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Editions Champ Vallon
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D'une noblesse l'autre : France XVIe-XVIIIe siècle
Elie Haddad
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 18 Octobre 2024
- 9791026712442
À la question classique « qu'est-ce que la noblesse ? », ce livre répond de manière inédite : en tant que rapport social, qui a changé au cours du temps, la noblesse ne peut être envisagée de la même manière entre le début du XVIe et la fin du XVIIIe siècle. Sa définition, les pouvoirs, les pratiques et les comportements des acteurs qui lui sont associés, les constructions symboliques qui étaient élaborées pour la légitimer, se sont transformés au cours de l'époque moderne. L'auteur redonne ainsi son historicité propre à ce qui est devenu une catégorie sociale, et entend par là mieux appréhender les dynamiques qui ont travaillé en profondeur la société française ainsi que le régime monarchique entre Renaissance et Révolution.
Élie Haddad est chargé de recherche au CNRS, membre de l'équipe RHiSoP (Recherches en Histoire Sociale du Politique) du Centre de Recherches Historiques (EHESS/CNRS). Il a notamment publié, avec Robert Descimon, Épreuves de noblesse. Les expériences nobiliaires de la haute robe parisienne (xvie-xviiie siècle), Paris, Les Belles Lettres, 2010). -
Les syndicats en leurs murs : Bourses du travail, maisons du people, maisons de syndicats
Danielle Tartakowsky
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 16 Février 2024
- 9791026712046
Cet ouvrage, à la confluence de l'histoire syndicale et municipale, de l'architecture et de l'histoire urbaine, retraverse plus d'un siècle d'histoire de ces modes d'hébergement syndical que sont les Bourses du travail, les maisons du peuple ouvrières et les maisons des syndicats. Il analyse leurs conditions d'émergence, les interactions mouvantes entre syndicats et municipalités, leur inscription dans la ville, la nature des bâtiments qui leur sont dévolus, constitutifs d'un patrimoine qui vaut à une quarantaine d'entre eux d'être classés monuments historiques ou inscrits à l'inventaire du patrimoine. Si la désindustrialisation et la « mise en tourisme » des villes concernées suscitent aujourd'hui des remises en cause, une pluralité d'acteurs sociaux leur accordent un intérêt renouvelé.
Professeure émérite des universités à l'Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Danielle Tartakowsky a occupé le poste de présidente de l'Université Paris 8 de 2012 à 2016.
Spécialiste de l'histoire sociale et politique dans la France du 20e siècle, ses recherches portent plus spécifiquement sur l'histoire des mouvements sociaux et des mobilisations collectives pour les périodes de crise qu'ont été 1934-1936 et 1968. -
Les mondes de 1848 : au-delà du printemps des peuples
Quentin Deluermoz, Emmanuel Fureix, Clément Thibaud
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 26 Mai 2023
- 9791026710660
1848 signe bien sûr le « printemps des peuples », soit une révolution largement européenne, nationalitaire et démocratique. Et s'il manquait, dans ce récit, des pièces du puzzle? Les révolutions de 1848 sont aussi inscrites dans une histoire large, atlantique et impériale sinon mondiale, que cet ouvrage se propose d'exhumer. Il restitue la pluralité des « mondes de 1848 », au plus près des expériences vécues. Il fait se côtoyer au fil des pages des révolutionnaires traversant l'Atlantique, des exilés et utopistes en quête de nouvelles « colonies agricoles », des féministes réunies à Seneca Falls (Etats-Unis), et des esclaves aspirant à l'émancipation après la deuxième abolition de l'esclavage dans les colonies françaises. Il montre les réverbérations de 1848 dans des espaces lointains.
Emmanuel Fureix est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Est Créteil.
Quentin Deluermoz est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Paris.
Clément Thibaud est directeur de Mondes Américains-UMR 8168 et président de l'Association des Historiens Contemporanéistes de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (AHCESR). -
Henri IV roi : le pari de l'hérétique
Lana Martysheva
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 3 Février 2023
- 9791026711063
C'est un nouveau regard sur la sortie des guerres de Religion que ce livre propose : au lieu de redire les hauts faits d'Henri IV, comme maintes biographies les répètent à l'identique, il fait ressortir la grande incertitude liée à l'avènement d'un protestant pour révéler les mécanismes qui ont permis à la monarchie de se réinventer au moment où elle fut confrontée à une crise sans précédent. Ainsi, par le biais des acteurs de l'ombre, des hommes d'Église aux côtés d'Henri, il est possible de se détacher de la figure figée du roi vainqueur, et de redonner leur dimension problématique à des événements comme le sacre royal. L'étude du travail de légitimation du premier Bourbon permet alors d'appréhender la monarchie en tant qu'oeuvre collective d'acteurs travaillant à assurer sa survie.
Lana Martysheva est docteure en histoire moderne (thèse soutenue à Sorbonne Université, sous la direction de Denis Crouzet), spécialiste de l'histoire culturelle, religieuse et politique européenne (particulièrement, France et Italie). Elle a enseigné à la Sorbonne et à Aix-Marseille Université et a été Max Weber fellow à l'Institut universitaire européen de Florence. Actuellement, elle est membre de l'École française de Rome. -
Vies théâtrales : Le métier de comédien à Paris entre Lumières et Révolution
Suzanne Rochefort
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 16 Février 2024
- 9791026712244
Dans le Paris du XVIIIe siècle, avide de spectacles, les comédiens et les comédiennes suscitent à la fois fascination et méfiance. Loin des stéréotypes, ce livre révèle à quel point la période est surtout celle de la structuration d'un métier. De manière concrète, l'ouvrage s'approche au plus près des expériences professionnelles et des trajectoires des comédiens. Il les suit de la lumière de la scène à l'ombre des coulisses, grâce à des correspondances de travail, des archives de police ou encore des sources de presse. L'enquête se déploie aussi bien dans les grands théâtres de la capitale (Comédie-Française, Comédie-Italienne) que dans les petits spectacles de boulevard ; et ce dans un moment charnière, entre les dernières décennies d'Ancien Régime et la fin de la Révolution française.
Docteure en histoire moderne, Suzanne Rochefort est agrégée d'histoire et ancienne élève de l'ENS de Lyon. Elle a soutenu à l'EHESS une thèse intitulée « Travailler sur le devant de la scène : le métier de comédien et de comédienne à Paris (années 1740-1799) », menée sous la direction d'Antoine Lilti. La thèse, dont ce livre est issu, a reçu en 2022 le prix Benabou d'histoire moderne décerné par la Chancellerie des universités de Paris. -
Payer pour le roi : la fiscalité monarchique (France, 1302-1792)
Mireille Touzery
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 22 Mars 2024
- 9791026711797
L'histoire de la fiscalité, c'est aussi l'histoire de l'Etat. Mireille Touzery en donne la première histoire, de sa naissance (1302) à sa mort (1792). En France, l'Etat occupe une place spécifique dans la genèse de la nation et dans la construction de l'unité du pays. Si on s'interroge : qui paye ou ne paye pas, quand, comment, pourquoi, où, apparaissent des choix politiques et sociaux, des valeurs culturelles et morales, des situations économiques et militaires, de la chronologie. L'auteure met au jour une monarchie bifrons, absolue dans les échelons supérieurs du pouvoir, mais négociant en permanence à l'échelon local. Grâce à une documentation chiffrée inédite, elle cartographie les gagnants et les perdants de la Révolution et donne de nouvelles interprétations d'épisodes controversés.
Mireille Touzery-Le Chenadec, agrégée d'histoire, ancienne pensionnaire de la fondation Thiers, est professeure d'histoire moderne à l'université de Paris-Est Créteil (U-pec) où se trouve son laboratoire, le Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée (CRHEC). Elle est membre du Comité pour l'histoire économique et financière de la France et de la Société de l'histoire de France. -
La faveur du roi ; mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589)
Nicolas Le Roux
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 13 Mai 2013
- 9782876737518
Dans la France de la Renaissance, la cour s'impose comme un outil de gouvernement. À la fois instrument et reflet de sa puissance, l'entourage du prince joue un rôle politique majeur. C'est dans ce monde aux contours mouvants qu'un cercle privilégié de familiers acquiert une position dominante: les mignons. Ce livre s'attache à ces personnages mal connus, à la réputation sulfureuse. Jusqu'au milieu du XVIe siècle, seuls quelques grands barons jouent à la cour le rôle d'intermédiaires obligés entre les élites et le souverain. Avec les guerres de Religion (1562-1598), les conflits pour l'accès aux ressources de l'État et à la faveur du roi deviennent de plus en plus violents. Tandis que la reine mère Catherine de Médicis tente de rétablir l'unité du royaume, le futur Henri III prend la tête d'un groupe de jeunes gens soudé notamment par l'expérience des combats. Les mignons accèdent donc au pouvoir avec leur maître en 1574. Ils forment alors l'écrin qui magnifie la majesté du souverain. Les ducs de Joyeuse et d'Épernon émergent de cette nébuleuse, épurée par les assassinats, les duels et les disgrâces. Après la mort du premier et la mise à l'écart du second, la politique de la faveur s'éteint, obligeant le roi à reprendre lui- même en main le fonctionnement de la cour.Cette histoire de la faveur propose une approche renouvelée de la formation de l'État royal: elle démontre que les figures du courtisan et du favori participent pleinement à la construction du pouvoir monarchique.
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Les délices du feu ; l'homme, le chaud et le froid à l'époque moderne
Olivier Jandot
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 24 Août 2017
- 9791026705994
Des nourrissons gelés dans leur berceau, des aristocrates enfermés dans leur chaise à porteur installée au milieu de leur salon pour échapper à la froidure des courants d'air, des écrivains les jambes enserrées dans une peau d'ours, des paysans réfugiés dans leur lit, seul endroit de la maison où l'on peut jouir d'une relative chaleur en hiver, des voyageurs retrouvés morts sur le bord des chemins... Quand les archives nous laissent apercevoir nos aïeux aux prises avec l'hiver, le spectacle est à la fois surprenant et dépaysant.
Si ces anecdotes mettent indirectement en lumière la rigueur des hivers du passé, elles témoignent aussi, et surtout, de l'incapacité des sociétés anciennes à se protéger efficacement des assauts récurrents du froid. Habitués au confort douillet de nos habitations, nous peinons à imaginer ce qu'a pu représenter l'épreuve de l'hiver pour les hommes et les femmes du passé. Contraints de grelotter au coin de leur cheminée qui chauffait peu et mal, ils devaient déployer des trésors d'énergie pour essayer de lutter contre les morsures du « petit âge glaciaire ».
Leur sensibilité au froid et à la chaleur était bien éloignée de la nôtre et cette accoutumance à l'inconfort, cette capacité à endurer avec résignation des températures intérieures dont l'évocation seule nous fait aujourd'hui frissonner ne manquent pas de nous étonner.
Il faudra attendre la seconde moitié du xviiie siècle pour que se développe enfin une réelle réflexion technique sur le chauffage domestique, nourrissant dès lors cet insatiable appétit de chaleur qui est encore aujourd'hui le nôtre.
Dans la lignée des grands travaux consacrés à l'histoire des sensibilités, ce livre se propose de reconstituer l'expérience sensible du froid et de la chaleur à l'époque moderne. Il souhaite ainsi contribuer à retracer la généalogie de notre rapport sensible au monde.
Agrégé et docteur en histoire, Olivier Jandot enseigne au Lycée Gambetta-Carnot d'Arras. Il est également chargé de cours et chercheur associé à l'Université d'Artois (EA 4027 CREHS). -
Paul Doumer, la république audacieuse
Amaury Lorin
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 6 Janvier 2022
- 9791026710318
Il y a quatre-vingt-dix ans, Paul Doumer, fils de cheminot né à Aurillac, était élu président de la République. Audace d'un régime, la IIIe République, qui consacre l'ascension méritocratique par l'école comme une possibilité de justice sociale. Audace d'un homme incarnant ce fondement par l'exemple de son parcours : placé à 14 ans comme apprenti par sa mère veuve, le jeune Auvergnat passe son bac en blouse d'ouvrier. Inclassable politiquement, Doumer participe au régime pendant près de cinquante ans (1887-1932), au carrefour de la droite et de la gauche, à la jonction de la politique, de l'industrie, de la finance, de la diplomatie. Un parcours marqué par la tragédie : cinq de ses enfants meurent entre 1914 et 1923, avant que le président lui-même ne soit assassiné le 6 mai 1932.
Amaury Lorin est docteur en histoire de l'Institut d'études politiques de Paris.
Il a reçu le Prix Auguste Pavie de l'Académie des sciences d'outre-mer 2005, le Prix des écrivains combattants 2006 et le Prix de thèse du Sénat 2012.
Il contribue à Questions internationales depuis 2010 et a codirigé Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles) (PUF, 2013) et L'Europe coloniale et le grand tournant de la Conférence de Berlin (1884-1885) (Le Manuscrit, 2013). -
Histoires verticales ; les usages politiques de la montagne (XIVe-XVIIIe siècles)
Stéphane Gal
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 15 Mars 2018
- 9791026706816
Et si la verticalité avait une histoire ? Dans la perception occidentale du monde en trois dimensions, la montagne joua un rôle déterminant. Celui-ci s'affirma à partir de la Renaissance, lorsque les Alpes et les Andes virent défiler des dizaines de milliers d'individus, simples mercenaires comme princes ou même rois, qui rêvaient de conquêtes à la hauteur de celles d'Alexandre et d'Hannibal.
Parce que la montagne est « scabreuse, pierreuse, montueuse, infertile, mal plaisante à l'oeil, très difficile aux pieds », comme l'écrit Rabelais, elle s'éprouve jusque dans la chair. Elle est le lieu de l'initiation, de la conversion et de la transfiguration. Loin d'être le territoire du retard et du barbare que l'on prétendait, la montagne fut surtout le lieu du dépassement, de la réformation de l'oeil et de l'esprit, qui participèrent de l'élan de la Renaissance. La verticalité traversée et vaincue devint un état d'esprit fait d'audace, d'ambition et d'innovation. Ainsi François Ier, ébloui d'avoir su « trancher les monts » en y conduisant chevaliers et canons avant de triompher à Marignan, ou Cortès, ordonnant de faire l'ascension du Popocatépetl avant de prendre Mexico.
Selon l'usage que les souverains ou les peuples en firent, la montagne fit saillir des identités nouvelles, elle façonna les imaginaires, contribua à modifier les pratiques et les cultures politiques de l'Europe moderne. Et les montagnards naquirent pour eux-mêmes, défendant leur territoire face aux sarcasmes des hommes des plaines. Du légendaire Guillaume Tell au chevalier Bayard, de l'amazone Philis de la Charce aux fées francoprovençales, la montagne devint un territoire revendiqué et valorisé, forgeant des « identités verticales », tant chez les redoutables Suisses que chez les équivoques ducs de Savoie, qui la déclinèrent en poèmes et en somptueux ballets de cour.
En faisant cheminer l'homme entre ciel et terre, entre arêtes et précipices, entre effondrement physique et extase mystique, la verticalité de la montagne est en soi un chemin « montant descendant », susceptible de transformer l'homme en profondeur. Elle s'impose à nous comme une magnifique allégorie de la Renaissance, sinon de la vie elle-même.
Stéphane Gal est maître de conférences HDR en histoire moderne à l'université Grenoble Alpes. Il a notamment publié Charles-Emmanuel de Savoie La politique du précipice, Payot, 2012. -
L'artiste dans la cité, 1871-1918
Bertrand Tillier
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 7 Février 2019
- 9791026707615
Rêver la société pour la changer en cité idéale et participer à l'avènement d'un monde nouveau. Ce fut le désir de nombreux artistes, qui ne furent pas tous des figures d'avant-garde. Cette ambition a parcouru tout le XIXe siècle, mais elle occupa une place singulière et méconnue sous la IIIe République, entre le souvenir de la Commune de Paris et l'Union sacrée de la Grande Guerre. Portrait collectif d'une génération de peintres et sculpteurs du Paris fin-de-siècle, le livre examine le rôle et la fonction d'artistes tels Rodin, Luce, Pissarro, Gallé, Gérôme, Toulouse-Lautrec, Signac, Prouvé ou Guitry. Convaincus de la performativité de leurs oeuvres, ils s'érigèrent en bâtisseurs d'art et réinventeurs de l'histoire, en fondateurs d'un art social et combattants de la vérité.
Bertrand Tillier est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur à l'IDHES, où il enseigne la culture visuelle et l'histoire des médias. Il a dirigé l'ouvrage: L'art du XIXe siècle, L'heure de la modernité (Citadelles & Mazenod, 2016) et publié notamment chez Champ Vallon La Commune de Paris, révolution sans images? Politique et représentations dans la France républicaine (1871-1914) (2004) et Les Artistes et l'affaire Dreyfus (1898-1908) (2009). -
Bruit public : rumeurs et charisme napoléonien (1814-1823)
François Ploux
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 7 Avril 2023
- 9791026710967
La prolifération des rumeurs fut l'un des plus curieux symptômes de l'état de fermentation que connut la France entre le rétablissement des Bourbons en avril 1814 et la fin de l'automne 1816. Pendant plus de deux ans, l'espace public fut sans discontinuer parcouru en tous sens par des « fausses nouvelles » à caractère politique. Dans cette phase de transition chaotique, l'incertitude s'était installée : elle explique en partie le bourgeonnement des informations alternatives. Mais la particularité de cette séquence fut l'extraordinaire déferlement des nouvelles annonçant le retour de Napoléon en France. Cet ouvrage étudie comment le culte populaire du héros charismatique s'est forgé, dans ce contexte de multiplication des bruits politiques, comme une attente à caractère messianique.
François Ploux est né en 1966. Il est actuellement professeur d'histoire contemporaine à l'université Bretagne-Sud (Lorient). Il s'intéresse à l'histoire sociale et politique du XIXe siècle.
Ses travaux ont d'abord porté sur la violence dans le monde rural (Guerres paysannes en Quercy. Violences, conciliation et répression pénale dans le Lot (1810-1860), La Boutique de l'Histoire, 2002). -
Le rapport Pilecki ; déporté volontaire à Auschwitz, 1940-1943
Pilecki Witold
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 3 Avril 2014
- 9782876739567
Varsovie, 19 septembre 1940 : un officier de réserve polonais se fait volontairement arrêter lors d'une rafle par l'armée allemande.Son nom : Witold Pilecki.Sa mission : être interné dans le camp d'Auschwitz pour y constituer un réseau de résistance.Témoin tragique d'une des pages les plus sombres de l'histoire de l'humanité, après presque mille jours passés dans l'antre du crime nazi, il est le premier homme à informer des conditions effroyables de détention à Auschwitz. Constatant qu'aucune intervention extérieure n'est menée, il s'évade au printemps 1943 pour raconter lui-même l'enfer concentrationnaire qu'il vient de vivre.« Dire ce que nous ressentions permettra de mieux comprendre ce qui s'est passé » : le Rapport Pilecki constitue la mémoire vive d'un homme qui fut l'un des plus grands résistants de la Seconde Guerre mondiale.Arrêté et condamné pour espionnage par les communistes, il est exécuté clandestinement en 1948 à l'âge de 47 ans.
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Paris, l'insurrection capitale
Collectif
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 15 Janvier 2015
- 9782876739987
Légitimée à défaut d'être légalisée, l'insurrection est un recours possible. Elle comprend des degrés qui permettent d'ouvrir un large spectre à ses différentes manifestations. Entre sens propre et sens figuré, le mot couvre en effet des contestations très variées de formes d'autorité non moins variées. Les contributions réunies dans ce volume prennent en considération celles qui ont une couleur politique et sociale. Leur ampleur chronologique, spatiale et numérique est variable, mais toutes s'inscrivent dans une volonté de contester un pouvoir établi ou une autorité dont on remet en cause la légitimité ou la légalité.L'insurrection suggère l'emploi de la violence armée. Elle s'accompagne d'images récurrentes parmi lesquelles la barricade occupe une place centrale. Elle incarne le triomphe de l'occupation de l'espace public par des forces politiques qui s'opposant au pouvoir en place et, depuis l'avènement de la démocratie parlementaire, aux formes légales d'opposition, entendent s'en affranchir. En ce sens, la chose insurrection existe avant que le mot n'apparaisse. Attesté depuis la fin du XIVe siècle, soumis à des éclipses plus ou moins durables, le mot n'a jamais déserté totalement le vocabulaire politique. Et sa dimension parisienne, sans être exclusive, est prépondérante dans l'espace français.Certaines séquences ont particulièrement nourri cet imaginaire de l'insurrection, relayées jusqu'à nos jours par une représentation historique qui a mis longtemps à déconstruire la légende pour formuler un discours fondé sur une lecture critique des sources. D'Étienne Marcel à Mai 68 en passant par les guerres de Religion, la Fronde, les journées révolutionnaires, de 1789 à la Commune de Paris, ou le soulèvement d'août 1944, la séquence insurrectionnelle apparaît propice à la production de récits partisans, soucieux de s'emparer de l'événement pour l'enraciner dans la mémoire collective.Textes de S. Aprile, T. Bouchet, H. Burstin, J.-C. Caron, Q. Deluermoz, R. Descimon, J.-L. Diaz, J.E Dubois, E. Fournier, E. Fureix, C. Gauvard, L. Godineau, B. Joly, A.D. Houte, G. Mazeau, C. Riondet, M. Riot-Sarcey, M. Traugott, M. Zancarini-Fournel.
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La paix au village : clergé paroissial et règlement des conflits dans la France d'Ancien Régime
Anne Bonzon
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 19 Mai 2022
- 9791026710714
L'enquête porte sur le rôle des curés dans le règlement des conflits du quotidien, sous l'Ancien Régime. Sans que cela fasse partie de leurs devoirs au sens strict, les curés sont encouragés, à partir du XVIIe siècle, à apaiser les différends de leurs paroissiens : querelles familiales, successorales, problèmes de bornage, de dettes non remboursées, de fiscalité, ou échange d'insultes. À partir de sources inédites, l'ouvrage examine de quelle manière ces prêtres utilisent leur responsabilité pastorale pour apaiser les querelles afin d'éviter qu'elles dégénèrent en procès, proposer une solution aux litiges ou amener les parties à trouver un terrain d'entente permettant de terminer un procè
Anne Bonzon, née en 1963, est professeure à l'université Paris 8. Elle est spécialiste de l'histoire sociale et religieuse des XVI et XVII siècles. -
Le goût de la joie ; réjouissances monarchiques et joie publique à Paris au XVIIIe siècle
Pauline Valade
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 3 Décembre 2021
- 9791026709794
Au XVIIIe siècle, Paris célébrait chaque événement heureux pour la Couronne. La Maison du Roi, le Bureau de la Ville et le Châtelet de Paris organisaient les réjouissances. Les manifestations de joie étaient donc contrôlées par les autorités qui y voyaient les signes tangibles d'une communion avec les sentiments du souverain. Pour autant, l'expérience de la joie publique n'était pas celle d'une obéissance passive. Les Parisiens s'appropriaient les réjouissances aussi bien en participant qu'en détournant certaines normes de réjouissances. Ils fabriquaient leur propre culture de l'approbation, empreinte d'une critique à peine voilée. Dès 1770, les gestes traditionnels des réjouissances furent progressivement détournés pour faire valoir un droit de se réjouir indépendamment de la Couronne.
Pauline Valade est agrégée et docteure en Histoire moderne. -
Violette Nozière, la fleur du mal ; une histoire des années 30
Anne-emmanuelle Demartini
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 7 Septembre 2017
- 9791026706090
Un soir d'été de l'année 1933, à Paris, une famille ordinaire bascule dans le drame : Violette Nozière, âgée de 18 ans, empoisonne ses parents et entre, avec son col de fourrure noire et son béret incliné, dans l'histoire des grandes affaires criminelles.
Lorsqu'elle passe aux aveux, la jeune fille accuse son père de relations incestueuses. Parricide, inceste, poison : le fait divers sensationnel, modelé par les médias du temps, a tout d'une tragédie moderne. L'enquête tient en haleine une opinion que ce crime hors-norme promène dans le logis ouvrier, sur les trottoirs de la capitale, parmi les femmes vénéneuses et les parents indignes, les étudiants corrompus, les « métèques » et les élites « pourries ». L'affaire interroge les relations entre pères et filles, entre parents et enfants, entre hommes et femmes. Violette devient la « fleur du mal », sombre icône de l'émancipation féminine et du conflit de générations dans une France en crise. Elle est condamnée à mort avant d'être grâciée et finalement réhabilitée.
Explorant les représentations, les passions et les questions soulevées par le crime, retraçant l'itinéraire exceptionnel d'une femme, ce livre offre une lecture entièrement neuve d'un crime resté célèbre. Surtout, il propose une manière de faire de l'histoire avec une affaire judiciaire. Forme d'histoire totale consistant à étudier de façon approfondie un petit objet et à le déplier dans toutes ses dimensions pour lire une société, la micro-histoire révèle ici, avec une efficacité inédite, l'imaginaire social et ses dynamiques.
Anne-Emmanuelle Demartini est professeure d'histoire contemporaine à l'Université Paris 13 et membre du laboratoire Pléiade. Ses travaux portent sur les sensibilités et les imaginaires sociaux contemporains qu'elle explore à partir d'affaires judiciaires et d'itinéraires individuels. Elle a co-dirigé ou écrit divers ouvrages dont L'Affaire Lacenaire, Paris, Aubier, 2001. -
La guerre de Milan ; conquerir, gouverner, résister dans l'Europe de la Renaissance
Duc Severin
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 3 Octobre 2019
- 9791026708438
Comment conquérir puis gouverner une dizaine de cités, des nobles par milliers et près d'un million de sujets ? En Lombardie, entre 1515 et 1530, François Ier, Francesco II Sforza et Charles Quint ont buté sur la même question. La réponse offrait un prix de taille : une terre riche et peuplée, à la croisée des chemins de la Méditerranée, des Alpes et des plaines du Nord. Si la guerre fut destructrice et indécise, c'est que les autochtones opposèrent aux conquérants des défis à la hauteur d'une culture politique millénaire. Plus le temps passe, plus la Lombardie apparaît comme une des pièces incontournables de la formation de l'Europe moderne, entre exercice de la souveraineté, de la fidélité et de la médiation mais aussi expérience de la violence, de la servitude et de la résistance.
Séverin Duc, agrégé et docteur en Histoire, est membre de l'École française de Rome et chercheur associé au Centre Roland Mousnier. Il obtenu, pour la thèse dont ce livre est issu, le prix Aguirre-Basualdo de la Chancellerie des Universités de Paris. Actuellement, il s'intéresse à l'histoire sociale et familiale des pouvoirs en France et en Italie. -
Les huguenots de Paris et l'avènement de la liberté religieuse, 1685-1789
David Garrioch
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 3 Juin 2021
- 9791026709893
Comment les huguenots ont-ils survécu et même prospéré dans le Paris du XVIIIe siècle, alors que la majorité de la population catholique était hostile au protestantisme? Pourquoi, à la fin de l'Ancien Régime, l'opinion publique était-elle majoritairement favorable à l'octroi de droits plus grands aux protestants? David Garrioch explique cette transformation des attitudes à l'endroit de la minorité huguenote à la fois par la manière dont elle sut résister à la persécution et le pragmatisme avec lequel le gouvernement décida d'y réagir, mais aussi par l'environnement particulier qu'était alors la capitale par rapport au reste du royaume. Ce livre permet surtout de comprendre l'évolution de la culture catholique dans le cadre de la transformation culturelle et intellectuelle des Lumières.
David Garrioch, historien, est professeur à Monash University (Melbourne, Australie). Les Editions La Découverte ont publié son premier livre traduit en français: La Fabrique du Paris révolutionnaire. Il est également l'auteur de The Formation of the Parisian Bourgeoisie, 1680-1830 et de Neighbourhood and Community in Paris, 1740-1790. -
épouses de ministres : une histoire sociale du pouvoir féminin au temps de Louis XIV
Pauline Ferrier-viaud
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 7 Avril 2022
- 9791026710363
Colbert, Louvois ou Pontchartrain : les noms des proches conseillers de Louis XIV sont bien connus, autant que leurs personnalités et leurs oeuvres politiques. Leur histoire conjugale et familiale, elle, comporte de larges parts d'ombre, pour les historiens comme pour le grand public. Cet ouvrage propose un portrait dynamique des femmes qui ont épousé un ministre sous le règne personnel de Louis XIV, en envisageant leur place dans leur couple, dans leur famille, dans l'entourage du roi et dans la société française du XVIIe siècle. Capacité d'action, concertation conjugale et stratégies lignagères se trouvent au coeur des réflexions dans une perspective genrée, afin de dessiner à la fois une histoire des femmes, du couple et de la noblesse dans la France moderne.
Docteure en histoire de Sorbonne Université, Pauline Ferrier-Viaud est aujourd'hui maîtresse de conférences à l'Université d'Artois. Autrice d'une thèse soutenue en 2017 sous la direction de M. le Professeur Lucien Bély, elle a très tôt engagé des recherches en histoire des femmes et du genre à l'époque moderne. -
Dieu en ses royaumes ; une histoire des guerres de religion
Denis Crouzet
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 30 Juin 2013
- 9782876737273
Dieu en ses royaumes évoque les affrontements religieux dans la France des années 1490-1610 en racontant une histoire saturée d'angoisses et de rêves.Au commencement, il y eut le tragique d'une grande peur de la damnation face à un Dieu toujours plus distant et menaçant. La fin des Temps approchait et chacun se devait de se préparer au face-à-face avec le Christ,dans la pénitence, la prière et une obsession de pureté exigeant l'éradication violente de tous ceux qui attisaient par leur impiété ou leur hérésie la fureur divine. En contrepoint de ce noircissement culpabilisant du monde humain, Calvin proposa au fidèle une voie alternative et libératoire qui supprimait l'angoisse du salut en portant le fidèle à vivre dans une « bonne crainte » de Dieu. Au plus profond des guerres de Religion qui opposèrent « papistes » et « huguenots », ou plutôt au coeur même de la dynamique des fixations confessionnelles, s'installait la violence d'un conflit entre hantise eschatologique et désangoissement : deux royaumes de Dieu s'affrontaient. Dans le cours de cette histoire saccadée, le centre de gravité dramatique se déplaça : le pouvoir monarchique tenta d'entraver la crise en fixant dans la personne royale la mission messianique d'établissement d'un ordre de paix transcendant le jeu mortifère des imaginaires. Dieu en ses royaumes raconte alors l'histoire d'un second grand conflit, opposant les rêves apocalyptiques et violents des catholiques intransigeants à l'utopie de modération d'un roi Christ luttant contre les passions de ses sujets, une modération dont les grandes figures furent Michel de l'Hospital, Catherine de Médicis, Charles IX et son frère Henri III. C'est à la monarchie d'Henri IV qu'il revint de clore cette tragédie par le truchement d'un autre jeu de symbolisation. L'Histoire fut alors érigée, à travers la figure d'un roi providentiel guidant ses sujets vers un nouvel âge d'or, en une instance de résorption des angoisses et des peurs eschatologiques.
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La poudre et le fard ; une histoire des cosmétiques de la Renaissance aux Lumières
Catherine Lanoë
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 6 Juillet 2013
- 9782876737457
Blanc d'Espagne, rouge végétal, poudres à poudrer, pommades de concombres et de limaçons... ce livre rend compte de la composition de ces produits, aussi bien que de leurs appellations, de leurs vocations et de leurs usages sociaux dans le Paris de l'Ancien Régime. La lumière est aussi portée sur les modalités de leur production. Un temps confinée dans l'espace domestique, rattachée à la cuisine, à la thérapeutique et aux pratiques magiques, la confection des cosmétiques glisse ensuite entre les mains des gantiers-parfumeurs. Dans leur laboratoire et leur boutique, ces artisans mettent en pratique des techniques et des savoirs composites et oeuvrent à la création d'un univers commercial spécifique. Avec l'entrée progressive dans un monde de consommation, les cosmétiques se diffusent dans la société : un marché de la beauté émerge au XVIIIe siècle que les institutions de la monarchie éclairée tentent de contrôler.
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L'Etat à la lettre : écrit politique et société administrative en France au temps des guerres de religion (vers 1560 - vers 1600)
Jérémie Ferrer-Bartomeu
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 25 Octobre 2024
- 9791026710868
L'ouvrage explore comment l'État royal français institue au coeur de son dispositif de pouvoirs des structures spécialisées dans le maniement de l'écrit politique pour éteindre les troubles des guerres de Religion et armer stratégiquement, politiquement et théoriquement les luttes et les contacts militaires et cérémoniels à l'échelle européenne. Les acteurs de ces structures administratives nouvelles contribuent à forger, dans ce contexte de crise politique, une gouvernementalité moderne. Leur position fonctionnelle dans l'État croît jusqu'à en faire la pointe avancée d'une société politique en intense recomposition. Ils forment alors une société administrative aux pratiques apparentées à celles de leurs homologues européens au gré de l'internationalisation des guerres de Religion.
Jérémie Ferrer-Bartomeu est diplômé de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm, docteur en histoire moderne de l'École nationale des chartes et ancien membre scientifique de la Casa de Velázquez. -
Policiers de Paris : les commissaires de police en Révolution (1789-1799)
Vincent Denis
- Editions Champ Vallon
- EPOQUES
- 25 Octobre 2024
- 9791026710912
Ce livre porte sur un aspect méconnu de la Révolution française. A Paris les policiers professionnels de la monarchie absolue sont remplacés en 1789 par des commissaires de police élus par leurs concitoyens. Ils doivent maintenir l'ordre public dans une immense ville en révolution. Cet ouvrage revient sur l'expérience de ces policiers élus et leurs relations avec le peuple de Paris. Il s'interroge aussi sur les spécificités du maintien de l'ordre en révolution. Il étudie le quotidien des commissaires, mais aussi leurs destins contrastés, au gré des crises politiques et des « journées » révolutionnaires auxquelles ils contribuent. Le Directoire met fin à cette expérience, en transformant ces « citoyens-policiers » en serviteurs de l'Etat.
Vincent Denis est historien, maître de conférences en histoire moderne à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne (IHMC). Ses travaux portent sur l'histoire de la France du 18e siècle et l'histoire des polices. Il notamment publié Une histoire de l'identité : France, 1715-1815 (Champ Vallon, 2008), Histoire de l'identification des personnes (La Découverte, 2010) en collaboration avec Ilsen About.