'inutilité et de désuétude, cette vieille dame a pourtant conservé une notoriété incomparable.Journaliste et écrivain québécois, Louis-Bernard Robitaille explore l'univers du quai Conti, qui lui paraît aussi exotique qu'une tribu amazonienne. Avec la distance et la méthode de l'ethnologue, il démonte ses mécanismes, plonge dans son histoire, enquête sur les secrets de l'élection et sur les intrigues souterraines, au XVIIe comme au XXIe siècle. Car l'Académie est aussi une incroyable machine à cabales et à scandales. De Pierre Corneille à Paul Morand - interdit d'habit vert par de Gaulle -, d'Émile Zola à Félicien Marceau, en passant par Marguerite Yourcenar, première femme élue sous la Coupole, tous peuvent en témoigner. Miroir déformant de la vie politique et culturelle française, y compris sous l'Occupation, le microcosme académique est agité de soubresauts qu'il faut savoir décrypter.Jusqu'à présent, la plupart des ouvrages sur l'Académie ont été écrits par des académiciens. Le Salon des Immortels est la première enquête digne de ce nom sur les petits et grands secrets de cette étonnante assemblée.
-
Qu'a donc fait Anthony Terreblanche pour se retrouver du jour au lendemain chassé du confortable campus de Giovanni Caboto University ? Quelle main perverse a introduit des images pédophiles dans son ordinateur et provoqué chez lui une descente de police ? L'écrivain libertin est-il victime des féministes, des ligues de vertu ou d'une banale vengeance amoureuse ? En exil à Long Beach, ancienne station balnéaire peuplée de mafias exotiques, Terreblanche raconte sa vie à l'enquêteur Fletcher. Entre un cortège de femmes amoureuses ou vengeresses et un mystérieux manuscrit dérobé dans sa jeunesse, se déroule alors l'aventure d'un imposteur génial, en amour comme en littérature, confronté à son gouffre intérieur.