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Cent Ans de solitude. Épopée de la fondation, de la grandeur et de la décadence du village de Macondo, et de sa plus illustre famille de pionniers, aux prises avec l’histoire cruelle et dérisoire d’une de ces républiques latino-américaines tellement invraisemblables qu’elles nous paraissent encore en marge de l’Histoire, Cent Ans de solitude est ce théâtre géant où les mythes engendrent les hommes qui à leur tour engendrent les mythes, comme chez Homère, Cervantes ou Rabelais. Chronique universelle d’un microcosme isolé du reste du monde – avec sa fabuleuse genèse, l’histoire de sa dynastie, ses fléaux et ses guerres, ses constructions et ses destructions, son apocalypse – « boucle de temps » refermée dans un livre où l’auteur et le dernier de sa lignée de personnages apparaissent indissolublement complices, à cause de « faits réels auxquels personne ne croit plus mais qui avaient si bien affecté leur vie qu’ils se trouvaient tous deux, à la dérive, sur le ressac d’un monde révolu dont ne subsistait que la nostalgie ».
« Gabriel Garcia Marquez a atteint l’expression la plus parfaite et la plus pathétique de la solitude de l’homme sud-américain. »
Le Monde
« Cent Ans de solitude est un chef-d’œuvre et certainement l’un des meilleurs romans latino-américains à ce jour. Marquez a réussi non seulement un best-seller, mais un best-seller qui mérite son succès. »
Times
Gabriel García Márquez est né en 1927 à Aracataca, village de Colombie, le Macondo dont parle une grande partie de son œuvre. Formé au journalisme, qu’il a toujours exercé avec passion, il a bâti une œuvre romanesque qui a fait de la Colombie un mythe littéraire universel.
Gabriel García Márquez a reçu le prix Nobel de littérature en 1982. -
Une saga jubilatoire et réjouissante par l’auteur de l’inoubliable Monde selon Garp.
1941. À Aspen, Colorado, la jeune Rachel Brewster, dite « Little Ray », échoue aux épreuves de slalom mais réussit à tomber enceinte. De retour chez ses parents, elle devient monitrice de ski et élève son fils Adam dans un climat de tendre complicité. Ainsi débutent sept décennies d’une fresque débridée peuplée de personnages irrésistibles qui, dans la très conventionnelle Nouvelle-Angleterre, défient les conventions. Adulte, c'est à l’Hotel Jerome d’Aspen, hanté par de nombreux fantômes, qu'Adam tentera d'élucider les secrets bien gardés de son étonnante famille.
Paternité mystérieuse, mère « sans fil à la patte », transgressions en tous genres et sexe à tous les étages – sans oublier une savoureuse relecture de Moby-Dick : autant de thèmes où l’imagination vertigineuse et la truculence de John Irving font merveille, pour le plus grand bonheur des fans de la première heure et celui d’une nouvelle génération de lecteur.
Après sept ans de silence, saluons le grand retour d’un romancier visionnaire qui prône depuis toujours la liberté de mœurs, la tolérance et l’amour inconditionnel.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Élisabeth Peellaert
John Irving, né en 1942, a vécu en Nouvelle-Angleterre avant de s’installer au Canada. Depuis la parution du Monde selon Garp, couronné par le National Book Award, qui l’a propulsé en 1978 sur la scène littéraire internationale, il a accumulé les succès tant auprès du public que de la critique. Ses œuvres sont traduites dans une quarantaine de langues. Les Fantômes de l’Hotel Jerome est son quinzième roman.
Élisabeth Peellaert travaille entre Paris, où elle est née, et son Piémont tout récemment adopté. Elle a signé une quarantaine de traductions qui furent autant d’occasions d’embarquer dans d’autres existences émotionnelles et cérébrales et de cohabiter avec des voix aussi singulières que celles de Peter Carey, Nik Cohn, Jonathan Dee, Nathan Englander, Doireann ni Ghriofa, Allan Gurganus, Garth Risk Hallberg, Tim Willocks, Tobias Wolff... -
5 avril 2019. Dans une maison de Brooklyn, le vernis du bonheur familial se fissure. Dan et Isabel s’éloignent peu à peu mais trouvent refuge auprès de Robbie, le jeune frère d’Isabel. Robbie qui habite toujours dans le grenier et vit par procuration à travers un avatar glamour en ligne. Il y a aussi Nathan, dix ans, et sa sœur Violet, cinq ans, qui tentent de ne pas remarquer le fossé qui se creuse entre leurs parents.
5 avril 2020. Alors que le monde est confiné, la maison se transforme en prison. Violet est terrifiée à l’idée de laisser les fenêtres ouvertes. Isabel et Dan communiquent par des soupirs de frustration. Et Robbie est bloqué en Islande…
5 avril 2021. La famille doit faire face à une nouvelle réalité, très différente. Car tout a changé.
Trois journées d’avril comme la chronique ininterrompue d’un couple qui s’essouffle, d’une famille qui vacille. Michael Cunningham réussit à merveille à nous plonger dans la vie de personnages célestes, tout en nuances et en émotion. Un grand roman pour son retour à la littérature.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par David Fauquemberg
Michael Cunningham, né en 1952, est un romancier et scénariste américain. Son roman Les Heures a reçu le prix Pulitzer en 1999 et a été adapté au cinéma par Stephen Daldry avec, dans les rôles principaux, Meryl Streep, Nicole Kidman et Julianne Moore. Il a enseigné à Columbia University et est actuellement professeur à Yale University. -
Alors qu'en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d'avoir un homme sans avoir d'enfant, la préoccupation de l'excentrique Jenny est d'avoir un enfant et surtout pas d'homme. C'est ainsi qu'elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, « opérationnellement » intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp.
Impossible de résumer ce roman débordant d'humour et d'énergie peuplé de personnages passionnés, foisonnant de péripéties délirantes.
Le Monde selon Garp, c'est d'abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre, féministe malgré elle, et son fils écrivain, tous deux individualistes forcenés.
Le Monde selon Garp, c'est aussi un savoureux commentaire sur l'art et l'imaginaire, la preuve éclatante que l'outrance et le baroque peuvent éclairer notre monde avec une justesse incomparable.
Car selon Garp et son créateur, « le romancier est un médecin qui ne s'occuperait que des incurables. Et nous sommes tous des incurables ! » -
Lorsqu’un pianiste polonais de soixante-douze ans, interprète renommé de Chopin, s’éprend à Barcelone d’une femme de vingt ans sa cadette, celle-ci est d’abord peu impressionnée. Il lui écrit, l’invite à voyager, lui rend visite à Majorque. Elle se laisse courtiser. En dépit de la barrière de la langue, leur surprenante relation s’épanouit, mais, semble-t-il, aux conditions dictées par Beatriz. Puis vient le temps des dissonances. Est-ce Beatriz qui contrarie leur passion en contrôlant ses émotions ? Ou Witold qui, au moyen de sa correspondance, s’acharne à donner vie à son rêve ?
Avec une délicatesse teintée d’humour, J. M. Coetzee interroge nos présupposés sur l’amour et la complexité des relations humaines. Une œuvre envoûtante, qui réinvente la passion de Dante pour sa Béatrice et rappelle qu’une rencontre – si tardive ou improbable soit-elle – peut être bouleversante.
Traduit de l’anglais par Sabine Porte
« Une prose épurée et puissante, immédiatement reconnaissable. » Times Literary Supplement
«Des contradictions, des courbes, des méandres et des nuances de sentiments, dont Coetzee est un maître. » El País
J. M. Coetzee, né en 1940 au Cap (Afrique du Sud), est l’auteur de seize romans, trois récits autobiographiques, plusieurs recueils de nouvelles et d’essais traduits dans une trentaine de langues et abondamment primés. Lauréat du prix Femina étranger et par deux fois du Booker Prize, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003. Il vit aujourd’hui à Adélaïde, en Australie.
Après des études de lettres supérieures au lycée Lakanal à Sceaux et d’anglais à la Sorbonne, Sabine Porte a travaillé en librairie et pour des éditeurs britanniques puis s’est consacrée à la traduction. Elle a notamment traduit Edith Wharton, Anne Tyler, Fred Chappell, Eric McCormack, Annie Dillard, Marina Lewycka, Daniel Woodrell, Brian Evenson, Namwali Serpell. Elle est lauréate du prix Maurice-Edgar-Coindreau. -
Fuyant l’Irlande, où il est né en 1799, Cashel Greville Ross s’enrôle dans l’armée. Ainsi débute un parcours tumultueux, semé d’épisodes glorieux et de revers de fortune, dans les pas de l’Histoire. Blessé et décoré à la bataille de Waterloo puis témoin des atrocités de l’armée anglaise aux Indes, il arpente la France et l’Italie, où il se lie d’amitié avec Byron et Shelley avant de tomber éperdument amoureux de la mystérieuse Raffaella. Mais le goût de l’aventure l’emporte inexorablement chez ce romantique impétueux. Célébré à Londres pour ses récits de voyage, floué par son éditeur, emprisonné un temps pour dettes, il bondit allègrement d’un continent à l’autre, et se réinvente tour à tour en fermier d’Amérique, explorateur à la recherche des sources du Nil ou encore diplomate à Trieste.
Avec une jubilation contagieuse et un souffle irrésistible, William Boyd nous entraîne dans la chevauchée débridée d’un personnage follement attachant, et nous enchante à la manière des grands romanciers anglais du XIXe siècle.
Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin
«Un récit endiablé et haletant,une nouvelle preuve de l’exceptionnelle capacité d’invention de Boyd. » Financial Times
Né à Accra (Ghana) en 1952, William Boyd est l’auteur de dix-sept romans abondamment récompensés, de plusieurs recueils de nouvelles, essais et pièces de théâtre. Il est également scénariste et réalisateur. Il partage son temps entre Londres et la Dordogne. -
Il n’avait ni patrie ni roi, mais une poignée d’hommes fidèles. Ils ne cherchaient pas la gloire, seulement à apaiser leur faim. Ainsi naquit le mythe. Ainsi se raconte une légende.
Après avoir été banni du royaume de Castille par le roi Alphonse VI, Ruy Díaz vend, au mieux offrant, les services de sa troupe de soldats dévoués. Dans cette lutte pour la survie en territoire hostile, sa force de caractère et ses faits d’armes lui vaudront rapidement le surnom de Sidi Qambitur, maître triomphateur.
Avec son talent habituel, Arturo Pérez-Reverte nous plonge dans l’Espagne du XIe siècle, celle des rois rivaux, des batailles sanglantes et des jeux d’alliances entre chrétiens et Maures. Loin du mythe manichéen du Cid patriote, Sidi est le portrait d’un chef de guerre hors pair, d’un formidable meneur d’hommes et d’un stratège au sens de l’honneur inébranlable. Un roman haletant, épique et magistral, une immersion au cœur de l’Histoire.
Traduit de l’espagnol par Gabriel Iaculli
« Un récit magnifique, du pur Pérez-Reverte. » El Mundo
Arturo Pérez-Reverte, né à Carthagène, Espagne, en 1951, a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs, il est l'auteur espagnol le plus lu au monde, et plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne. -
Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde
Wole Soyinka
- Seuil
- Cadre vert
- 25 Août 2023
- 9782021497892
« Un tour de force. » Los Angeles Times
Dans un Nigéria imaginaire, un mystérieux réseau monnaie, en vue de pratiques rituelles, des organes dérobés à l'hôpital. Le docteur Menka s’en ouvre à son plus vieil ami, Duyole Pitan-Payne, bon vivant, yoruba, ingénieur émérite. Duyole s’apprête à prendre un poste prestigieux aux Nations unies, mais il semblerait qu’on soit déterminé à l’en empêcher. Et si le docteur Menka et Duyole ne savent pourquoi, ils ignorent aussi à quel point l'ennemi est proche et féroce.
Farce littéraire, machination redoutable et réquisitoire cinglant contre la corruption des élites, Chroniques du pays des gens les plus heureux du monde est un grand roman qui signe le retour de Wole Soyinka, Prix Nobel, un des géants de la littérature mondiale.
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Traduit de l’anglais (Nigéria) par David Fauquemberg et Fabienne Kanor.
Né en 1934, Wole Soyinka a été le premier auteur africain à recevoir, en 1986, le prix Nobel de littérature. Il a écrit plus d’une vingtaine de pièces de théâtre, plusieurs anthologies de poésie, des Mémoires, des essais, des nouvelles. Et seulement trois romans, les deux derniers à cinquante ans d’intervalle. En 1965, cinq ans après l’indépendance du Nigéria, Soyinka était déjà une figure connue de l’opposition. Pendant la guerre civile, il fut accusé de complicité avec les rebelles et emprisonné vingt-deux mois. Depuis, sa voix n’a cessé de porter les critiques les plus caustiques à l’encontre des dictatures et de la mauvaise gouvernance de son pays. Ce roman est le fruit de cette longue expérience, l'œuvre d'un immense écrivain.
Auteure de sept romans dont Humus (Gallimard, 2006) et Louisiane (Rivages, 2020), de l'essai La Poétique de la cale : variations sur le bateau négrier (Rivages, 2023), réalisatrice de documentaires, Fabienne Kanor est professeure de littérature et de cinéma à Penn State University. Avec David Fauquemberg, elle a notamment traduit Barracoon de Zora Neale Hurston.
David Fauquemberg est l’auteur de quatre romans très remarqués, dont Nullarbor (prix Nicolas-Bouvier 2007) et Bluff (prix Gens de Mer 2018), et reporter entre autres pour la revue XXI et le magazine Géo. Il a traduit des auteurs aussi divers que Luis Sepúlveda, Tracy Chevalier, Eduardo Halfon, Chanelle Benz ou Nadine Gordimer. -
Je t'ai donne des yeux et tu as regarde les tenebres
Sola Irene
- Seuil
- Cadre vert
- 19 Août 2024
- 9782021553567
Entre les falaises des montagnes catalanes, se cache le mas Clavell. Dans cette maison reculée, à l’aube, une femme âgée, exagérément âgée, entame son dernier jour. Et toutes les femmes nées et mortes entre ces murs sont là pour la veiller. Joyeuses, elles préparent une fête en l’honneur de celle qui au soir viendra les rejoindre. Cette seule journée contient dès lors quatre siècles de souvenirs. Ceux de Joana, qui voulait un mari. Ceux de Bernadeta, dont les yeux voient ce qu’ils ne devraient pas. Ceux d’Àngela, qui n’a jamais mal. Ceux de Margarida, qui au lieu d’un cœur entier a un cœur aux trois quarts, plein de rage. Ou ceux de Blanca, née sans langue, la bouche comme un nid vide, qui se contente d’observer. Ou d’autres encore.
Après Je chante et la montagne danse, Irene Solà signe un roman vivant et drôle, peuplé de légendes et profondément poétique. De sa prose puissante et musicale, elle célèbre la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la mémoire et l’oubli.
Traduit du catalan par Edmond Raillard
Irene Solà est une écrivaine, poétesse et artiste née en 1990 en Catalogne. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de Littérature de l’Union européenne en 2020, et a été traduit en vingt-sept langues. Je t’ai donné des yeux et tu as regardé les ténèbres a reçu le prix Finestres 2023 de littérature en catalan. -
Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu’un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d’intérêt à la bonne marche de son entreprise.
Lorsqu’une lettre parvient entre les mains d’un haut gradé des Services, l’avertissant qu’une taupe organiserait la fuite d’informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu’à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L’Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l’exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d’orgue d’une œuvre grandiose.
Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin
« John le Carré n’a pas simplement écrit un roman palpitant, il nous a laissé un avertissement. » The Washington Post
« En quelques pages, on est entré de plain-pied dans l’univers de le Carré, avec son phrasé court et vif, ses formules parfois lapidaires mais toujours justes, sa langue précise et élégante. » Libération
« Dans son ultime roman, John le Carré excelle à explorer les méandres de l’âme de ses personnages. » Financial Times -
A soixante-six ans, Fredrik Welin vit reclus depuis une décennie sur une île de la Baltique avec pour seule compagnie un chat et un chien et pour seules visites celles du facteur de l'archipel. Depuis qu'une tragique erreur a brisé sa carrière de chirurgien, il s'est isolé des hommes. Pour se prouver qu'il est encore en vie, il creuse un trou dans la glace et s'y immerge chaque matin. Au solstice d'hiver, cette routine est interrompue par l'intrusion d'Harriet, la femme qu'il a aimée et abandonnée quarante ans plus tôt. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient juste de recommencer.
Le temps de deux solstices d'hiver et d'un superbe solstice d'été, dans un espace compris entre une maison, une île, une forêt, une caravane, Mankell nous révèle une facette peu connue de son talent avec ce récit sobre, intime, vibrant, sur les hommes et les femmes, la solitude et la peur, l'amour et la rédemption.
Né en 1948, Henning Mankell partage sa vie entre la Suède et le Mozambique. Lauréat de nombreux prix littéraires, célèbre pour ses romans policiers centrés autour de l'inspecteur Wallander, il est aussi l'auteur de romans ayant trait à l'Afrique ou à des questions de société, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse.
Bio traductrice pour rabat jaquette 337 signes
D'origine suédoise, née à Lisbonne, élevée au Portugal puis en Belgique, Anna Gibson est arrivée en France en 1981 à l'âge de dix-huit ans. Elle est traductrice littéraire à plein temps depuis 1989 (Henning Mankell, Colm Tóibín, Monika Fagerholm, Klas Östergren...). Elle est aussi l'auteur d'un roman, Cet été, paru chez Balland en 1997.
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« Brillant et dévastateur. Absolument captivant. »
The Guardian
Au nord de l’Angleterre, dans la région des lacs, une jeune fille s’enfuit avec un bébé. Ignorante de tout, elle plonge dans une nature sublime et dangereuse ; elle lutte contre la faim, les éléments, les hommes qu’elle croise – l’agriculteur, l’ermite, le chasseur ; elle rêve de traverser les eaux pour gagner une île miraculeuse où elle élèverait l’enfant dans la joie. Mais le prêtre local est chargé de les retrouver. Il engage le braconnier pour l’aider à les traquer. Les vivres s’épuisent, le bébé faiblit, le temps presse. À quoi cherche-t-elle à échapper ? Et surtout, y parviendra-t-elle ?
D’une écriture ciselée, Benjamin Myers crée un univers envoûtant où l’innocence affronte la noirceur humaine dans un duel qui semble joué d’avance. Poétique et viscéral, ce roman est porté par un sens aigu de la beauté. Un conte gothique sur la maternité, la moralité et la perversion qui se lit d’une traite.
Traduit de l’anglais (Grande-Bretagne) par Clément Baude
Benjamin Myers est né à Durham en 1976 et vit aujourd'hui dans la campagne du Yorkshire, dont il a fait le décor de prédilection de ses romans, essais et recueils de poésie. Après Dégradation, lauréat du prix Polars Pourpres Découverte, Noir comme le jour et Au Large, Le Prêtre et le Braconnier est son quatrième livre traduit en France.
Traducteur de l'anglais depuis 2005, Clément Baude travaille en collaboration avec de nombreuses maisons d’édition et traduit des auteurs variés et exigeants tels qu’Ottessa Moshfegh, Attica Locke, R.J. Ellory ou encore Colum McCann. En 2018, la French-American Foundation lui a décerné le Translation Prize 2018 pour sa traduction du livre Le Sympathisant, de Viet Thanh Nguyen. -
Dans un village perché en haut des Pyrénées, on conserve la mémoire des drames familiaux, des persécutions guidées par l’ignorance, des exécutions sommaires de la guerre civile. Mais rien, jamais, ne vient altérer la profonde beauté du lieu, terre propice à l’imagination, à la poésie, aux histoires transmises de génération en génération.
Chaque voix raconte : d’abord les nuages et l’éclair qui foudroya Domènec, le paysan poète. Puis Dolceta, qui ne peut s’empêcher de rire lorsqu’elle se rappelle avoir été pendue pour sorcellerie. Sió, qui dut s’occuper seule de ses deux enfants. Puis les trompettes de la mort qui annoncent l’immuabilité du cycle de la vie. Le chevreuil, l’ours, la femme amoureuse, l’homme blessé par balle, et les autres.
Dans ce lieu hors du temps, amitiés, mariages, deuils, naissances s’entrelacent au fil des saisons.
Ode à la puissance de la nature, Je chante et la montagne danse mêle les légendes et le folklore catalans aux histoires bien réelles de ceux qui habitent ce lieu protégé par ses montagnes. Aussi limpide que poétique, la langue d’Irene Solà est un doux murmure qui enveloppe, transporte et résonne longtemps.
Traduit du catalan par Edmond Raillard
« Il y a tellement de beauté dans ce roman que chaque page vous fait tomber amoureux de la nature, de l’imagination, des mots et de la vie. Un roman intemporel et unique. »Mariana Enriquez
« Chaque page témoigne merveilleusement de la passion d’Irene Solà pour l’écriture, pour les paysages décrits et pour les personnages qu’elle a créés. » Times Out
« Un roman remarquablement écrit, admirablement construit, merveilleusement profond. » Kirkus Reviews, starred review
« Une fable universelle, drôle et profondément émouvante. » Max Porter
Irene Solà est une écrivaine, poète et artiste née en 1990 en Catalogne. Ses poèmes et ses courts-métrages ont été présentés à la Whitechapel Gallery de Londres, ainsi qu’à Barcelone, Santander et Gérone. Je chante et la montagne danse a obtenu quatre prix littéraires, dont le prix de littérature de l’Union européenne en 2019. Il sera traduit en dix-sept langues. Le livre a également été adapté au théâtre en Catalogne.
Edmond Raillard est professeur émérite à l'Université Grenoble Alpes et traducteur du castillan et du catalan. Il a reçu le Grand Prix de la Société des gens de lettres, le prix Laure-Bataillon, et le prix Rhône-Alpes du livre. -
Ora, une femme séparée depuis peu de son mari Ilan, quitte son foyer de Jérusalem et fuit la nouvelle tant redoutée : la mort de son second fils, Ofer, qui, sur le point de terminer son service militaire, s'est porté volontaire pour " une opération d'envergure " de vingt-huit jours dans une ville palestinienne. Comme pour conjurer le sort, elle décide de s'absenter durant cette période : tant que les messagers de la mort ne la trouveront pas, son fils sera sauf. La randonnée en Galilée qu'elle avait prévue avec Ofer, elle l'entreprend avec Avram, son amour de jeunesse, pour lui raconter son fils. Elle espère protéger son enfant par la trame des mots qui dessinent sa vie depuis son premier souffle, et lui éviter ainsi le dernier.
À travers le destin bouleversant d'une famille qui tente à tout prix de préserver ses valeurs et ses liens affectifs, l'auteur nous relate l'histoire de son pays de 1967 à nos jours et décrit avec une force incomparable les répercussions de cet état de guerre permanent sur la psyché des Israéliens, leurs angoisses, leurs doutes, mais aussi la vitalité, l'engagement, et l'amour sous toutes ses formes.
David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est l'auteur réputé de nombreux romans abondamment primés, d'essais engagés qui ont ébranlé l'opinion israélienne et internationale dont Le Vent jaune, qui a précédé la première Intifada. En 2010, il a reçu le prix de la Paix des éditeurs et des libraires allemands. Il est officier de l'ordre des Arts et des Lettres.
Traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen
La réception internationale :
" Une femme fuyant l'annonce est un livre d'une force et d'une intensité extraordinaires, c'est LE chef-d'œuvre de David Grossman. Flaubert a créé son Emma, Tolstoï son Anna, et à présent Grossman a son Ora – un être pleinement vivant, parfaitement incarné. J'ai dévoré ce long roman dans une sorte de transe fiévreuse. Sidérant, magnifique, inoubliable. " Paul Auster
" Parmi tous les écrivains que j'ai lus, David Grossman est sans doute le plus doué. Doué, non pas seulement de par son imagination, son énergie, son originalité, mais parce qu'il accède à ce qui est proprement indicible, parce qu'il sait lire à l'intérieur d'un être et découvrir la singulière essence de son humanité. " Nicole Krauss
" Un livre d'une richesse abondante, plein d'angoisse et de présages funestes, mais aussi plein d'une force vitale ancestrale. Grossman pénètre au plus profond des âmes de ses personnages et leur insuffle la vie. " La Repubblica
" David Grossman évoque à la perfection la passion amoureuse et la sensualité, l'amitié masculine et les délicates nuances du quotidien dans un pays affaibli par la violence et la peur. " Die Welt
David Grossman est officier de l'ordre des Arts et des Lettres. En 2010, il a reçu le prix de la Paix des éditeurs et des libraires allemands, la plus haute distinction littéraire allemande.
Pour Une femme fuyant l'annonce, David Grossman a reçu la J.J Greenberg Memorial Award décerné par le National Jewish Book Award, prestigieux prix nord-américain.
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Au bar l’Abreuvoir, où se réunissent les chiens du quartier, personne n’a de nouvelles de Teo ni de Boris le Beau. Tous sentent que leur absence cache quelque chose de louche, voire de sinistre. Et Negro, lutteur à la retraite aux cicatrices profondes, le sait mieux que quiconque.
Pour lui, cela ne fait pas un pli : il lui faut replonger dans son ancienne vie et les sauver des sanglants combats organisés par les hommes. Mais pourra-t-il faire face aux molosses plus jeunes et pleins d’arrogance qu’il affrontera dans l’arène ?
Dans ce roman empreint d’humour, aussi touchant que distrayant, Arturo Pérez-Reverte narre avec piquant les aventures d’un chien dans un univers où règnent l’instinct, l’expérience et la fidélité. Un monde où les conventions sociales des hommes sont abolies et où, parfois, la clémence touche les innocents et la sentence les coupables.
Traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli.
Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Avec plus de vingt millions de lecteurs dans le monde entier, plusieurs de ses romans ont été portés à l'écran. Il partage aujourd'hui sa vie entre l'écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de l'Académie royale d'Espagne.
« Un auteur qui ne laisse jamais ses lecteurs indifférents. » El Cultural
« Arturo Pérez-Reverte sait comment retenir son lecteur à chaque page. » The New York Times Book Review -
À quarante-sept ans, Nat, vétéran des services de renseignement britanniques, est de retour à Londres auprès de Prue, son épouse et alliée inconditionnelle. Il pressent que ses jours comme agent de terrain sont comptés. Mais avec la menace grandissante venue de Moscou, le Service lui offre une dernière mission : diriger le Refuge, une sous-station du département Russie où végète une clique d’espions décatis. À l’exception de Florence, jeune et brillante recrue, qui surveille de près les agissements suspects d’un oligarque ukrainien.
Nat n’est pas seulement un agent secret. C'est aussi un joueur de badminton passionné. Tous les lundis soir dans son club il affronte un certain Ed, grand gaillard déconcertant et impétueux, qui a la moitié de son âge. Ed déteste le Brexit, déteste Trump et déteste son travail obscur. Et c’est Ed, le plus inattendu de tous, qui mû par la colère et l’urgence va déclencher un mécanisme irréversible et entraîner avec lui Prue, Florence et Nat dans un piège infernal.
Avec Retour de service, John le Carré, en éminent chroniqueur de notre époque, livre un portrait du monde que nous habitons, glaçant, délicatement satirique et porté par une tension constante.
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"Aucun autre écrivain n'a su mieux que John le Carré restituer – sans pitié à l'égard des politiciens – les affaires publiques et les coulisses secrètes de notre temps." The Guardian
"Subtil, désabusé, impeccable. Un bonheur de lecture, de la première à la dernière page." The Daily Mail
"Retour de service tombe à point nommé comme le signal urgent d’un lanceur d’alerte". The Washington Post
John le Carré, né en 1931, a étudié aux universités de Berne et d’Oxford, enseigné à Eton, et travaillé brièvement pour les services de renseignement britanniques durant la guerre froide. Pendant six décennies, il s’est consacré à l’écriture. Il est décédé en 2020 à l’âge de 89 ans.
Isabelle Perrin, que tout destinait à une sage carrière universitaire, contracte le virus de la traduction littéraire auprès de sa mère Mimi. Les incurables duettistes cosigneront plus de trente traductions, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie. -
De passage à Barcelone pour la rétrospective que la Cinémathèque lui consacre, le réalisateur colombien Sergio Cabrera s’interroge : quel tour auraient pris sa carrière, ses mariages, ses relations familiales, sans l’influence de son père ? Ce père maoïste convaincu, qui emmena sa femme et leurs deux enfants vivre à Pékin pendant la Révolution culturelle puis qui les enrôla, au péril de leur vie, dans la guérilla colombienne.
Adolescent, Sergio a été garde rouge, ouvrier en usine et a suivi l’entraînement militaire du Parti. Il a connu le Paris de 1968 et rencontré Louis Malle. De retour en Colombie, il a combattu dans la jungle au nom de la révolution.
Entre les mains de Juan Gabriel Vásquez, cette existence hors du commun se meut en un roman haletant qui mêle avec talent l’intime et la grande marche de l’Histoire. Une aventure personnelle fascinante, symbole d'un courant de pensée qui façonna des générations entières à travers le monde.
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon
« Un des plus grands romans écrits dans notre langue. » Mario Vargas Llosa
« Il mord, frappe, blesse, étincelle. La littérature lutte pour être vivante et la vie pour être racontée. Un grand livre ! » Manuel Rivas
« Une plume hypnotisante. Comment parvient-il à transmettre une telle variété d’émotions ? » El País
« Fascinant. Une de ces histoires qui se racontent au coin du feu soir après soir. » La Vanguardia
Juan Gabriel Vásquez est né à Bogotá, Colombie, en 1973. Il est l’auteur de six romans, de deux recueils de nouvelles et de plusieurs essais littéraires. Son œuvre a été traduite dans une trentaine de langues et couronnée par de nombreux prix. Une rétrospective a reçu le Premio Bienal de Novela Mario Vargas Llosa, l’une des récompenses les plus prestigieuses pour les romans écrits en langue espagnole. -
Londres au temps de la Guerre Froide. Il est devenu évident, sans contestation possible, que quelque part au plus haut niveau des services de renseignements britanniques se trouve un agent double : une "taupe" profondément installée dans leur texture même, depuis peut-être plusieurs décennies, par le Centre de Moscou.
Et il est non moins évident que ce ne peut être qu'un parmi les cinq hommes : de brillants sujets, complexes, qui ont fait leurs preuves dans l'action, qui ont travaillé en étroite collaboration au long des années, qui se respectent et comptent les uns sur les autres - malgré les heurts de caractère, les différences de caste et de sensibilité, malgré l'impératif fondamental de leur profession : ne se fier à personne.
C'est George Smiley, un des cinq, le plus brillant peut-être et le plus compliqué de tous, qui est chargé de débusquer la taupe et de la détruire.
Peu à peu un palais d'illusion s'effondre, un mirage se dissipe. Presque avec nonchalance, à mesure que le roman s'achemine vers son stupéfiant dénouement, le Carré nous donne une vision totale du monde des services secrets. Avec, une fois encore, ce don incomparable pour évoquer les obscurs labyrinthes du monde de l'espionnage international.
La Taupe est le premier volet de la "trilogie des Karla", l'œuvre d'un témoin lucide et passionné de son temps, qui, mieux que bien des chroniqueurs professionnels, a eu l'art, en trois romans éblouissants d'intelligence, d'évoquer tout un pan de notre Histoire, celui de la Guerre Froide.
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Magnus Pym a disparu ; un vent de panique souffle sur les services secrets de Sa très Gracieuse Majesté. L'honorable espion britannique serait-il un traître, comme les Américains se tuent à le répéter ?
Comme toujours chez John le Carré, une telle question ne saurait trouver une réponse tranchée. C'est ici la porte du plus fascinant des mondes qu'il ouvre pour ses lecteurs : l'univers intérieur d'un espion, avec ses mobiles secrets, ses démons, ses fêlures.
Qui est donc Magnus Pym ? Un mythomane engagé dans un double jeu insensé ? Un agent lunatique aux convictions floues ? Un homme, en tout cas, que la personnalité de son père, Rick, escroc de haute volée, a pour toujours marqué.
Rick vient de rendre l'âme dans les bras de deux prostituées ; Magnus, enfin libre, rompt les amarres et se réfugie dans une pension de famille du Devon. Le voici penché sur son passé, confronté au plus redoutable des adversaires : lui-même - tandis que tous les services secrets, de Prague à Londres, de Vienne à Washington, s'apprêtent à se lancer à sa recherche.
Alors commence la plus extraordinaire traque de l'histoire de la littérature d'espionnage.
Ce magnifique roman, qui s'inscrit dans le contexte de la Guerre froide, est, de l'aveu même de l'auteur, son roman le plus autobiographique.
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Fredrik Welin, médecin à la retraite, vit reclus sur son île de la Baltique. Une nuit, une lumière aveuglante le tire du sommeil. Au matin, la maison héritée de ses grands-parents n'est plus qu'une ruine fumante.
Réfugié dans la vieille caravane de son jardin, il s'interroge : à soixante-dix ans, seul, dépossédé de tout, a-t-il encore une raison de vivre ?
Mais c'est compter sans les révélations de sa fille Louise et, surtout, l'apparition d'une femme, Lisa Modin, journaliste de la presse locale.
Tandis que l'hiver prend possession de l'archipel, tout va basculer de façon insensible jusqu'à l'inimaginable dénouement.
Après l'immense succès des Chaussures italiennes, auquel il fait suite, Les Bottes suédoises brosse le portrait en clair-obscur d'un homme tenaillé par le doute, le regret, la peur face à l'ombre grandissante de la mort ¿ mais aussi la soif d'amour et le désir ¿ , d'un être amené par les circonstances à revisiter son destin et à reprendre goût à la vie.
Tel est l'ultime roman de Henning Mankell : une œuvre d'une sobriété élégiaque et poignante, traversée et portée par la beauté crépusculaire des paysages.
Henning Mankell a partagé sa vie entre la Suède et le Mozambique. Outre la célèbre série " Wallander ", il est l'auteur de romans sur l'Afrique et sur des questions de société récompensés par de nombreux prix littéraires, de pièces de théâtre et d'ouvrages pour la jeunesse. Henning Mankell est mort à Göteborg le 5 octobre 2015 à l'âge de 67 ans.
Traduit du suédois par Anna Gibson
Philosophe de formation, Anna Gibson exerce à plein temps le métier de traductrice littéraire. Elle a traduit notamment Henning Mankell, Colm Tóibín, Monika Fagerholm, Klas Östergren, Aldo Leopold.
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Amanda et Clay, des Blancs newyorkais, partent en vacances avec leurs deux enfants à Long Island. Amanda a loué une jolie villa récemment rénovée. Le temps est superbe, la piscine immense, la nature accueillante. Mais lors de la deuxième nuit, un bruit sourd résonne dans le lointain et peu de temps après, on frappe à la porte. Les propriétaires, un couple d’Afro-Américains plus âgés, surpris sur la route par une soudaine panne d’électricité et de réseau demandent l’hospitalité. Inquiets et agacés par cette intrusion, Amanda et Clay n’ont d’autre choix que d’accepter. Leur séjour de rêve prend fin brutalement.
Désormais sans lien avec le monde extérieur, loin de la ville, sont-ils en sécurité ? Peuvent-ils se fier les uns aux autres ? Hypocrisie, peur de l’autre, panique, chacun affronte l’inconcevable à sa façon dans ce huis clos oppressant et sans concession.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jean Esch -
Dans la station balnéaire de Brighton, indifférents au tumulte du monde en cet été 1968, trois personnagessont réunis pour les besoins d’un film dans l’esprit des « Swingin’ Sixties ». Tous ont une double vie. Talbot Kydd, producteur chevronné, affronte les embûches du tournage (réécritures du scénario, erreurs de casting, défection de l’actrice principale) et se demande comment faire son coming out. Anny Viklund, jeune beauté américaine à la vie amoureuse chaotique voit réapparaître son ex-mari, terroriste en cavale, et suscite l’intérêt de la CIA. Quant à l’épouse délaissée du metteur en scène, Elfrida Wing, autrefois saluée comme « la nouvelle Virginia Woolf » avec son premier roman, elle combat sa panne d’écrivain à grand renfort de gin tonic.
À travers ces trois êtres désemparés et attachants, Boyd nous entraîne dans les coulisses de la duplicité et de la simulation, là où se trame le scénario de nos vies secrètes au détriment des apparences. Il nous livre un récit tendre et jubilatoire, qui restitue avec brio l’esprit d’une époque.
Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin
Biographie
Né à Accra (Ghana) en 1952, William Boyd est l’auteur de seize romans abondamment récompensés, de plusieurs recueils de nouvelles, essais et pièces de théâtre.Il est également scénariste et réalisateur. Il partage son temps avec sa femme Susan entre Londres et la Dordogne.
Isabelle Perrin, que tout destinait à une sage carrière universitaire, contracte le virus de la traduction littéraire auprès de sa mère Mimi. Les incurables duettistes cosigneront plus de trente traductions, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie. -
Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne la poésie romantique et la communication à l'université du Cap. Encore jeune de corps et de cœur, ce Don Juan du campus se laisse aller à un dernier élan de désir, d'amour peut-être. Mais la petite étudiante se moque bien de Wordworth et de Byron et l'aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui compte encore à ses yeux. Mais les temps ont changé. La fracture sociale est arrivée jusqu'au cœur de ce pays et la violence n'épargne pas les campagnes. L'idylle pastorale tourne au cauchemar.
Aussi sombre que magnifique, l'élégie cynique de J. M. Coetzee jette une lumière glacée et crépusculaire sur la nation arc-en-ciel et consigne l'avènement d'un nouvel âge de fer
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Publié à l'origine en 1932, le chef-d'œuvre de Joseph Roth, La Marche de Radetzky, dont le titre se réfère, non sans ironie, à la célèbre marche militaire composée par Johann Strauss, relate le déclin et la chute de la monarchie austro-hongroise à travers trois générations de von Trotta. Le destin de cette famille semble indissociable de celui du dernier des Habsbourg : le premier von Trotta, surnommé le " Héros de Solferino " pour avoir, durant la bataille, sauvé la vie du jeune François-Joseph; son fils, fonctionnaire de l'Empire; son petit-fils, officier tombé au champ d'honneur en 1914. L'auteur nous livre ici l'évocation magistrale d'une société en pleine désintégration politique et sociale et, d'une manière générale, le constat d'un ordre qui se défait irrévocablement.
Tout comme Kafka, Musil et Schnitzler, Joseph Roth est un formidable prosateur de la langue allemande. La Marche de Radetzky demeure un grand classique de la littérature européenne du XXe siècle.
Joseph Roth est né en Galicie austro-hongroise en 1894, de parents juifs. Etudes de philologie à Lemberg et à Vienne. En 1916, il s'engage dans l'armée autrichienne. Après la guerre, il se tourne vers le journalisme tout en menant une carrière de romancier. Opposant de la première heure au national-socialisme, Roth quitte l'Allemagne dès janvier 1933 pour venir s'installer à Paris, où il meurt en 1939. Il laisse une œuvre abondante et variée : treize romans, huit longs récits, trois volumes d'essais et de reportages, un millier d'articles de journaux.
Traduit de l'allemand (Autriche) par Blanche Gidon et revu par Alain Huriot
Préface de Stéphane Pesnel
Blanche Gidon, confidente et amie de Joseph Roth, était professeur dans un lycée parisien et traductrice littéraire. De Roth, dont elle a défendu l'œuvre avec passion, elle a traduit plusieurs romans et nouvelles.
Alain Huriot (1939-2011), germaniste, a collaboré aux Éditions du Seuil pendant près de quarante ans comme lecteur et traducteur (il a traduit, entre autres, Heinrich Böll et Veit Heinichen). Il a relu et actualisé cette traduction de La Marche de Radetzky en 1982.
Stéphane Pesnel, maître de conférences à la Sorbonne, est spécialiste de littérature autrichienne et traducteur littéraire (Joseph Roth, Stefan Zweig).