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MARINE DUVAL
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2010, Rio de Janeiro. Lorsqu’une tante lui offre un voile de dentelle, la jeune Alice ne sait qu’en faire. Pour cette militante féministe, la relique familiale incarne le pire de la domination patriarcale. Elle ignore que cette véritable œuvre d’art raconte une histoire de violence et de lutte pour la liberté survenue cent ans plus tôt.
1918, dans le Nordeste. Eugênia, mariée contre son gré, invente un code – qu’elle dissimule dans les points de sa dentelle – pour communiquer avec sa meilleure amie. Et le message est clair : elle veut s’échapper…
Un siècle les sépare et, pourtant, les vies d’Alice et d’Eugênia sont unies par un fil invisible, une même volonté. Celle de choisir leur destin.
Traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval
« Une intrigue puissante sur les femmes qui résistent par leur métier et leur mémoire. » Folha de S.Paulo
Angélica Lopes est écrivaine, journaliste, scénariste de télévision et de cinéma. Auteure primée en littérature jeunesse, elle publie avec La Malédiction des Flores son premier roman pour adultes. -
« Occuper, tel était leur impératif à tous, occuper les places, les rues, les immeubles vides, les peupler de leurs corps encore robustes, de leur vie incoercible. Occuper était une urgence des corps convertie dans l'acte politique le plus corrosif, contre la résignation des sereins. Occuper, ne serait-ce que pour être parmi tant d'autres, pour revivre l'expérience du collectif. »
Lorsque Sebastián, le narrateur d'Occupation et double de l'auteur, entreprend d'écrire un livre sur ceux qui ont investi l'hôtel Cambridge, dans le centre-ville de São Paulo, il n'a de cesse de questionner sa démarche d'écrivain. En donnant la parole au Syrien Najati à qui on dénie le statut de réfugié, à la pétulante Brésilienne Rosa qui a abandonné la misère de son quotidien pour devenir la femme forte qui lui fait face, ou encore à l'infatigable Demetrio dont les mains ne quittent jamais sa machine à coudre, il interroge la place qui est la leur au sein de son pays et de ses mots à lui. Mais dans ce processus d'écriture, sa propre vie le rattrape et se superpose à une réalité brésilienne de plus en plus précaire. Le désir de parentalité qui se dérobe et la peur de perdre son propre géniteur sans avoir tout à fait réussi à connaître son histoire sont autant de vides que Julián Fuks tente de remplir, d'occuper, avec les destins des autres.
Alors que tout autour de lui semble n'être plus que ruine, Julián Fuks livre, avec Occupation, un récit en train de s'écrire. En tissant ensemble l'intime et le politique, les trajectoires individuelles et le collectif, il se fait témoin de la violence, des contradictions et des injustices de notre temps.
Traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval -
Sebastián est un jeune écrivain brésilien, d'origine argentine, dont le grand-frère a été adopté par ses parents avant leur départ pour le Brésil. Suite au coup d'état de 1976 ces derniers se sont engagés dans la résistance et lorsqu'on les prévient de leur arrestation est imminente, ils doivent quitter Buenos Aires de toute urgence. Avec le bébé que leur a confié une sage-femme, ils traversent donc la frontière uruguayenne avant de s'envoler pour São Paulo. C'est là que le couple dissident, à présent exilé, donnera naissance à Sebastián et à sa soeur.
Le jeune auteur a besoin d'écrire sur son frère pour essayer de comprendre : comprendre les silences gênés lors de discussions sur l'adoption, comprendre le mutisme de ce frère distant, son rapport problématique à la nourriture et son habitude de s'isoler dans sa chambre. Il essaie de trouver dans le langage et la littérature des réponses à ses questions intimes mais aussi aux énigmes qui dépassent sa seule famille. Parti à Buenos Aires afin d'écrire le livre, Sebastián s'intéresse aux Grands-Mères de la place de Mai, une organisation rassemblant des femmes dont les petits-enfants ont été kidnappés par le régime militaire. On ne sait presque rien de la famille biologique du grand frère adopté, se pourrait-il qu'il fasse partie de ces enfants volés ? De vol, il en est d'ailleurs question tout au long du texte, l'auteur se demande sans cesse si ce n'est pas la vie de son frère qu'il est en train de confisquer avec ce projet littéraire. Il décide de s'affranchir des codes de la narration autobiographique en intégrant au livre la réaction de ses parents, puis le moment où il frappe à la porte de la chambre de son frère pour lui remettre en main propre un exemplaire du manuscrit...
Couronné par les plus grands prix littéraires brésilien et portugais, Ni partir ni rester est un ouvrage remarquable sur la recherche d'une vérité incertaine. Avec une langue tourmentée et poétique, Julián Fuks réussit à sublimer des sujets aussi douloureux que l'exil et l'adoption, à bâtir un texte intime sur la résistance - politique, familiale, culturelle, mémorielle. -
Alvaro, Silveiro, Ribeiro, Neto et Ciro. Cinq hommes de la même génération, cinq amis de longue date qui vivent ensemble l'âge d'or de Copacabana. La libération sexuelle règne sur une ville hédoniste, la bossa nova explose, et l'on passe beaucoup de temps dans les fêtes et à la plage. Les années soixante-dix passent ainsi, entre la tentative de construire une famille, les petites trahisons, l'apparition de nouvelles drogues, avant que ne guettent l'impuissance, la vieillesse et la solitude.
En cinq portraits croisés, et avec Rio de Janeiro comme sixième personnage, Fin nous propose une véritable comédie humaine et une extraordinaire photographie d'une période révolue. Un roman tragi-comique sur des vies marquées par les fausses promesses de toute une époque.