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Editions Champ Vallon
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1945: Les Francais ont la parole, les cahiers de doléances des états généaux de la Renaissance française
Danielle Tartakowsky
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 17 Octobre 2025
- 9791026713760
En décembre 1944, le Conseil national de la Résistance décide de la tenue d'États généraux de la Renaissance française à Paris du 10 au 13 juillet. Les comités départementaux de Libération doivent préalablement organiser des assemblées communales chargées d'élaborer des « cahiers de doléances », empruntant à 1789. Leur objectif : permettre une appropriation collective du programme du CNR, proposer à leur échelle des déclinaisons concrètes d'une « véritable démocratie économique et sociale » et s'attacher aux questions sociétales et macro-politiques qui se sont précisées ou ont émergé depuis la Libération. Les synthèses départementales et des centaines de cahiers communaux conservés par Louis Saillant, alors président du CNR permettent une plongée dans la France de 1945 et ses aspirations.
Danielle Tartakowsky est professeur émérite d'histoire contemporaine à l'université Paris 8. Spécialiste de l'histoire sociale et politique en France au XX siècle. elle est présidente du conseil scientifique du campus Condorcet depuis décembre 2022. Son dernier livre est paru chez Champ Vallon en 2024: Les syndicats en leurs murs : Bourses du travail, maisons du peuple, maisons des syndicats. Elle a codirigé l'Histoire de la Rue : de l'antiquité à nos jours chez Tallandier en 2022. -
Un pouvoir malhonnête : La corruption publique en France, XVIIIe-XXe siècle
Frédéric Monier
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 12 Septembre 2025
- 9791026713715
Un pouvoir malhonnête présente une histoire de la corruption publique en France, telle que les Français l'ont perçue et comprise, des années 1750 aux années 1950. La corruption, en politique, évoque à la fois des pratiques répréhensibles d'intérêts et de pouvoir, mais aussi un problème de moralité collective qui a suscité débats, polémiques et réformes. Dès la fin de l'Ancien régime, les critiques se focalisent sur la vénalité des charges publiques, sur les octrois de faveurs par le roi et sur certaines formes de spéculation. Avec la Révolution française, s'ouvre une ère qui, au nom d'une nouvelle morale, entend régénérer la nation en abrogeant la corruption. C'est cette quête, entreprise au nom de la vertu, des Lumières et du progrès, dont l'histoire est proposée ici.
Spécialiste d'histoire politique de la France, et en particulier des phénomènes de complot, de corruption, de patronage et de clientélisme, Frédéric Monier a notamment publié Corruption et politique : rien de nouveau ( Armand Colin, 2011) et Léon Blum, la morale et le pouvoir (Armand Colin, 2016).Il enseigne l'histoire contemporaine à l'université d'Avignon. -
Marseille, capitale du crime ? les racines d'un imaginaire
Laurence Montel
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 30 Août 2024
- 9791026712848
L'image de Marseille est en pleine mutation depuis la requalification du quartier du port, dont le Mucem est le plus connu des emblèmes. Mais dans le même temps persiste sa représentation en ville dangereuse et violente, bastion du crime organisé. L'actualité sans cesse renouvelée des trafics et des règlements de comptes maintient vivace une réputation d'exception criminelle qui a une histoire. C'est le but de ce livre que de la retrouver. En remontant à la première moitié du XIXe siècle, il est rappelé que cette réputation n'est pas un invariant, car alors elle n'existait pas. Celle-ci s'est construite entre les années 1880 et 1930, à la rencontre des transformations de l'économie criminelle et des recompositions tant de l'imaginaire criminel que de celui de la nation.
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Nous reviendrons ! Une histoire des spectres revolutionnaires, France XIX siècle
Eric Fournier
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 5 Janvier 2024
- 9791026712145
Au XIXe siècle, les révolutionnaires français mobilisent des spectres, de plus en plus nombreux, de plus en plus gothiques, mais toujours porteurs d'une vive modernité politique. Cet imaginaire révolutionnaire accompagne deux phénomènes majeurs : l'entrée des masses en politique et la violence croissante des massacres fondateurs des régimes successifs. Cette spectralité peut même être portée par des vivants, et Louise Michel de proclamer : « nous reviendrons, spectres vengeurs sortant de l'ombre ! ». En luttant contre les effacements, en renouant les fils brisés, ces revenants soulignent avec force la première leçon de l'Histoire : rien n'est joué d'avance, rien n'est définitivement joué. Les spectres révolutionnaires du XIXe siècle se sont révélés de puissants antidotes à la résignation.
Agrégé et docteur en histoire, Eric Fournier est depuis 2014 maître de conférences habilité à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Ses travaux portent sur les situations révolutionnaires, les seuils de violence politiques, et les usages sociaux du passé et plus particulièrement sur le second XIXe siècle, avec une attention accrue pour la Commune de 1871. -
L'Italie de Bonaparte : politique, construction de l'Etat et Nation dans la Péninsula 1796-1821
Antonio de Francesco
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 25 Octobre 2024
- 9791026710011
A rebours d'une tradition interprétative qui veut que l'indépendance politique de l'Italie se serait faite sans l'aide de la France, ce livre prend l'exact contre-pied en affirmant que la modernité politique a été apportée en Italie par le jeune général républicain ; que l'Italie a bénéficié des leçons de la Révolution française de 1789 à 1794 pour élaborer des projets républicains fédéraux ou unitaires, sans passer par la Terreur ; que la période impériale ne fut pas spoliation ou autoritarisme mais construction d'une classe administrative, au fondement lointain d'un Etat tourné vers un XIXe siècle moderne.
C'est la maturité démocratique et républicaine italienne que l'auteur dévoile entre 1796 et 1820, faisant de l'Italie un laboratoire central de la modernité politique.
Antonino De Francesco est directeur du Département d'histoire à l'Université d'Etat de Milan et président de la Société italienne d'histoire moderne (SISEM). Spécialiste de l'époque révolutionnaire et napoléonienne, il a publié de nombreux ouvrages sur la tradition politique démocratique et sur les origines du nationalisme, dont, en France, La guerre de deux cent ans. Une histoire des histoires de la Révolution française (Perrin 2018). -
La grande tuerie des chiens : Mexico en Occident XVIII-XXIe siècles
Arnaud Exbalin
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 3 Mars 2023
- 9791026711247
Au crépuscule du siècle des Lumières, 35 000 chiens furent anéantis à la masse et au poison par les gardes nocturnes dans les rues de Mexico. Cet ouvrage est une enquête historique sur les canicides à Mexico et dans les villes occidentales. Au cours du XIXe siècle, les autorités municipales s'acharnèrent à éliminer les chiens errants moins pour des raisons sanitaires - la terrible rage - que civilisationnelles. Le chien errant, à l'image du vagabond, cristallise tous les maux urbains (liberté, saleté, dangerosité). Une ville civilisée est une cité qui parvient à réguler ses populations canines et à imposer des normes de conduite aux propriétaires. Le chien promené en laisse à qui l'on parle comme à un enfant est finalement l'avatar de décennies de canicides.
Agrégé d'histoire et ancien membre de la Casa de Velázquez, Arnaud Exbalin est maître de conférences à l'Université de Paris Nanterre et chercheur à Mondes Américains (UMR 8168). Spécialiste de la police dans les villes de l'empire espagnol, il travaille actuellement sur les usages publics du passé colonial au Mexique. -
L'invention de la propriété privée ; une autre histoire de la Révolution française
Rafe Blaufarb
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 5 Septembre 2019
- 9791026708384
La Révolution française a refondé le système de propriété existant jusqu'en 1789, avec deux grands objectifs : chasser la puissance publique de la sphère de la propriété et sortir la propriété de celle de la souveraineté. En abolissant les formes privatives de pouvoir, comme la juridiction seigneuriale et l'office public vénal et en démantelant le domaine de la Couronne, les révolutionnaires ont fait de l'Etat une pure souveraineté. Cette grande démarcation opéra une distinction radicale entre la propriété et le pouvoir, d'où découla la distinction fondamentale entre le politique et le social, l'Etat et la société, la souveraineté et la propriété, le public et le privé. Cette transformation révolutionnaire de la propriété d'Ancien Régime contribua à inaugurer la modernité politique.
Rafe Blaufarb, né en 1967, est professeur d'histoire de la France à la Florida State UNivesity, où il dirige l'Institut sur Napoléon et la Révolution française. Il est l'auteur d'ouvrages dont les thèmes vont de l'idée méritocratique dans l'armée de la Révolution française à l'histoire de l'exemption nobiliaire de l'impôt dans la France d'Ancien Régime. -
L'envie, une passion tourmentée
André Rauch
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 28 Octobre 2021
- 9791026710165
En couverture, L'Allégorie de l'envie, qu'incarne une femme minée par l'âge, que flétrissent ses cheveux hirsutes, ses yeux exorbités, son regard torve, ses côtes saillantes et ses bras musculeux, inspire l'effroi. C'est de cette représentation dégradante que traite ce livre.
Mais qu'est-ce que l'envie et quelle est son histoire ?
Alors que selon les Écritures la création divine est admirable, cette passion démoniaque ne connaît que la dévastation et la dégénérescence. Elle attaque certes l'ordre divin, mais sème aussi le schisme et la discorde, pervertit la justice humaine, mine les relations sociales et corrompt la quête de la vérité. Sans plaisir à la clef, médisance, diffamation et calomnie présagent le chaos.
Au XIXe siècle, romanciers, poètes et autres artistes s'en servent pour sonder le tréfonds des désirs et des angoisses qui animent le ressentiment. N'est-il pas à la source de toutes sortes de haines, raciales ou antisémites ? Aujourd'hui, arbitre de la société de consommation, la jalouse envie explose sur les plates-formes d'Internet qui « hébergent » le cyber-harcèlement.
La virulence de l'envie perce les textes sacrés, littéraires, politiques les plus classiques, dont un grand nombre composent l'étoffe de l'éducation et de l'enseignement scolaire. En suivant son cours qui se propage et revit à chaque génération, le lecteur est invité à revisiter ces figures. Cette traque jette un éclairage inédit sur une passion tourmentée.
André Rauch, Professeur des universités, spécialiste d'histoire culturelle, est l'auteur de nombreux livres sur le corps et les passions, parmi lesquels Histoire du Premier sexe de la Révolution à nos jours (Hachette Pluriel 2006), L'amour à la lumière du crime (Hachette Littératures 2009), Paresse. Histoire d'un péché capital (Armand Colin 2013), Luxure. Entre péché et jouissance (Dunod 2016). -
Russie : la république interdite
Julie Grandhaye
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 2 Juillet 2017
- 9791026705857
A travers une relecture des projets constitutionnels des décembristes, ces jeunes aristocrates militaires russes qui fomentèrent un coup d'état le 14 décembre 1825 pour obtenir une constitution du futur Tsar Nicolas 1er, Julie Grandhaye entreprend de rendre compte de la densité de la pensée politique qui émerge en Russie entre 1770 et 1830. L'enjeu est d'importance : en mettant au jour les rouages et les dysfonctionnements de la république russe à l'aube du XIXe siècle, l'auteur donne des clés de lecture pour comprendre, par-delà les ruptures politiques évidentes, les éléments de la culture politique russe au début du XXIe siècle.
Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure, Julie Grandhaye est docteur en histoire et agrégée de russe. Elle enseigne le russe au Lycée du Parc à Lyon. Ses domaines de recherches portent sur l'histoire des idées et du vocabulaire politiques en Russie (XVIIIe-XIXe siècles), ainsi que sur la culture politique russe et l'histoire intellectuelle de l'Europe. La République Interdite est son premier livre. -
Le regne de la poire ; caricatures de l'esprit bourgeois de Louis-Philippe à nos jours
Fabrice Erre
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 9 Juin 2017
- 9791026705383
Composante singulière du débat démocratique depuis deux siècles, la satire politique fait régulièrement l'objet de vives controverses. La caricature en poire de Louis-Philippe constitue un élément fondateur de cette tradition française, saluée en son temps par Victor Hugo ou Stendhal, et figure à ce titre au coeur de nombreuses études et expositions au début de notre XXIe siècle. Son succès exceptionnel invite à la considérer non comme un détail mais comme un objet historique. En antithèse du soleil louis-quatorzien, cette « Poire de processive mémoire » (Baudelaire) incarne une certaine idée de la civilisation bourgeoise, dont le triomphe nourrit encore aujourd'hui l'animosité des satiristes.
Fabrice Erre est docteur en histoire . Il a participé à l'ouvrage Le Figaro, histoire d'un journal aux Editions du Nouveau Monde et bientôt à La Civilisation du journal à paraître chez le même éditeur. Il est aussi scénariste et auteur de bandes dessinées aux éditions 6 pieds sous terre (Démonax en 2006, Le Roux en 2007, La Mécanique de l'angoisse en 2011). -
L'école aux colonies ; entre mission civilisatrice et racial
Carole Reynaud-paligod
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 7 Janvier 2021
- 9791026709398
La volonté de « civiliser » les populations colonisées grâce à l'école fut proclamée par les colonisateurs français mais qu'en fut-il réellement ? Cette enquête, effectuée à partir des archives coloniales, restitue les débats et les réalisations de la politique scolaire. Dès 1815, le projet colonial fut établi : les colonies devaient fournir des matières premières mais aussi être des débouchés pour les produits manufacturés de la métropole. La mission de l'école s'imposa : apprendre le français, le calcul et quelques bribes de civilisation. Très vite, les limites apparurent, il fallait se garder de trop instruire. La volonté de dispenser un savoir pratique, de bannir un savoir trop intellectuel, de freiner la mobilité sociale provoqua les déceptions et la colère des colonisés.
Diplômée de l'Institut d'études politiques de Grenoble, docteur de l'EHESS, titulaire d'une habilitation à diriger des recherches (Panthéon-Sorbonne, Paris 1), Carole Reynaud-Paligod enseigne l'histoire et la sociologie à l'Université de Bourgogne depuis 2018. -
Ordres et desordres biographiques
Jean-luc Chappey
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 5 Juin 2014
- 9782876738355
De la fin du XVIIe au début du XIXe siècle s'étend l'âge des dictionnaires marqué par le succès éditorial de genres particuliers et la formalisation d'une pensée classificatoire qui tend à prendre pour objets tous les éléments du réel. Les dictionnaires et les listes s'imposent dès lors comme de nouveaux supports de lecture du monde politique, social ou culturel, un phénomène auquel semble faire écho aujourd'hui le succès de Wikipédia. Or, sous des formes les plus diverses, la mise en liste des hommes, au même titre que celle des plantes ou des animaux, a constitué un événement majeur entre le XVIIIe et le XIXe siècle, soulevant des questions qui résonnent encore aujourd'hui. Des dictionnaires historiques aux nombreuses listes de noms qui envahissent l'espace public, il s'agit toujours d'opérations de qualification et de disqualification, de réputation ou de stigmatisation. La période révolutionnaire offre un laboratoire d'observation privilégié pour saisir les effets de ces listes qui servent autant à inclure les citoyens qu'à exclure les ennemis, en un monde où les repères traditionnels liés à la naissance et aux privilèges naturels ont volé en éclats. L'analyse des conditions de la prise de contrôle de ces listes, l'étude des modalités à partir desquelles se construit l'autorité sur l'écriture des notices biographiques, proposent ainsi des clés qui rendent possible l'étude des dynamiques politiques, sociales et intellectuelles qui se jouent dans et par le biais de véritables guerres de dictionnaires et batailles de noms.Du Grand dictionnaire de Moréri où s'établit la réputation nobiliaire à la fin du XVIIe siècle à l'entreprise de remise en ordre menée par les rédacteurs de la Biographie universelle ancienne et moderne au début du XIXe siècle où se fonde l'ordre bourgeois , cet ouvrage se propose d'interroger les effets de ces productions, trop souvent canonisées, en les replaçant dans leur contexte de production tout en mettant au jour les intérêts de leurs auteurs. Souvent méconnus, ces « faiseurs » de dictionnaires ou de listes constituent les objets centraux de cette analyse. Ces ouvrages tentent en effet d'imposer un ordre biographique à partir duquel se fixent les positions, les statuts et les réputations. On comprend dès lors que créer du désordre en falsifiant, travestissant ou en jouant sur son nom, peut constituer, avec l'avènement de l'individu-citoyen, à l'heure de la genèse et de l'extension de la sphère publique, un moyen de défendre l'intégrité, de plus en plus menacée par l'émergence d'une véritable biocratie, de son propre récit biographique. À l'heure de Wikipédia, cette archéologie du Who's Who de la société révolutionnée s'impose comme une réflexion politique et critique sur les systèmes de reconnaissance des individus en profondes mutations.
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Vitriol ; les agressions à l'acide du XIXe siècle à nos jour
Karine Salomé
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 6 Février 2020
- 9791026708698
Entre 1870 et 1930, les agressions à l'acide se multiplient en France. Majoritairement accomplies par des femmes issues des classes populaires, qui entendent se venger de leur ancien compagnon ou de leur rivale en leur projetant de l'acide au visage, elles sont considérées, de manière réductrice, comme des crimes passionnels. Reléguées dans la rubrique des faits divers, elles suscitent toutefois des peurs et des fantasmes, alimentent les débats sur les droits des femmes et les relations entre les sexes. La vitrioleuse devient une figure criminelle qui incarne la cruauté féminine et conduit à la défiguration de sa victime dont elle annihile les traits et l'identité. Loin d'avoir disparu de nos jours, ces agressions, souvent masculines, sont désormais interprétées comme des crimes d'honneur.
Docteure en histoire, Karine Salomé enseigne dans le secondaire. Elle a notamment publié Les îles bretonnes. Une image en construction (1750-1914) (Presses universitaires de Rennes, 2003), L'ouragan homicide. L'attentat politique en France au XIXe siècle (Champ Vallon, 2010) et Je prie pour Carnot qui va être assassiné ce soir. Un attentat contre la République, 24 juin 1894 (Vendémiaire, 2012). -
La nature du peuple ; les formes de l'imaginaire social (XVIIIe-XXIe siècles)
Déborah Cohen
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 3 Juin 2014
- 9782876738294
Grâce au vivant fourmillement des archives judiciaires, l'auteur étudie comment les catégories populaires du XVIIIe siècle français se sont pensées elles-mêmes comme groupes et comment les individus jusque dans leur rapport le plus intime à leur corps ont construit une image d'eux-mêmes. Mais la manière dont les classes populaires se pensent et se vivent dépend de la manière dont elles sont pensées et parlées par ceux qui ont le pouvoir de définir les places et les parts, par les élites.La Nature du peuple est donc également une histoire intellectuelle des types de discours (académiques, moralisants, discours de l'économie politique naissante...) et des types de porteurs du discours sur les catégories sociales ?
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Frères de sang ; la guerre civile en France au XIXe siècle
Jean-claude Caron
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 8 Septembre 2012
- 9782876738270
Héritière de la Révolution de 1789, la France du XIXe siècle se déchire à intervalles réguliers, accréditant l'image d'une nation vouée à la guerre civile.L'insurrection de Juin 1848 et la Commune de Paris (1871) sont les pics de ces affrontements révélateurs de profondes divergences idéologiques.
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Le bain de l'histoire ; Charlotte Corday et l'attentat contre Marat (1793-2009)
Mazeau Guillaume
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 8 Octobre 2016
- 9791026704805
Marat a-t-il été assassiné par Charlotte Corday, ou par les historiens eux-mêmes ? L'événement, pris dans les tourbillons de la mémoire depuis le 13 juillet 1793 et longtemps rejeté par les historiens universitaires, ne fut très vite ressenti qu'à travers la figure de Corday et a fini par s'échouer sur les rives incertaines du patrimoine antirépublicain. Ce sont les pilleurs qui semblent aujourd'hui avoir gagné la bataille du passé, bradant les restes aux mieux-disants : Marat est mort une seconde fois, noyé sous le charisme encore exercé par Corday, transformée en énième figure de la société compassionnelle. Prendre parti au sein des débats mémoriels, ce n'est pas seulement retrouver les sources politiques du fameux attentat. C'est aussi inviter le lecteur à remonter le cours de la mémoire et accepter de plonger, avec Corday, Marat et leurs historiens, dans le grand bain du passé.Docteur en histoire, ancien élève de l'ENS-Lyon, Guillaume Mazeau enseigne à Lens. Il a publié Charlotte Corday et la Révolution française en 30 Questions (Geste). Il est commissaire de l'exposition Corday/Marat. Les discordes de l'histoire, qui se tiendra au Musée de la Révolution française de Vizille (Isère) du 26 juin au 26 septembre 2009.
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Le roman conjugal ; chroniques de la vie familiale à l'époque de la Révolution et de l'Empire
Anne Verjus, Denise Davidson
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 8 Septembre 2012
- 9782876738379
A l'époque révolutionnaire, la famille est souvent présentée comme l'unité élémentaire de la Nation et le creuset de la citoyenneté. La Révolution et l'Empire en ont fait le jouet de lois tour à tour progressistes et réactionnaires, instaurant par exemple le divorce tout en négligeant de supprimer l'autorité maritale. Sous l'empire de ces lois, des couples ont vécu. Dans une société qui connut, en l'espace d'une génération, des bouleversements sans précédent, des femmes et des hommes se sont mariés, ont découvert l'intimité de la vie conjugale, la force des désirs et des sentiments ; ces époux ont partagé un quotidien fait de tranquillité et de banalité mais aussi, en ces temps troublés, d'extraordinaires menaces, craintes et souffrances.
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L'honneur du soldat ; la discipline militaire en débat dans la France des Lumières (1748-1789)
Arnaud Guinier
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 20 Novembre 2014
- 9782876739932
Au lendemain de la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), la France s'engage dans une réforme de son appareil militaire que les défaites de la guerre de Sept ans viennent accélérer et qui se poursuit jusqu'à la Révolution. Dominées par la volonté d'améliorer l'efficacité de l'armée française, ces transformations aboutissent à une emprise sans précédent sur les corps des soldats, plus que jamais réduits au rang d'automates. Cette évolution favorise par contrecoup une réflexion nouvelle, menée en particulier par les officiers français, afin de substituer à la seule contrainte mécanique le principe d'une discipline consentie fondée en particulier sur la mobilisation d'un sens de l'honneur reconnu au soldat. À travers la mobilisation des corps, c'est ainsi le statut moral et politique de l'homme du rang qui est finalement repensé.
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La première guerre totale ; l'Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne
David Bell
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 9 Juin 2014
- 9782876738256
La Première Guerre totale propose une nouvelle interprétation des changements considérables qui se sont produits en Europe dans l'art de la guerre à l'époque des Lumières, de la Révolution française et de Napoléon. En quelques années, le régime de retenue et de normes aristocratiques de comportement caractérisant jusqu'alors les conflits européens et permettant de modérer les ravages causés par les conflits européens disparaît totalement. Stigmatisée pour ses horreurs, ou au contraire présentée comme un phénomène régénérateur, voire rédempteur et sacré, la guerre devient la lutte du bien contre le mal, de la lumière contre l'obscurité, de la liberté contre le despotisme. Elle pousse les sociétés à la mobilisation générale et à la recherche de la destruction systématique de l'ennemi : il faut vaincre ou mourir. Cette dynamique ou guerre totale fait émerger un chef de type nouveau, à la fois politique et militaire - Napoléon Bonaparte -, créature, maître et victime de cette nouvelle forme de guerre. Ce livre a été publié aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, avant d'être traduit en portugais. Largement salué par la presse anglaise et américaine, il a aussi fait l'objet de conférences en France, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. L'ouvrage a remporté le prix Gottschalk de l'Américain Society for Eighteen Century Studies, et a été finaliste du livre d'histoire du Los Angeles Times. Le style très alerte de l'auteur et l'excellente traduction font de ce texte un récit extrêmement vivant, qui pourra être lu par un public large.
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Les lilliputiens de la centralisation
Michel Biard
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 4 Juin 2017
- 9791026705253
Dans La Comédie humaine, Balzac pourfend à diverses reprises un modèle français incarné par ceux qui dans chaque département représentent le pouvoir central : les préfets. À ses yeux, la Nation tout entière serait comme prisonnière de «fils lilliputiens» maniés par les représentants d'un État «centralisateur». Brocardés par toute une littérature au xixe siècle, ces mêmes préfets ont souvent été perçus, depuis Tocqueville, comme les héritiers naturels des intendants. Si cette idée d'une continuité entre les efforts «centralisateurs» de la monarchie dès l'Ancien Régime et l'influence du «jacobinisme» sur la France a été remise en cause par les historiens, force est de constater qu'elle imprègne aujourd'hui encore l'historiographie et le «grand public». Il est vrai que certaines continuités existent entre les hommes que le pouvoir central a tour à tour choisis comme représentants dans les provinces, car le contrôle et la connaissance du territoire national restent fondamentaux pour tout pouvoir. Différents personnages se sont ainsi succédé au fil des temps et ont matérialisé en France la présence concrète d'un État par nature abstrait. En supprimant les intendants en 1789, la Révolution a pourtant voulu faire disparaître tout intermédiaire entre pouvoir central et pouvoirs locaux. Mais, face à ce vide, sitôt que le pays est entré dans une crise multiforme, elle a dû se résoudre à innover dans l'urgence. Avec force hésitations, la recherche de solutions nouvelles a ainsi fait naître successivement les représentants du peuple en mission, les commissaires centraux du Directoire, puis les préfets.
Tous ces personnages ont été l'objet d'appréciations sévères, voire de légendes noires pérennes, tant il est vrai que la critique de l'État et de son poids est presque devenue une sorte de sport national. Alors que la France est entrée depuis 1982 dans une phase dite de «décentralisation» et que fleurit un discours capable de vanter les vertus du «global village» mondial autant que les mérites d'une politique de «proximité», le présent ouvrage entend rappeler ce qu'ont été les hommes du pouvoir dans les provinces françaises du xviie siècle à 1800, avec leurs similitudes aussi bien qu'avec leurs profondes différences. Le lecteur y trouvera matière à réflexion sur notre modèle national de res publica, sur ses racines ainsi que sur nombre d'idées reçues. -
Physiologie de la veuve ; une histoire médicale de la guillotine
Anne Carol
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 8 Octobre 2016
- 9782876735842
Conçue par un médecin et par un chirurgien, la guillotine succède aux supplices d'Ancien régime et invente la mort pénale idéale : prompte et douce. Mais des doutes surgissent très vite sur son instantanéité. Comment concevoir qu'une tête séparée en une fraction de seconde du corps soit immédiatement et totalement privée de vie, de conscience, de sensation ? Cette effrayante possibilité envahit l'imaginaire et les débats autour de la peine de mort tout au long du XIXe siècle. Mais la guillotine offre aussi aux médecins des conditions d'expérimentation proches de la vivisection, qu'il s'agisse de vérifier la survie éventuelle ou de tenter de transfuser les têtes exsangues. Se pose alors la question du corps du condamné, de ses usages, de sa dignité au regard de la médecine et de la société.Prix Mauvais genre France-Culture Le Nouvel Observateur 2012.Ancienne élève de l'Ecole normale supérieure, agrégée et docteur en histoire, Anne Carol est professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Aix-Marseille I. Elle a publié entre autres une Histoire de l'eugénisme en France. Les médecins et la procréation XIXe-XXe siècles (Seuil, 1995) et Les Médecins et la mort, XIXe - XXe siècles (Aubier, 2004, Prix de la Société Française d'Histoire de la Médecine).
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L'embaumement, une passion romantique ; France XIX siècle
Anne Carol
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 20 Octobre 2015
- 9791026700609
Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, l'embaumement des cadavres était réservé à une élite du sang et de la fortune soucieuse d'échapper à la dissolution. Aujourd'hui en France, plus de la moitié des corps reçoivent des soins de conservation dispensés par des professionnels de la thanatopraxie. Ces soins sont destinés à retarder la décomposition et à permettre aux proches d'organiser sereinement les funérailles. Ils ne visent pas à conserver les corps indéfiniment, ce que la loi ne permet d'ailleurs pas.Entre ces deux régimes de conservation, le XIXe siècle offre une parenthèse singulière. C'est dans sa première moitié que naît et s'affirme l'embaumement romantique : un désir éperdu de préserver des corps éternellement intacts, revendiqué comme un aspect légitime du culte des morts et inséparable de l'apparition du cimetière moderne et de ses concessions perpétuelles. L'embaumement connaît alors une vogue aussi extraordinaire que brève, et amorce une diffusion sociale dans la bourgeoisie urbaine. Mais cet engouement suscite aussi une concurrence féroce entre médecins et non-médecins qui se disputent le marché du corps des défunts dans une guerre à la fois technique, commerciale, socioprofessionnelle et déontologique.C'est l'histoire de cette passion mortuaire, de sa naissance, de son épanouissement et de son déclin que l'ouvrage d'Anne Carol entend restituer sous un angle social et culturel, et en la replaçant dans l'histoire plus large des sensibilités collectives face à la mort et au cadavre.
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Prostitution et révolution ; les femmes publiques dans la cité républicaine (1789-1804)
Clyde Plumauzille
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 17 Novembre 2016
- 9791026700678
Dénoncée comme la part maudite mais nécessaire de l'urbanité, la prostitution est dépénalisée en 1791. Dépassant les fantasmes et les préjugés qui trop souvent résument l'histoire de la prostitution révolutionnaire, cette immersion dans le monde des prostituées et de ceux qui ordonnent leur activité interroge le rapport entre le moment révolutionnaire et l'activité prostitutionnelle. Que fut la prostitution au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, alors que sonne le glas des grands bordels de l'Ancien Régime? Quel rôle la Révolution a-t-elle joué à son égard? Sa dépénalisation a-t-elle constitué une révolution?Explorer cet angle mort de la recherche redonne vie aux modes d'existence des prostituées, met au jour les origines des politiques contemporaines de la prostitution et exhume un moment de l'histoire de la citoyenneté encore largement méconnu. Dans cette enquête où se côtoient femmes publiques, « honnêtes citoyens », policiers et hommes de loi, la prostitution révèle les frontières morales du projet révolutionnaire et propose une autre histoire de la sexualité en Révolution. Cette histoire est celle d'une libéralisation paradoxale de la prostitution qui façonne les contours d'une catégorie de «citoyennes diminuées» dans la cité républicaine.Clyde Plumauzille est chercheuse au Centre de recherches historiques de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales. Sa thèse a obtenu le prix Benabou-Aguirre Basualdo de la Chancellerie des Universités de Paris.
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Vies d'hospice ; vieillir et mourir en institution au XIXe siècle
Mathilde Rossigneux-Meheust
- Editions Champ Vallon
- LA CHOSE PUBLIQUE
- 8 Novembre 2018
- 9791026707455
À rebours de l'association persistante entre hospice et mouroir, le développement d'établissements pour la vieillesse au XIXe siècle témoigne d'un souci nouveau dans la société française, celui de prendre soin de ses vieux. A Paris particulièrement, en amont des grandes lois républicaines, un vaste dispositif d'assistance nourrit et loge à vie des milliers de vieux résidents. Vivre et mourir à l'hospice ou en maison de retraite devient une expérience ordinaire de la fin de vie. Révélant la place ambiguë que la société française post-révolutionnaire réserve à ses aînés, faite de rejet et de bienveillance, l'analyse de la vie privée des hospices permet d'avoir accès au regard des premières générations d'assistés sur l'aide sociale en France au XIXe siècle.
Mathilde Rossigneux-Méheust est chercheuse au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes et maîtresse de conférences à l'université Lumière Lyon 2.