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Littérature argumentative
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La position de la cuillère et autres bonheurs impertinents
Deborah Levy
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 12 Mai 2023
- 9782364686885
Et si Deborah Levy nous ouvrait les portes de sa bibliothèque personnelle ? Si elle nous emmenait à la découverte des artistes qui l'inspirent et la secouent ? Et si, en passant, elle nous livrait une anecdote savoureuse impliquant les petites cuillères, son voisin de palier et Nietzsche ? Tour à tour jeune femme aux yeux noircis de khôl, ses fidèles creepers aux pieds pour arpenter le Londres underground des années 1970, déjà fascinée par Colette et Simone de Beauvoir, amante féministe relisant Marguerite Duras et Sigmund Freud et Violette Leduc et Roland Barthes, voyante lorsqu'il s'agit de scruter l'âme des artistes qui l'obsèdent - Édouard Manet, Lee Miller, Francesca Woodman -, à l'affût du monde sous toutes ses coutures - technologie, pandémie, gastronomie... - Deborah Levy nous livre au fil de ces textes réjouissants, rassemblés ici pour la toute première fois, un véritable traité de l'indiscipline et une plongée revigorante dans son intimité loufoque et érudite.
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Chelsea girls
Eileen Myles
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 2 Septembre 2022
- 9782364686151
"Si tard dans la journée, personne ne va à Manhattan. Moi si. Je bois une grande cannette de Schlitz, et je fume dans le métro, même. J'ai environ 30 ans, je suis avec ma copine. Tout va bien. Je suis pleine de poèmes."
Dans les années 1970, Eileen Myles a fui l'Amérique catholique et ouvrière pour croquer à pleines dents la vie new-yorkaise : la galère, la poésie, la défonce, l'art - et les filles. De souvenirs d'enfance doux-amers aux virées stupéfiantes au sulfureux Chelsea Hotel, en passant par le feu sacré d'une écriture novatrice, Myles raconte tout, avec une honnêteté et une prose explosives.
Iconoclaste, Eileen Myles compte parmi les poètes vivants les plus célébrés aux États-Unis. Paru en 1994, réédité triomphalement en 2015, Chelsea Girls est aujourd'hui acclamé comme un souffle de liberté littéraire, addictif et magistral. Texte fondateur pour nombre d'artistes contemporains, dont Maggie Nelson, cet inoubliable portrait de l'artiste en jeune queer est enfin traduit en France. -
En 1973, Tom Wolfe inventait l'expression "Nouveau Journalisme' pour désigner ce type de reportage à mi-chemin du récit et du roman. L'auteur de L'Étoffe des héros, lui-même coutumier de cet effacement des frontières entre fiction et non-fiction, théorisait dans l'anthologie réunissant quelques-uns de ces "nouveaux journalistes' (Joan Didion, Norman Mailer, Hunter S. Thompson, Truman Capote, etc.) une écriture qui dans sa forme même se rapprocherait de la littérature mais dont le souci des faits et de leur véracité déterminerait son but : rendre compte du réel, raconter, enquêter, révéler. "Une investigation artistique', écrivait-il, tordant davantage deux termes qui de prime abord semblaient incompatibles.
Près de cinquante ans après ce manifeste du Nouveau Journalisme, Robert S. Boynton reprend le flambeau et en actualise le propos en exposant l'importance et la variété du journalisme littéraire contemporain. À travers une série d'entretiens avec les grands noms du reportage, de William Finnegan à Gay Talese, de Michael Lewis à Jane Kramer, l'ouvrage dessine un art du reportage comme l'on écrirait un art du roman. Qu'il s'agisse de Ted Conover exposant ses techniques d'immersion dans une prison d'État, ou d'Adrian Nicole LeBlanc racontant dix ans de vie avec une famille du Bronx, ces conversations à bâtons rompus avec des légendes du reportage forment un bréviaire passionnant du genre.
"Quels sont pour vous les éléments de base d'un bon récit ?
Les mêmes que pour la fiction : des personnages, un conflit, une évolution dans le temps.
Et une forme de résolution, si vous avez vraiment de la chance. Mais la vie ne fonctionne pas vraiment comme ça. -
La femme silencieuse : Sylvia Plath et Ted Hughes
Janet Malcolm
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 3 Février 2023
- 9782364685406
Après avoir étudié les liens troubles de l'enquêteur et de son sujet dans l'éblouissant Journaliste et l'assassin, Janet Malcolm, figure emblématique de la littérature du réel, propose dans La Femme silencieuse une méditation sur l'art de la biographie.
Au travers de la relation du couple Ted Hughes et Sylvia Plath, et des tentatives biographiques dont ils ont fait l'objet, elle décrypte les vies racontées de la poétesse afin d'écrire non pas sur la vie tragique d'une artiste mais plutôt sur le devenir posthume de son oeuvre, et la façon dont se raconte son histoire. Elle examine la relation ambiguë entre Sylvia Plath et son mari, le poète Ted Hughes qui, en tant qu'exécuteur testamentaire, a tenté de servir deux causes : l'art de son ancienne épouse et son propre besoin d'intimité, et comment il poussa sa propre soeur, Olwyn Hughes à devenir l'agent littéraire de la défunte pour se protéger en limitant l'accès à l'oeuvre de Plath. Cas limite questionnant l'invisibilisation ou l'appropriation dont font l'objet les oeuvres littéraires dès lors qu'elles sont signées d'une femme.
Alors même que Janet Malcolm se montre sceptique quant aux prétentions habituelles des biographies à présenter la vérité sur une vie, se dessine au fil des pages un autre visage de Sylvia Plath, dissipant de fait l'innocence avec laquelle le lecteur aborde une oeuvre autobiographique.
Dès sa première publication, ce brillant essai de critique littéraire a suscité un large écho tant il refonde l'approche biographique et explore avec intelligence et clairvoyance la ligne étroite qui sépare la réalité de la fiction. Le but n'étant pas de savoir qui a raison ou qui a tort, mais de mettre en parallèle toute la complexité des rapports humains en réaction au voyeurisme que laisse sous-entendre le pacte d'un biographe impartial.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jakuta Alikavazovic. -
De la liberté : quatre chants sur le soin et la contrainte
Maggie Nelson
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 21 Janvier 2022
- 9782364685482
"Pourquoi ne pas accepter que la longue et glorieuse carrière de la liberté touche à sa fin, que notre obsession continuelle à son égard reflète plutôt une pulsion de mort ? 'Ta liberté me tue !' proclament les pancartes des manifestants pendant la pandémie ; 'Ta santé n'est pas plus importante que ma liberté !' s'égosillent en retour les militants anti-masques.'.
Dès l'ouverture de son livre, Maggie Nelson souligne cette contradiction au centre de tous les débats actuels entre le soin (care) et la liberté. Quelle notion plus caractéristique des oppositions à l'oeuvre dans nos sociétés que celle de liberté, idéal revendiqué comme un cri de ralliement, par des camps que tout oppose ? La liberté reste-t-elle la clé de notre autonomie, de notre justice, de notre bien-être, ou représente-t-elle la fin d'une étoile qui a trop longtemps brillé ? L'obsession collective pour la notion de liberté est-elle toujours synonyme d'émancipation, ou d'un nihilisme de plus en plus profond (ou les deux) ? Comment expliquer que la liberté soit désormais l'étendard du populisme et du puritanisme ?
Dans son nouvel essai, De la liberté, Maggie Nelson nous offre, en s'appuyant sur un vaste corpus, de la théorie critique à la culture populaire, une manière de penser et d'interroger notre propre liberté. Dans la lignée des Argonautes et de son écriture à la fois réflexive et intime, nous retrouvons toute la singularité de celle qui est devenue, au fil des années, une icône de la pensée. Elle convoque et déconstruit les débats du monde de l'art, l'héritage complexe de la libération sexuelle, les douloureux paradoxes de l'attrait du désespoir face au changement climatique. Passionnant, déroutant, nuancé et courageux, De la liberté confronte le lecteur à ses propres contradictions. -
Au bonheur des lettres : mères
Shaun Usher
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton Fiction
- 27 Mai 2021
- 9782364685642
De la célébration de la joie au témoignage du chagrin causé par une perte, de l'amour inconditionnel à l'adieu d'un enfant à sa mère, des reproches pour absence injustifiée à une déclaration d'éternelle dévotion, de E. B. White à Martin Luther King, de Richard Wagner à Louisa May Alcott, de Sylvia Plath à Winston Churchill, toutes les facettes de la maternité sont ici rassemblées par Shaun Usher.
Au bonheur des lettres : Mères réunit des missives poignantes, touchantes, inspirantes ou tragiques écrites par ou pour des mères, célébrant la sagesse et le sacrifice que ce rôle représente. -
Des premiers rougissements de l'émoi amoureux aux reproches de la rupture, des regrets de sentiments cachés à la joie de passions vécues, des courriers du coeur aux bons soins de, de Simone de Beauvoir à Frida Kahlo, de Zora Neale Hurston à John Steinbeck, de Nelson Mandela à Mark Twain, ce sont toutes les facettes de l'amour qui sont ainsi rassemblées par Shaun Usher. Florilège de courriers historiques, inattendus et farfelus, Au bonheur des lettres : Amour réunit des missives poignantes et amusantes, inspirantes et tragiques, où toujours l'amour est au coeur, comme l'on jouerait à détacher des pétales d'une fleur, il m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout...
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Des partitions d'opéra aux standards de jazz, de la cacophonie à l'harmonie, des octaves aux doubles-croches, d'un éloge de Baudelaire à Wagner aux lettres de Keith Richards, de Beethoven à Verdi, des saillies de Nick Cave, John Lennon ou Leonard Cohen, c'est tout un orchestre éclectique et bruyant réuni ici par le maestro Shaun Usher.
Au bonheur des lettres : Musique rassemble des missives poignantes et amusantes, inspirantes et tragiques, où toujours le bruit des instruments résonne avec pour seul métronome ces quelques mots de Verlaine : de la musique avant toute chose. -
De la terreur des bombardements à l'horreur des combats, de la violence et l'atrocité au courage et à la compassion sur le champ de bataille, des courriers d'Alexander Hamilton à ceux de Kurt Vonnegut, de Mehmed IV au Mahatma Gandhi, ce sont sur tous les théâtres d'opérations que les lettres ici rassemblées par Shaun Usher affluent.
Au bonheur des lettres : Guerre réunit des missives poignantes et amusantes, inspirantes et tragiques, où toujours le vacarme des batailles révèle les hommes et leurs sentiments, à la guerre comme à la guerre ! -
Le temps du reportage ; entretiens avec les maîtres du journalisme littéraire
Robert s. Boynton
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 4 Février 2021
- 9782364683327
En 1973, Tom Wolfe inventait l'expression "Nouveau Journalisme' pour désigner ce type de reportage à mi-chemin du récit et du roman. L'auteur de L'Étoffe des héros, lui-même coutumier de cet effacement des frontières entre fiction et non-fiction, théorisait dans l'anthologie réunissant quelques-uns de ces "nouveaux journalistes' (Joan Didion, Norman Mailer, Hunter S. Thompson, Truman Capote, etc.) une écriture qui dans sa forme même se rapprocherait de la littérature mais dont le souci des faits et de leur véracité déterminerait son but : rendre compte du réel, raconter, enquêter, révéler. "Une investigation artistique', écrivait-il, tordant davantage deux termes qui de prime abord semblaient incompatibles.
Près de cinquante ans après ce manifeste du Nouveau Journalisme, Robert S. Boynton reprend le flambeau et en actualise le propos en exposant l'importance et la variété du journalisme littéraire contemporain. À travers une série d'entretiens avec les grands noms du reportage, de William Finnegan à Gay Talese, de Michael Lewis à Jane Kramer, l'ouvrage dessine un art du reportage comme l'on écrirait un art du roman. Qu'il s'agisse de Ted Conover exposant ses techniques d'immersion dans une prison d'État, ou d'Adrian Nicole LeBlanc racontant dix ans de vie avec une famille du Bronx, ces conversations à bâtons rompus avec des légendes du reportage forment un bréviaire passionnant du genre. -
De fiers mots d'amour aux conseils d'un père expérimenté, d'affectueux remerciements à de colériques reproches, d'un chaleureux adieu à la confession d'une peur partagée, d'Arthur Conan Doyle à Che Guevara, de Nicola Sacco à Barack Obama, du Mahatma Gandhi à Rudyard Kipling, toutes les facettes de la paternité sont ici rassemblées par Shaun Usher.
Au bonheur des lettres : Pères réunit des missives poignantes, touchantes, inspirantes ou tragiques écrites par ou pour des pères, explorant cette relation unique, aussi complexe et variée qu'elle puisse être. -
Joe DiMaggio ; portrait de l'artiste en joueur de baseball
Jérôme Charyn
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 7 Février 2019
- 9782364682382
"Où t'en es-tu allé, Joe DiMaggio ? Une nation entière tourne vers toi son regard esseulé', interrogent Simon et Garfunkel dans la chanson culte "Mrs Robinson'. Homme élevé au rang de demi-dieu, acclamé par les foules, DiMaggio a été brisé par la machine qui a fait sa gloire. Mais qui était vraiment Joe "la Châtaigne', légende américaine du baseball, héros trop discret à la personnalité taciturne et époux malheureux de Marilyn Monroe ?
Jerome Charyn donne ici voix à l'Amérique de l'après-guerre, qui a vu naître la culture de masse et l'âge d'or des icônes patronnées par les industries du sport et du cinéma. Il analyse les rouages du rêve américain à travers les portraits croisés de DiMaggio, fils d'immigrés italiens, et de Marilyn, aux origines sociales modestes, tous deux partis côtoyer les étoiles. Par petites touches, il en montre également les fêlures : la ségrégation, le maccarthysme, et l'émergence de la contre-culture. Mêlant travail de recherche, bonheur d'écriture et fulgurances littéraires, il s'affranchit de la frontière entre la biographie et le roman, s'inscrivant ainsi dans la lignée des grands textes de Norman Mailer et de Joyce Carol Oates.
Préface inédite de l'auteur.