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michel bitbol
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Mécanique quantique, une introduction philosophique
Michel Bitbol
- Flammarion
- 1 Juin 2011
- 9782081262713
Il y a un paradoxe de la mécanique quantique : voilà une théorie considérable de la physique contemporaine dont on est bien en peine de dire sur quoi elle porte et ce qu'elle signifie, car cela même ne va pas de soi.
Le but de ce livre est de tenter d'élucider ce paradoxe. Pour cela, il convient de refaire table rase. Dans un premier temps, l'auteur entend n'appuyer sa construction que sur les certitudes tacites et les normes qui conditionnent la vie, la communication, et le travail au laboratoire. Cette façon de reconduire l'oeuvre théorique aux gestes élémentaires du chercheur doit cependant éviter de n'aboutir qu'à un empirisme dénué de sens (Einstein).
L'ouvrage apporte deux sortes de réponses à une telle critique. D'une part, on s'aperçoit que la forme de la théorie, loin d'être conditionnée par la seule nécessité de sauver les phénomènes , reflète de manière contraignante les conditions de possibilités d'un certain mode très général d'anticipation et d'objectivation des résultats expérimentaux. La quantification et les effets ondulatoires apparaissent pouvoir découler de ces conditions.
D'autre part, si la référence, l'acte de visée vers un au-delà des manipulations instrumentales, ont été bloqués d'abord, ce n'était que pour mieux dégager les critères du choix qui peut être effectué ensuite entre plusieurs représentations de l'objet supposé de la physique quantique. -
Mettre fin aux controverses : Vigrahavyvartani
Michel Bitbol
- Éditions du Cerf
- RELIGION HORS COLLECTION
- 9 Novembre 2023
- 9782204155571
Quelle place Nagarjuna, ce penseur indien essentiel, occupe-t-il dans l'histoire de la philosophie ?
Qui était-il, lui qui a fondé au IIe siècle de notre ère l'école indobouddhique Madhyamaka ? Dans quel contexte politique, social, intellectuel et religieux a-t-il élaboré son oeuvre ? Qu'est-ce qui a motivé l'écriture de ses dialogues saisissants par leur audace déconstructrice et leur concision discursive ?
Michel Bitbol répond à ces questions et nous propose une traduction inédite, abondamment commentée, du texte sanskrit de
la Vigrahavyavartan (« Mettre fin aux controverses »), ainsi qu'une présentation détaillée de l'oeuvre et de son contexte.
Dans cet ouvrage, Nagarjuna réfute les objections élevées contre le concept de vacuité des êtres. Plus nettement encore que dans ses autres oeuvres, il y refuse le discours théorique, mais présente sa parole comme étape d'un dialogue dans lequel il s'agit d'invalider les arguments d'un contradicteur et de dissoudre le fondement même de la controverse.
Une introduction passionnante à la pensée de l'un des plus grands philosophes bouddhistes.
Directeur de recherche émérite au CNRS aux Archives Husserl (ENS), Michel Bitbol est l'auteur de nombreux ouvrages dont Mécanique quantique. Une introduction philosophique (prix Grammaticakis-Neumann de philosophie des sciences de l'Académie des sciences morales et politiques), Maintenant la finitude. Peut-on penser l'absolu ? et récemment Philosophie quantique. Le monde est-il extérieur ? -
Physique et philosophie de l'esprit
Michel Bitbol
- Flammarion
- Champs Sciences
- 11 Août 2011
- 9782081271197
Toute science, admet-on, commence par détacher un objet en le rendant indépendant des sujets et des situations.
Mais cette conception étroite de la connaissance scientifique laisse subsister des zones d'ombre. La conscience n'est pas un objet. Elle est ce sans quoi rien ne pourrait être pris pour objet. La conscience n'est pas détachable des sujets, car elle s'identifie à ce qui est vécu par un sujet. De façon analogue, en physique quantique, un phénomène n'est pas dissociable de son contexte expérimental, car il s'identifie à ce qui se manifeste à grande échelle au laboratoire.
Que faire pour ne pas laisser ces cas extrêmes de côté? Généraliser la méthode scientifique. Ne plus la borner à définir et à caractériser des objets, mais l'étendre à la coordination directe des expériences. Telle est la révolution de pensée qu'il faut accomplir pour résoudre, ou plutôt dissoudre, deux questions-limites de la science : le problème de l'origine de la conscience et le paradoxe du chat de Schrdinger en physique quantique. -
Maintenant la finitude ; peut-on penser l'absolu?
Michel Bitbol
- Flammarion
- Bibliotheque des Savoirs
- 13 Février 2019
- 9782081473119
Depuis plusieurs années, les «nouveaux réalismes» sont au coeur d'un vif débat philosophique. Ce livre y prend part en faisant la critique de l'une de leurs principales variétés, le «matérialisme spéculatif» de Quentin Meillassoux (auteur, en 2006, de Après la finitude). Il s'oppose à cette doctrine sur trois points.
Loin d'être un «étrange savoir» de philosophes ignorant les sciences, l'idée que les connaissances sont relatives au langage, à l'action et à la situation - voire à ce que l'on vit à présent - est la clé pour comprendre les théories physiques.
Loin de valoir «indépendamment des chercheurs», les faits «ancestraux» dont aucun être humain n'a pu être le témoin (comme le Big Bang) n'acquièrent leur sens que relativement à la recherche actuelle de leurs traces.
Loin d'être pensable, l'absolu demeure dans l'angle mort du savoir rationnel. L'absolu n'a d'ailleurs pas besoin d'être pensé pour être envisagé ; il se manifeste comme un saisissement silencieux, comme le choc de percevoir à l'instant la souveraine contingence de ce qu'il y a. En voulant réfuter le constat kantien de la finitude humaine, le matérialisme spéculatif débouche ainsi, contre son gré, sur une finitude plus extrême encore : celle de l'expérience présente singulière.
Par sa critique épistémologique, Michel Bitbol rétablit la réflexion philosophique contemporaine sur des bases sûres. Il montre que nulle spéculation, métaphysique ou post-métaphysique, ne peut prétendre à la connaissance. Et il confie l'absolu à l'ouverture contemplative. -
La conscience a-t-elle une origine ? des neurosciences à la pleine conscience : une nouvelle approche de l'esprit
Michel Bitbol
- Flammarion
- 5 Février 2014
- 9782081334267
Ce livre renouvelle le débat séculaire sur la possibilité de réduire la conscience à un processus neuronal. Il fait du lecteur l'arbitre de l'enquête, non seulement en tant que spectateur rationnel, mais aussi en tant qu'acteur apte à se reconnaître conscient aux moments décisifs de l'argumentation. Le fin mot de l'énigme ne se dissimulerait-il pas dans l'évidence que la question sur l'origine de la conscience a une conscience pour origine ?
Au cours de cette investigation qui mobilise la phénoménologie, la métaphysique, les pratiques contemplatives, les neurosciences et la théorie de l'évolution, chaque thèse sur la conscience est alors mise à l'épreuve d'un questionnement lancinant : pour qui vaut-elle et dans quel état de conscience doit-on être pour la soutenir ? L'objectif n'est pas d'opposer entre elles les doctrines (physicaliste ou dualiste), les stratégies de recherche (objective ou réflexive) et les directions d'étude (physiologique ou introspective), mais de les rapporter aux postures existentielles divergentes d'où elles tirent leur pouvoir de persuasion.
Une réflexion singulière sur et au coeur de la conscience. -
De l'intérieur du monde ; pour une philosophie et une science des relations
Michel Bitbol
- Flammarion
- 19 Mai 2011
- 9782081240483
Michel Bitbol repense dans ce livre la théorie de la connaissance pour l'adapter aux découvertes de la science du XXème siècle. La physique contemporaine rend cette démarche nécessaire : elle porte de moins en moins sur des choses et de plus en plus sur des relations. Si bien que l'image baroque de relations flottant en l'air sans appui sur les choses, d'un « sourire de chat sans chat » pour paraphraser Lewis Carroll, se fait jour de manière insistante. Comment comprendre des relations qui préexistent aux objets ou aux propriétés qu'elles unissent ? Une analogie est mobilisée pour élucider ce mystère : si la droite et la gauche se définissent par leur relation mutuelle, c'est que cette relation est orientée à son tour relativement à notre corps. Ici, comme en physique quantique, seul un supplément de philosophie relationnelle permet de résoudre les énigmes des relations. Seule la reconnaissance de notre situation à l'intérieur du réseau interconnecté du monde lève les paradoxes nés du rêve de le voir comme de l'extérieur. Le problème est qu'une résistance culturelle, dont le fil est retracé de Platon jusqu'à Russell, fait obstacle à l'indispensable radicalité de la pensée des relations. Une thérapie de cette résistance est cherchée dans la philosophie de Ngrjun, penseur indien du IIème siècle, auteur de référence de l'école bouddhique de la « voie moyenne ». Car cette philosophie, loin de minimiser la corelativité des phénomènes et leur absence (ou vacuité) de nature propre, la prend pour prémisse de sa tension éthique vers une manière d'être ouverte et disponible.
Une réflexion originale permettant de comprendre comment une épistémologie peut avoir partie liée avec la quête existentielle. -
Théorie quantique et sciences humaines
Michel Bitbol
- CNRS Éditions via OpenEdition
- 20 Juin 2016
- 9782271091543
Et si la science physique la plus récente sortait de son domaine d'application traditionnel ? Si la physique quantique, développée par Planck, Bohr et Einstein, se confrontaient aux sciences dites humaines ? Tel est le projet de Michel Bitbol et de son équipe dans cet ouvrage hors norme, faisant fi des frontières traditionnelles. Quelles affinités peuvent partager ces deux types de science ? Quels rôles y jouent l'homme ? Parmi les thèmes choisis pour cette confrontation citons : la prise de décision, la théorie du comportement, la recherche de l'utilité.
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Donner un sens à la mécanique quantique exige de remonter à l'origine de la connaissance. Cela exige de revenir tout près de l'expérience incertaine, limitée et fugace à partir de laquelle nous cherchons à évaluer les possibilités futures. En ces commencements, rien ne doit être considéré comme allant de soi, pas même que des choses stables existent ou que des événements sont réellement arrivés. Dès que ces deux « évidences » du sens commun ont été mises à l'épreuve, la plupart des paradoxes quantiques se dissolvent. C'est le cas des énigmes de la non-localité, ou du paradoxe du chat de Schrdinger mi-mort mi-vif. L'idée même d'une « pluralité de mondes », souvent invoquée dans l'interprétation de la mécanique quantique, est reconduite aux situations élémentaires de la vie humaine où s'opposent l'actualité collectivement reconnue et les possibilités intellectuellement envisagées.