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La grammaire est une chanson douce
Erik Orsenna
- Stock
- Hors collection littérature française
- 29 Août 2001
- 9782234073586
La Grammaire est une chanson douce est une fantaisie joyeuse.
Jeanne, la narratrice, une jeune adolescente, pourraît être la petite soeur d'Alice, l'héroïne de Lewis Carroll, précipitée dans un monde où les repères familiers sont bouleversés. Avec son frère aîné, Thomas, elle voyage beaucoup : leurs parents sont séparés et vivent chacun d'un côté de l'Atlantique. Un jour, leur bateau fait naufrage et, seuls rescapés, ils échouent miraculeusement sur une île inconnue.
Accueillis par Monsieur Henri, un musicien poète et charmeur, ils découvriront un territoire magique où les mots mènent leur vie : ils se déguisent, se maquillent, se marient. C'est une promenade dans la ville des mots, pleine d'humour et de poésie, où les règles s'énoncent avec légéreté. Les tribus de verbes et d'adjectifs, les horloges du présent et du passé s'apprivoisent peu à peu, au rythme des chansons douces de Monsieur Henri. -
Plus on est de fous, plus on s'aime
Jacky Durand
- Stock
- Hors collection littérature française
- 6 Avril 2022
- 9782234089600
Un soir, sur une aire d'autoroute qui sent les taillis brûlés, Roger l'ancien taulard qui faisait sauter les fourgons blindés et Joseph le Parisien bourgeois repenti s'installent pour casser la croûte à l'arrière de leur vieux Volvo F89. Soudain une voiture débarque et laisse derrière elle un panier en osier. Roger, bonhomme aux grosses mains boisées, s'approche et découvre avec stupeur un bébé endormi. Que faire du marmot ? Roger veut l'emmener à la maternité la plus proche. Dans son coin, caressant le doux duvet de l'enfant, Joseph sourit. « Et si on le gardait, ce bébé ? » Amis depuis l'enfance, les deux hommes vivent dans une maison forestière sans aucun confort moderne. Comment y accueillir un enfant en bas âge ? Comment s'en occuper au quotidien, au contact de cette nature rustique rythmée par les travaux manuels ? Et surtout comment garder ce bébé en toute légalité ?Petit à petit, ils préparent des biberons, fabriquent des couches avec un vieux t-shirt, cuisinent des bons petits plats au gamin fraîchement baptisé Moïse. Roger et Joseph réparent leurs blessures, leur solitude et leurs regrets.Pourtant une ombre venue tout droit du passé de Roger rôde autour de la maison et du bébé. Pour protéger Moïse, les deux compères devront compter sur l'aide de leur entourage : Karl Marx le psy des cabossés, l'Indien boulanger autoproclamé d'un village autogéré, Julie, la fille de Roger, et Karim, son amoureux, ou encore Muguette, la petite prostituée malmenée par la vie.Dans ce roman moderne au grand coeur, Jacky Durand met en scène des héros attachants loin des sentiers battus, qui découvrent le pouvoir de l'amitié et de la paternité. Plus on est de fous plus on s'aime est une magnifique ode à la vie et ses égratignures, à la nature et aux sentiments.
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Les mots immigrés
Erik Orsenna, Bernard Cerquiglini
- Stock
- Hors collection littérature française
- 2 Février 2022
- 9782234092693
À l'heure où revient le débat sur l'identité, avec des opinons opposées de plus en en plus violentes, Erik Orsenna a voulu, par la voie du conte commencée avec sa Grammaire est une chanson douce, raconter l'histoire de la langue française. Pour une telle ambition, le savoir lui manquait. Bernard Cerquiglini, l'un de nos plus grands linguistes et son ami de longue date, a bien voulu lui apporter ses lumières aussi incontestées que malicieuses.
Et nous voilà partis, deux millénaires en arrière, chez nos ancêtres les Gaulois dont les mots sont bientôt mêlés de latin, puis de germain. Avant l'arrivée de mots arabes, italiens, anglais... Un métissage permanent où chaque langue s'enrichit d'apports mutuels.
Jusqu'à ce que déferle une vague de vocables dominateurs nés de la mondialisation économique et inventés pour son service. Ce globish aura-t-il raison de la diversité linguistique, aussi nécessaire à nos vies que cette biodiversité dont nous avons appris à reconnaître l'importance capitale, et la fragilité ?
Et si les mots immigrés, c'est à dire la quasi-totalité des mots de notre langue, s'ils décidaient de se mettre un beau jour en grève ? Ce jour-là, les apôtres de cette illusoire pureté nationale deviendraient muets. Il n'est pas interdit d'en rêver...
Illustrations de François Maumont. -
Rature
Philippe Claudel, Lucille Clerc
- Stock
- Hors collection littérature française
- 15 Novembre 2023
- 9782234096202
« Le fils avait changé. Il tournait en rond. À la maison. Sur le bateau. Dans sa tête. À ne plus guère sourire. À ne plus guère causer non plus. À rêver d'autre chose sans trop savoir quoi. À faire sa crise entre terre et mer. À force de vivre dans cette frange incertaine de pays, à se cogner entre deux infinis, on se chamboule l'esprit. On ne sait plus si on doit se jeter d'un côté ou de l'autre. On attend des mots mais ils ne viennent pas. Et lui, maladroit, qui ne savait pas comment parler au fils qui dérivait. Le questionner. L'aider. Le soutenir. Lui dire qu'il avait cette chance d'être un jour son propre maître. À jamais et pour toujours. Que le métier était dur peut-être, que les nuits étaient leurs jours, qu'ils vivaient à l'envers de tout, mais que chaque jour était nouveau. Que chaque aube n'avait rien de semblable avec la précédente. Que chaque marée n'était pas la soeur d'une autre. Que leur vie se composait de chapitres toujours neufs, écrits avec leur liberté et avec la beauté du monde. Qu'il lui dise bordel où trouver pareil feu ? » Le Rature est toujours le premier bateau à quitter le port et le dernier à y rentrer et le père sait qu'il est là à l'exacte place de la Terre où il doit être. Peu de paroles, des gestes surtout, toujours les mêmes, et une manière d'appréhender le monde, de lire le ciel, les nuages, les étoiles, ce langage est le sien. Le jour où il a emmené son fils pour une journée de pêche il s'en souvient comme d'un rêve. Son fils. Qui serait pêcheur comme lui l'était devenu. Après son père.Et pourtant, le fils est parti. Faut-il espérer son retour ? L'illustratrice Lucille Clerc a retranscrit toutes les nuances déployées par le texte pour lui faire écho et l'accompagner, jouant du dessin, des matières et techniques, gravure, encre, photos... Comment traduire, le froid, le manque, la tristesse mais aussi l'amour, la force des liens, la transmission, la joie de la complicité. Ses illustrations incarnent magnifiquement toute la sensibilité du récit.
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Le peintre dévorant la femme
Kamel Daoud
- Stock
- Hors collection littérature française
- 3 Octobre 2018
- 9782234084100
« Je suis un "Arabe" invité à passer une nuit dans le musée Picasso à Paris, un octobre au ciel mauvais pour le Méditerranéen que je suis. Une nuit, seul, en enfant gâté mais en témoin d'une confrontation possible, désirée, concoctée. J'appréhendais l'ennui cependant, ou l'impuissance.
Pour comprendre Picasso, il faut être un enfant du vers, pas du verset. Venir de cette culture-là, sous la pierre de ce palais du sel, dans ce musée, pas d'une autre. Pourtant la nuit fut pleine de révélations : sur le meurtre qui peut être au coeur de l'amour, sur ce cannibalisme passionné auquel l'orgasme sursoit, sur les miens face à l'image et le temps, sur l'attentat absolu, sur Picasso et son désespoir érotique. » -
Marcher jusqu'au soir
Lydie Salvayre
- Stock
- Hors collection littérature française
- 3 Avril 2019
- 9782234083912
L'humeur railleuse et le verbe corrosif, Lydie Salvayre se saisit du prétexte d'une nuit passée au musée Picasso pour questionner le milieu artistique et ses institutions. Se tournant vers son enfance de pauvre bien élevée et abordant sans masque son lien à un père redouté et redoutable, elle essaie de comprendre comment s'est constitué son rapport à la culture et à son pouvoir d'intimidation, tout en faisant l'éloge de Giacometti, de sa radicalité, de ses échecs revendiqués et de son infinie modestie.
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Les chevaliers du subjonctif
Erik Orsenna
- Stock
- Hors collection littérature française
- 1 Septembre 2004
- 9782234068230
Les jeunes héros de La grammaire est une chanson douce ont grandi. Jeanne est une adolescente rêveuse qui s?intéresse aux mystères de l?amour ; Thomas, lui, cherche la clef d?un nouveau monde. L?archipel des Mots est toujours sous la dictature du président Nécrole et la police traque les opposants. Un jour, Thomas disparaît et Jeanne est arrêtée. Sauvée par le cartographe officiel de l?île, elle part avec lui dans un audacieux voyage en planeur à la recherche de son frère. Après avoir survolé l?Impératif et le Conditionnel, ils atterrissent sur l?île des Subjonctifs, les ennemis de Nécrole. Accueillie par un jeune homme roux passionné de liberté, elle va découvrir chez ces joyeux contestataires le pouvoir de l?imagination. Dans l?usine où elle retrouve son frère, les ingénieurs découpent la mer, miroir de nos rêves. Elle comprendra que l?amour ? qui va frapper la redoutable inspectrice, Mme Jargonos ? est aussi une variété du subjonctif, le mode du rêve et du désir. Bien plus qu?une leçon de conjugaison, cette découverte des mots du temps est une belle et grave leçon de vie et nous rappelle que les humains ont besoin du « secours de ce qui n?existe pas ». Curieuse et impertinente, Jeanne est le guide idéal pour cette exploration des subtilités de notre langue. Lire le monde, cette « immense bibliothèque », et le donner à lire pour mieux le partager, quoi de plus enthousiaste ?
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Toi et moi
" Si tu m'aimais, et si je t'aimais, comme je t'aimerais ! "
Paul Géraldy (1885-1983), poète français, est l'auteur de vers intimistes. Toi et moi, paru pour la première fois en 1913, a connu un succès considérable. Aujourd'hui encore, il demeure le livre de chevet de tous les amoureux. -
La révolte des accents
Erik Orsenna
- Stock
- Hors collection littérature française
- 30 Mai 2007
- 9782234073593
Une jonque qui transporte une troupe de comédiens accoste un jour dans l'île où vivent nos amis Jeanne, son frère Thomas, M. Henri... Le soir-même, ils jouent Roméo et Juliette, faisant rêver d'amour tous les habitants de l'île. Le lendemain, stupeur ! la jonque est partie. Elle a emporté avec elle les accents et les épices.
L'île découvre alors comme la vie est morne sans eux. Comment avaler, jour après jour, du riz sans safran ? Comment s'émouvoir ou s'émerveiller s'il n'y a plus d'accent aigu sur le e ?
Jeanne décide de partir à leur recherche, d'autant plus que son frère s'est embarqué avec la troupe pour travailler comme souffleur. Son périple va la mener jusqu'en Inde, dans une vallée magique où se réunissent chaque année des comédiens du monde entier pour un festival secret de théâtre et d'épices. Ne viendraient-ils pas là pour se faire épicer ?
Mais les accents se sont installés plus haut, sur les contreforts de l'Himalaya. Elle a retrouvé Thomas, qui mènera l'expédition jusqu'à la villégiature des accents, où se rassemblent régulièrement tous les accents du monde.
Sur ces hauteurs, Jeanne va commencer à découvrir ce que c'est qu'aimer : accentuer sa vie. Elle poursuivra cette exploration dans le prochain livre qui traitera, avec un chef d'orchestre, de la ponctuation.
L'AUTEUR
Erik Orsenna, de l'Académie française, est l'auteur de L'Exposition coloniale (prix Goncourt, Seuil, 1988), Grand amour (Seuil, 1993), Deux étés (Fayard, 1997), Longtemps (Fayard, 1998), Madame Bâ (Stock, 2003), Portrait du Gulf Stream (Seuil, 2005), Voyage au pays du coton (Fayard, 2006) et Salut au Grand Sud (Stock, 2006).
Les illustrations sont de Montse Bernal. -
La voix humaine
Jean Cocteau
- Stock
- Hors collection littérature française
- 13 Décembre 2001
- 9782234069701
Une femme seule dans une chambre en désordre téléphone à son amant qui vient de la quitter pour une autre.
En partant de cette situation tristement banale, Jean Cocteau a écrit une mini-tragédie en un acte - un étrange "monologue à deux voix" fait de paroles et de silences - dans laquelle le téléphone joue un rôle essentiel.
"Dans le temps, écrit Cocteau, on se voyait. On pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, risquer l'impossible, convaincre ceux qu'on adorait en les embrassant, en s'accrochant à eux. Un regard pouvait changer tout. Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini."
Créé en 1930 à la Comédie-Française par Berthe Bovy, ce texte a également été joué et enregistré par Simone Signoret. Il a été mis en musique par Francis Poulenc et adapté au cinéma par Roberto Rosselini, avec Anna Magnani dans le rôle-titre. -
Comment j'ai appris à lire
Agnès Desarthe
- Stock
- Hors collection littérature française
- 2 Mai 2013
- 9782234071377
« Apprendre à lire a été, pour moi, une des choses les plus faciles et les plus diffi ciles. Cela s'est passé très vite, en quelques semaines ; mais aussi très lentement, sur plusieurs décennies.
Déchiffrer une suite de lettres, la traduire en sons fut un jeu, comprendre à quoi cela servait fut une traversée souvent âpre, et, jusqu'à l'écriture de ce livre, profondément énigmatique. »Comment apprend-on à lire ? Comment notre désir de lecture peut-il être entravé ? Comment l'écriture peutelle rendre meilleur lecteur ? Cheminant à travers ses souvenirs, Agnès Desarthe mène une enquête passionnante, puisant au coeur d'un secret : celui de n'avoir pas aimé lire pendant longtemps. -
Le jour où ma mère m'a tout raconté
Philippa Motte
- Stock
- Hors collection littérature française
- 12 Mai 2021
- 9782234087712
Il pleut sur Montfavet ce jour-là. Il pleut sur la voiture dans laquelle Lili, révoltée, malheureuse, se sent étouffer. Devant elle, les grilles d'un hôpital psychiatrique. Son mari, Hector, prétend que c'est pour elle la seule solution. Hector que tout le monde admire, adule, Hector qui sait quoi penser et infliger aux autres. Pour Lili, la vie bascule. Derrière les murs, cependant, il y a des êtres merveilleux, étonnants, attachants. Antonin, notamment ; ou encore le Mage. Derrière les murs, surtout, il y a les pages nécessaires d'un journal intime, qui ramènent Lili à ses secrets, à ses douleurs et à son village natal de Corse, où tout se sait et tout se tait.
Portrait d'une femme magnifique en lutte avec une existence qui la brise, ce premier roman de Philippa Motte s'impose avant tout comme un hymne à la transmission. -
Si tu savais, c'est merveilleux
Marie-christine Barrault
- Stock
- Hors collection littérature française
- 19 Avril 2023
- 9782234094741
On n'arrête pas Marie Christine Barrault. Elle court sans jamais cesser de travailler, d'une pièce de théâtre à un plateau de télévision, d'une lecture publique au tournage d'une série. La comédienne, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 1975, est aujourd'hui âgée de soixante-dix-neuf ans mais, de son propre aveu, son énergie est encore plus intense qu'à ses vingt ans. D'où vient cet insatiable appétit de vivre et de jouer ? Il puise, dit-elle, dans la mort.
Et la mort, pour Marie Christine Barrault, ce ne sont pas les ténèbres. C'est au contraire l'image lumineuse de sa grand-mère paternelle dont on lui a raconté mille fois les derniers instants. Après avoir longtemps fixé un ailleurs qu'elle semblait la seule à percevoir, la vieille dame s'est tournée vers son fils Jean-Louis Barrault, oncle de Marie Christine et grand homme de théâtre ; elle a chuchoté au creux de son oreille : « Si tu savais, c'est merveilleux ». Puis a rendu l'âme. Ces quelques mots enchantés sont le fil rouge du livre de Marie Christine Barrault. Ils ont éclairé les événements de son existence, du plus doux au plus douloureux. Ils ont même réussi à illuminer la mort de ses proches. Les yeux ouverts, son optimisme chevillé au corps, la comédienne a traversé les deuils guidée par ce testament oral mais aussi par son mantra préféré : « Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent les yeux des vivants. »
Avec elle, nous allons donc à la rencontre de ses père, mère, beau-père, frère, grand-mère, oncle (Jean-Louis Barrault) et maris (Daniel Toscan du Plantier et Roger Vadim). Peu à peu, nous comprenons comment leur présence à ses côtés, mais aussi leur disparition, lui ont permis de croître jusqu'à devenir celle qu'elle est aujourd'hui.
Au fil de ces décès vécus comme des graines de vie, porteuses d'élans, de désirs et de potentialités, Marie Christine Barrault offre au lecteur sa moisson : des fruits de sagesse récoltés tout au long de son parcours, mûris sous le soleil du deuil. Comme autant de regards sur la vie, que la comédienne aimerait profondément partager et transmettre. Regards sur l'amour et la sexualité, la transcendance, la vocation, le jeu d'acteur, l'énergie, le corps, la maternité, la vieillesse... et la mort.
Tout au long du livre, réflexions personnelles, éléments de biographie factuels et hommages joyeux aux morts s'entremêlent pour, au final, dresser un portrait impressionniste de la comédienne. Et célébrer la vie. -
Le monde sans les enfants et autres histoires
Philippe Claudel
- Stock
- Hors collection littérature française
- 11 Octobre 2006
- 9782234067417
Les enfants aujourd'hui ne s'en laissent pas conter, mais ce sont néanmoins des enfants, avec leurs angoisses, leur naïveté, leurs interrogations, leurs espoirs. Ces histoires, souvent cocasses et drôles, leur ouvrent une fenêtre poétique et parfois philosophique sur le monde. Au fil des pages, on croise des fées maladroites, des balayeuses de soucis, des chasseurs de cauchemars, des fillettes qui inventent des vaccins pour rendre les gens heureux, et d'autres personnages pleins de tendresse. Toujours avec pudeur et émotion, Philippe Claudel aborde, grâce à eux, des sujets graves ou tabous, comme la maltraitance, la maladie, la guerre, la mort, la différence, mais aussi tout simplement ces petites peurs ou ces complexes que l'on doit vaincre pour devenir grand. Ces histoires à partager en famille sont une invitation au dialogue, au débat avec les adultes une fois le livre refermé car les grandes personnes oublient trop facilement les enfants qu'elles ont été, et leur responsabilité à l'égard des générations à venir. De superbes illustrations de Pierre Koppe accompagnent ce livre touchant et poétique, pour petits et grands.
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Et si on dansait ?
Erik Orsenna
- Stock
- Hors collection littérature française
- 26 Août 2009
- 9782234065741
Après La grammaire est une chanson douce, après Les Chevaliers du Subjonctif, après La révolte des accents, Erik Orsenna poursuit les aventures grammaticales de son héroïne Jeanne et de son frère Tom. Ou comment vont-ils découvrir cette fois l'art de ponctuer leur vie...
Jeanne a seize ans désormais. Depuis les débuts de son exploration de la grammaire, elle a grandi et s'est enhardie. Elle est aujourd'hui à la tête d'un commerce illicite : elle rédige et monnaye les devoirs des élèves de l'île. De fil en aiguille, elle va devenir le nègre des hommes politiques et rédiger leurs discours. C'est à cette occasion, l'élargissement de sa clientèle au monde politique, que l'importance de la ponctuation lui saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles. Avec l'aide de Tom, son frère musicien, elle apprend les bases de la musique et du rythme pour parfaire les discours qu'elle écrit. Car qu'est-ce qu'un discours sinon une sorte de chanson où la musique, le ton, le rythme jouent un rôle aussi grand que les paroles ?
Jeanne va trouver à cette recherche un intérêt tout particulier. Car elle est tombée amoureuse. Et la ponctuation n'a-t-elle pas été inventée pour exprimer les sentiments, marquer le rythme du coeur, noter les nuances affectives ?
Alors comment ponctuer un texte ? Comment animer sa vie ? Et si, au lieu de la subir, on la dansait ? -
Sur tes cils fond la neige
Vladimir Fédorovski
- Stock
- Hors collection littérature française
- 16 Octobre 2019
- 9782234087897
Tout le monde a vu le film Le Docteur Jivago, un des films emblématiques du cinéma américain, basé sur le roman de Boris Pasternak consacré à la période de la révolution russe, une fiction d'inspiration éminemment autobiographique couronnée du prix Nobel.
Vladimir Fedorovski propose ce « roman vrai » du Docteur Jivago s'appuyant sur le destin de son auteur comme guide à travers les aléas de l'histoire du XXe siècle où la réalité tragique dépasse la fiction.
En effet la vie réelle de Pasternak réunit les éléments des grands drames historiques. Tel un Faust il releva tous les défis : les passions absolues comme les tragédies sans nom, les coups de foudre comme un insolite « amour à distance » immortalisé par ses échanges épistolaires avec une grande poétesse russe, Marina Tsvetaïeva, et le génie de la poésie européenne, Rilke, sans parler des démons de la jalousie dans la grisaille de la vie soviétique ou de l'ambiguïté des rapports de l'écrivain avec le dictateur rouge Staline. Les archives américaines et russes récemment déclassifiées (dont certaines sont inédites) permettent aussi à l'auteur d'évoquer l'épopée de Pasternak à travers les aléas d'une bataille féroce cyniquement menée par la Cia et le KGB dans l'ombre du Docteur Jivago.
Une balade passionnée à travers la Russie éternelle comme la grâce venue des neiges la veille de Noël. -
Nina
Simonetta Greggio, Frédéric Lenoir
- Stock
- Hors collection littérature française
- 22 Mai 2013
- 9782234069978
Adrien est un quadragénaire parisien, célibataire et sans enfants. Il a perdu le goût de vivre et décide, un soir, de se suicider. Il écrit son testament ainsi qu'une dernière lettre destinée à Nina, la femme de sa vie, la seule qu'il ait aimée d'un amour passionné et inconditionnel.
Nina et Adrien étaient des enfants lorsqu'ils se sont rencontrés. Les souvenirs de leurs vacances d'été passées à Ravello, le joyau de la côte amalfitaine, remontent par vagues à la mémoire de Adrien. Repoussant son suicide d'un soir, puis d'un autre et encore d'un autre, il les met par écrit dans cette longue lettre à Nina, qui devient, au fil des nuits, la bouleversante déclaration d'amour qu'il n'avait jamais osé faire à la jeune Italienne. Adrien avait toujours rêvé de devenir écrivain. Il lui aura fallu attendre cet instant ultime pour oser écrire. À bout de forces mais apaisé, il avale un mélange de médicaments et tombe dans un coma profond. Il ne se doute pas que ses mots vont bouleverser plusieurs existences : celle de Nina d'abord, mais également celle de tous ceux qui, de près ou de loin, vont être touchés par son écriture.Simonetta Greggio et Frédéric Lenoir signent ce roman à quatre mains pour plonger dans l'absolu et la simplicité de l'amour qu'on cherche toute sa vie et qu'on ne trouve, parfois, qu'au tout début. -
Les solastalgiques
Martin Hirsch
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- Hors collection littérature française
- 10 Mai 2023
- 9782234090279
C'est une épidémie qui touche avant tout la jeunesse. Anxiété, névrose, dépression, troubles compulsifs, la solastalgie est provoquée par l'angoisse du réchauffement climatique. Face à la multiplication des cas, les psychiatres Raphaëlle et Serge ouvrent une consultation spéciale à l'Hôtel-Dieu, sans réussir à empêcher le spectaculaire suicide de la jeune Hannah.
Le drame réveille la génération des « réchauffeurs ». Ils sont magistrat, chef d'entreprise, haut fonctionnaire, chercheur, psychiatre, bien intégrés dans les lieux de pouvoir, mais ne supportent plus l'inaction et les faux-semblants. Et s'ils n'avaient d'autre choix que basculer dans l'action clandestine ? Organisés et décidés, poussés par leurs enfants qui n'ont pas froid aux yeux et avec lesquels ils forment une coalition improbable, réussiront-ils à changer le sort de la planète ?
Fable sur l'impouvoir des États, l'évolution d'une activité humaine énergivore, et le point de bascule irréversible vers lequel se précipite le monde, ce roman met en scène nos propres hésitations, nos dilemmes, nos angoisses et la question de notre engagement. Notre salut réside-t-il dans la solastalgie ? -
Les trente-deux marches : les secrets de la villa Malaparte
Pierre de Gasquet
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- Hors collection littérature française
- 17 Mai 2023
- 9782234090972
Pour tous ceux qui l'ont approchée, de près ou de loin, c'est une oeuvre obsédante. Temple païen, lanterne magique posée sur un piton rocheux ? La villa Malaparte, à Capri, est d'abord et surtout un autoportrait de pierre. Il faut se replonger dans la vie rocambolesque de Curzio Malaparte, cet « Architalien » né en 1898, pour percer le mystère de son aura. Fasciste de la première heure devenu antifasciste et placé sous surveillance par Mussolini, l'écrivain se muera, sur le tard, en admirateur de Mao Tsé-toung. L'auteur de La Peau et de Kaputt échappe à toute définition. Mystificateur né, aventurier impénitent, plus proche de Blaise Cendrars que de Louis-Ferdinand Céline, l'écrivain est resté à la fois ébloui et traumatisé par la guerre.Il a fait de sa maison un rempart contre la banalité. Construite entre 1938 et 1943, la villa Malaparte est un des vestiges les plus singuliers de l'architecture du XXe siècle. D'inspiration rationaliste, courant en vogue sous le régime fasciste, elle s'est émancipée de son esquisse originelle pour devenir un monument surréaliste. Son toit-terrasse qui domine les rochers et son grand escalier pyramidal sont célèbres dans le monde entier. Jean-Luc Godard y a tourné Le Mépris, avec Brigitte Bardot, en 1963. Fritz Lang a voulu y imaginer le retour d'Ulysse, sous la caméra de Godard. À Capri, on parle du rite de la montée des marches. Soigneusement restaurée et préservée par ses héritiers, la villa reste une oeuvre mystérieuse, un mausolée dédié à l'insolence et l'insoumission. D'une plume vive et sûre, Pierre de Gasquet nous invite dans le Capri littéraire du siècle dernier, et entrouvre la porte sur les mystères d'une villa légendaire et d'un écrivain rebelle, qui voulut bâtir « une maison à son image ».
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Ce genre de choses
Jean Rochefort
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- Hors collection littérature française
- 23 Octobre 2013
- 9782234075160
« Longtemps j'ai joué avec les mots des autres. J'ai voulu jouer avec les miens et puis tardivement, j'ai constaté que mes mots les uns derrière les autres racontaient des histoires. Alors pourquoi pas ? »
JEAN ROCHEFORT -
Un président ne devrait pas dire ça...
Gérard Davet, Fabrice Lhomme
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- Hors collection littérature française
- 12 Octobre 2016
- 9782234075276
Un président ne devrait pas dire ça... »
Cette phrase, François Hollande nous l'a lâchée, un jour d'exaspération. Il s'agaçait, alors, de voir la presse ausculter de trop près sa relation avec ses femmes, Ségolène, Valérie, Julie...
Nous avons passé cinq années dans le sillage du chef de l'État, en sa compagnie, sans conseiller, sans témoin. Juste lui et nous. Avec une double exigence : pas de langue de bois, encore moins de propos « off the record ». C'était la condition impérative. Pas de relecture, non plus, de ses « confessions », évidemment, et le recueil de confidences de ses proches : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll...
L'idée, née en 2011, était d'écrire la suite de Sarko m'a tuer, livre dans lequel nous décrivions un pouvoir sarkozyste flirtant avec la ligne jaune. Hollande avait juré qu'il prendrait le contre-pied de son meilleur ennemi, encore fallaitil le vérifier.
Pour cela, nous avons plongé au coeur du pouvoir élyséen, exploré la face cachée de la présidence. Ou plutôt du président. Nous l'avons confronté à ses contradictions, questionné sur sa vie privée, sa politique économique, ses promesses non tenues, sa vision de l'islam, de l'extrême droite, des écologistes, de Macron... Et de Sarkozy bien sûr.
Une immersion inédite dans le cerveau d'un homme de pouvoir qui s'est confié avec une franchise parfois déconcertante, revisitant les moments forts d'un quinquennat aux allures de chemin de croix, dont nous révélons les secrets. Ni censure, ni autocensure. Jamais un responsable politique, a fortiori un président de la République, ne s'était livré avec une telle liberté de ton. Plusieurs fois, il nous a dit : « Il se trouve que je suis président... » Comme s'il n'y croyait pas. Le président « normal » a accouché d'une présidence anormale.
Il n'aurait pas dû « dire ça » ? Pas sûr.
En tout cas, nous, nous devions l'écrire. -
SATANE DIEU
Jean-Louis Fournier
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- Hors collection littérature française
- 2 Mars 2005
- 9782234067806
Dieu a fini le monde. Il a ses 150 trimestres, il peut prendre sa retraite. Il choisit de loger avec Saint Pierre au dernier étage d'une tour, au-dessus des hommes. Parfois, il joue au « domino » avec Saint Pierre, mais souvent il s'ennuie. Il entend les voisins du dessous s'amuser. Il est jaloux, leur bonheur lui fait mal. Il va alors mettre au point les petites et les grosses vacheries qui vont gâcher la vie quotidienne des hommes : les moustiques, la famine, la rouille, les arêtes, le lundi, l'acné, le pétrole, les guêpes, TF1, la peste, la surpopulation, l'enfant qui pleure, le cholestérol... Chaque nuit, Dieu et Saint Pierre s'amusent maintenant comme des petits diables. Après avoir créé le paradis sur terre, Dieu était en train d'inventer l'enfer.
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En 1928, cinq ans après la mort de Raymond Radriguet, lors d'une cure de désintoxication dans une clinique, Jean Cocteau, opiomane, écrit et dessine. Pour lui, il s'agit de la même activité, du même acte de créateur : "Ecrire, pour moi, c'est dessiner, nouer les lignes de telle sorte qu'elles se fassent écriture, ou des dénouer de telle sort que l'écriture devienne dessin."
Ainsi, tout au long des jours, des instants, un livre naît sous nos yeux, fait de notations, de jeux avec les mots, de jugements de poète. Aux commentaires sur la littérature et les écrivains (Proust, Raymond Roussel) viennent s'ajouter des remarques sur le cinéma (Buster Keatin, Chaplin, Eisenstein, Buñuel), sur la poésie, sur la création, sur l'art.
En thème lancinant, qui revient au détour de chaque page, c'est celui de l'opium. "Tout ce qu'on fait dans la vie, même l'amour, on le fait dans le train express qui roule vers la mort. Fumer l'opium, c'est quitter le train en marche ; c'est s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort." Ainsi Jean Cocteau retrouve-t-il la grande tradition des poètes visionnaires, de Quincey, Baudelaire, et surtout Rimbaud. -
« Le trait est ferme, délié.
La main enchaîne sans hésiter boucles et lignes, angles morts et perspectives tronquées. Elle conduit sans répit ses arabesques et ne quittera la feuille qu'une fois son dessein accompli. Elle a la grâce des funambules et des fi l-de-féristes qui hantent l'imaginaire de Cocteau, depuis ses premières séances de cirque.
À son meilleur, comme dans ces planches publiées en 1923 et pour la première fois rééditées, Cocteau semble dessiner directement avec l'oeil, seul organe à même de fi xer pour toujours ce qu'il perçoit d'emblée. Le petit ventre de notable d'Auric, boudiné par les boutons de son gilet, les joues poupines de Radiguet, gonfl ées par les céréales laiteuses de l'enfance, s'inscrivent durablement sur notre rétine. Le trait est un rayon laser émis par le troisième oeil d'un poète complet. »C.A.