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Sciences humaines & sociales
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Les Argonautes
Maggie Nelson
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 4 Janvier 2018
- 9782364682917
Les Argonautes, c'est d'abord une histoire d'amour. Deux êtres qui se rencontrent et tombent éperdument amoureux. Leur amour grandit, leurs deux corps se transforment, et avec leurs mutations d'autres grandes questions résonnent : qu'est-ce que la maternité ? Comment se construit le genre ? Comment vivre et penser la marge en construisant une famille ?
À la lisière de l'essai et de l'autofiction, Les Argonautes est à la fois amusant et indigné, souvent emporté, toujours brillant. Maggie Nelson nous y présente les penseurs qui l'ont aidée à vivre, Judith Butler, Susan Sontag, Gilles Deleuze ou Roland Barthes. Elle parvient à mêler histoire intime et réflexion, livrant un texte à nul autre pareil, brillant et solaire. Au fil de ses lectures, elle nous emmène en Floride sur la plage, au cabaret burlesque, dans une université de New York, dans le bureau d'un shérif en Californie, à la très kitsch chapelle de Hollywood... Et surtout, elle s'assure que nous ne verrons plus jamais de la même façon le mystère de la fabrication d'un corps par un autre.
"Les Argonautes l'a imposée aux États- Unis comme une star de la 'non-fiction'. (...) Surprenante, exigeante, la pensée de Maggie Nelson vogue à contre-courant, ne prend rien pour acquis et force à réfléchir. Non-fiction, mais oui-talent.'
ELLE
"Le portrait exceptionnel à la fois d'une relation amoureuse et de la collaboration entre le coeur et l'esprit de Maggie Nelson.'
The New Yorker -
Là ou la Terre ne vaut rien
Ted Conover
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 2 Février 2024
- 9782364687004
En mai 2017, Ted Conover se rend dans la vallée de San Luis (Colorado) afin d'étudier un mode de vie particulier qui consiste à vivre de peu, et à se tenir à l'écart des courants dominants. Les lotissements de l'énorme vallée rendent cela possible. Des terrains de cinq hectares dans la plaine peuvent être achetés pour cinq mille dollars, parfois moins.
Après une première exploration l'auteur devient bénévole pour une association locale venant en aide aux habitants et aux sans-abris. Il rencontre ainsi la population de ce lieu : des vétérans, des familles repliées sur elles-mêmes, des toxicomanes, des amateurs d'armes à feu et de marijuana, des personnes souffrant d'anxiété sociale - la plupart rejettent la charité et cherchent l'autonomie.
Dans un second temps, Ted Conover achète un terrain et s'immerge pendant près de quatre ans dans cette culture controversée de l'extrême périphérie. Il découvre un monde et ses contradictions : ne pas aimer le gouvernement mais dépendre de ses subventions ; aimer son espace propre mais se retrouver toutefois mêlé aux affaires des autres ; être généreux mais se méfier des voleurs ; endurer la misère mais apprécier la beauté des lieux. Il nous parle de ces hommes et ces femmes, de leur lutte pour s'entendre et survivre, au coeur d'une Amérique déchirée par la différence.
Une Amérique des laissés-pour-compte et de ceux qui ont décidé de quitter la société pour solde de tout compte. -
Jane, un meurtre ; une partie rouge
Maggie Nelson
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 4 Mars 2021
- 9782364685260
Avec l'audace qui la caractérise, Maggie Nelson raconte l'histoire d'un fantôme familial, Jane, sa tante, morte assassinée en 1969, alors étudiante en droit à l'université du Michigan.
À travers une série de collages de poèmes, sources documentaires, fragments du journal intime de sa tante, brèves dans des journaux et enquête sur les traces de la disparue, Maggie Nelson explore la nature de ce fait divers, le dernier en date d'une macabre série d'assassinats perpétrés dans la région. Dans cette grande oeuvre écrite sous forme de long poème, l'autrice éclaire l'ombre portée sur son passé, et interroge ces fantômes qui peuplent nos vies et que l'on tait. Elle crée une forme hybride et poétique qui impose une réalité brutale au silence pesant, la juge, la confronte et la fait plier par l'écriture. L'ouvrage présent réunit deux livres de Maggie Nelson dans un volume tête-bêche. Jane, un meurtre, enquête poétique sur la disparue. Une partie rouge, au verso, démarre à l'instant où la police annonce l'arrestation d'un suspect et la tenue d'un procès.
Cet ensemble que l'on pourrait nommer "Le livre de Jane' est un document littéraire unique sur un féminicide et sur la violence à l'oeuvre dans nos sociétés. -
William Finnegan a passé sa vie à naviguer entre les théâtres d'opération et les vagues, une existence entre deux eaux qu'il a racontée dans un livre inoubliable et merveilleux : Jours Barbares. À la naissance de sa fille Mollie, il s'est rangé des planches. À ses douze ans, lorsqu'elle se révèle une grimpeuse-née, l'écrivain-reporter décide de la suivre dans son apprentissage. Tandis que Mollie endosse le rôle d'entraîneur et de mentor, voire de gourou, son père se doit de repousser sans cesse ses limites pour suivre son rythme, bousculant quelque peu la dynamique parent-enfant. Il raconte alors l'escalade comme l'envers de sa propre obsession pour l'eau, non plus la quête éperdue de ces "montagnes qui chancellent au milieu de l'océan', mais la recherche frénétique de vagues tortueuses en forme de pics à gravir. À travers ce récit d'initiation, William Finnegan nous guide dans le monde singulier de la grimpe - des salles d'escalade de New York ou des blocs de Central Park aux parois rocheuses du Vermont ou aux falaises du Mexique et du Canada. Mollie, adolescente douce et ironique, ouvre la voie, et ce qui commence comme un passe-temps pour le père et la fille devient vite une obsession où toute occasion est bonne pour enfiler les chaussons et attaquer les "problèmes'' sur le mur ou les "itinéraires'' sur la paroi. Ensemble, ils apprennent un nouveau langage et se forgent de nouveaux souvenirs. À mesure qu'ils se lancent dans des ascensions toujours plus hautes et toujours plus délicates, ils font aussi l'apprentissage d'une notion cardinale : l'expérience du danger, ce que les grimpeurs nomment l'exposition. Et en creux, une leçon de vie simple mais décisive : tomber, c'est être humain.
Formidable plongée dans le monde de l'escalade, Avec Mollie offre un regard tendre, bienveillant sur cette relation unique entre un père et une fille. -
Paris est une guerre ; 1940-1945
Janet Flanner
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 28 Mai 2020
- 9782364684393
A l'instar de la courageuse Nellie Bly, Janet Flanner est une journaliste culottée. Née à la fin du XIXe siècle à Indianapolis dans un milieu quaker cultivé et bourgeois, étudiante en lettres à l'université de Chicago, critique théâtrale pour le quotidien local, l'Indy Star, elle se marie pour échapper à sa mère et suit son époux à New York. Elle y fréquente la bande de l'Algonquin, des auteurs, comédiens, dramaturges bourrés de talent et d'esprit et y rencontre le grand amour de sa vie, Solita Solano, comme elle journaliste et aspirante écrivaine. Janet quitte son mari et les deux femmes partent visiter l'Europe avant de s'installer en 1922 à Paris, et d'y vivre libres. Trois ans plus tard, le New Yorker lui propose d'écrire toutes les deux semaines une Lettre de Paris, sous le nom de plume de Genêt. Ce qu'elle fera brillamment tout en publiant, dès le début des années trente, des reportages sur l'Europe en proie à ses démons.
Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, Janet Flanner rentre au pays. Pour autant, à dix mille kilomètres, elle continue à raconter aux Américains Paris et la France sous le joug nazi, aussi précisément que si elle y résidait encore. Tantôt grave et tantôt ironique, elle explique, décortique, suppute, griffe, pointe les petites et les grandes lâchetés et l'héroïsme au quotidien. Plus elle enquête, plus elle écrit, plus sa détestation de la barbarie nazie s'accroît. Vifs, précis, documentés, ses articles restent parmi les meilleurs de ceux qu'on a pu lire sur la France occupée. La profusion de détails, du plus sombre au plus dérisoire, qui portent sur tous les sujets possibles (le marché noir, l'économie, l'argent, la mode, la nourriture, le travail, l'éducation, la presse, l'Eglise, l'antisémitisme, etc.), compose une fresque minutieuse assemblée comme un collage. Paris est une guerre, tout autant qu'une plongée fascinante dans la France occupée, est un régal de lecture et une mine pour les férus d'histoire.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Hélène Cohen
Édition établie et préfacée par Michèle Fitoussi -
L.A. Bibliothèque
Susan Orlean
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton non Fiction
- 16 Janvier 2020
- 9782364684287
Près de 500 000 livres partis en fumée, 700 000 autres endommagés. Et un mystère. D'où est parti l'incendie qui a dévasté pendant plus de sept heures la bibliothèque centrale de Los Angeles le 29 avril 1986 ? Était-il accidentel ou s'agissait-il d'un acte criminel ? Les soupçons d'emblée se portent sur Harry Peak, un jeune homme qui ambitionne de faire carrière à Hollywood, mais que la police finira pas relâcher. Plus de trente ans plus tard, Susan Orlean mène m'enquête sur ce spectaculaire incendie survenu le jour de la catastrophe de Tchernobyl, et de ce fait passé relativement inaperçu. Au fil d'un thriller haletant, elle signe un hommage puissant aux livres et à ceux qui les préservent.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sylvie Schneiter
Extrait. Même à Los Angeles où les coiffures extravagantes sont monnaie courante, Harry Peak ne passait pas inaperçu. "Il était très blond. Très très blond', a insisté son avocat, agitant la main devant son front pour montrer l'épaisseur de la frange du jeune homme. Une autre avocate qui avait interrogé Peak s'en souvenait aussi parfaitement : "Il avait beaucoup de cheveux. Et il était vraiment blond.' Un expert en incendie criminel que j'ai rencontré m'a décrit l'entrée de Peak dans la salle d'audience "avec sa tignasse', comme douée d'autonomie.