Filtrer
Sciences humaines & sociales
-
À l'instar des travaux de Louise Péronnet, grande pionnière des études linguistiques acadiennes, les quinze contributions regroupées dans La francophonie en Acadie envisagent la question de la langue française en Acadie sous différentes facettes.
Dix-huit chercheures et chercheurs représentant des disciplines et des approches variées signent des textes consacrés tantôt aux pratiques linguistiques, tantôt aux mouvements et tensions qui marquent l'Acadie, tantôt aux discours produits à l'endroit de cette communauté. La richesse des dynamiques linguistiques et sociales mises au jour constitue un fondement empirique original qui devrait permettre une meilleure compréhension des enjeux à l'oeuvre dans toute situation impliquant de parler une langue, ou une forme de langue, plutôt qu'une autre.
À l'heure où le débat sur la langue fait rage en Acadie (comme souvent dans la francophonie canadienne et québécoise), cet ouvrage a le mérite de penser la francophonie acadienne dans toute sa richesse et sa diversité. -
En 1912, l'Ontario devenait la troisième province de la confédération canadienne à interdire l'enseignement en français dans ses écoles. Dès sa promulgation, «l'infâme Règlement 17», comme on est venu à l'appeler, sera vivement contesté par la collectivité franco-ontarienne, alors réunie autour de l'Association canadienne-française d'éducation d'Ontario. Plusieurs groupes et individus -?dont le fondateur du Devoir, Henri Bourassa, l'historien Lionel Groulx et la Société Saint-Jean-Baptiste?- viendront lui prêter main-forte.
Après 15 ans de lutte, le Règlement sera finalement abrogé.
Il existe aujourd'hui plusieurs études sur cette crise, considérée par certains comme le mythe fondateur de l'Ontario français. Peu d'auteurs, cependant, se sont intéressés à son impact sur l'avenir même du Canada français. Au coeur, donc, des nouveaux enjeux que creuse ce collectif se trouve un examen des conséquences de la crise scolaire sur le projet national canadien-français.
Rédigé dans un langage clair et accessible, «Le siècle du Règlement 17» s'adresse à toute personne -??amateur ou spécialiste?- s'intéressant aux luttes des minorités linguistiques, à la francophonie canadienne et, plus largement, à l'histoire du Canada. Il propose dix-sept articles répartis en cinq thèmes?: o L'école franco-ontarienne et l'opinion anglo-canadienne o Les multiples voies de la résistance o Échos politiques et constitutionnels o Les représentations du Règlement 17 dans la sphère littéraire et artistique o La crise scolaire et la reconfiguration du champ intellectuel canadien-français. -
En décembre 1972, le premier ouvrage des Éditions d'Acadie est lancé, un tout petit recueil d'un animateur communautaire gauchiste : Cri de terre de Raymond Guy LeBlanc. Aujourd'hui, le milieu littéraire acadien identifie cette publication avec l'émergence de la modernité en Acadie. Et l'année 1972 comme l'année culturelle de référence. Pourquoi ?
Pourquoi cette manifestation - une publication - a-t-elle été si porteuse, bien au-delà de l'ouvrage lui-même ? À force de creuser cette question, David Lonergan s'est aperçu que plusieurs poèmes de Cri de terre avaient été publiés en août 1969 dans la revue Liberté à l'occasion d'un « spécial » Acadie. Que 1969 avait également été marquée par la dernière vague de manifestations étudiantes commencées l'année précédente, ce dont témoigne le film L'Acadie, l'Acadie de Michel Brault et Pierre Perrault. Qu'en 1972, Raymond LeBlanc est un pianiste qui accompagne les chansonniers, Herménégilde Chiasson est un artiste visuel qui écrit de la poésie, Léonard Forest, un cinéaste et poète, que Jacques Savoie compose aussi bien des poèmes que des chansons...
David Lonergan démontre, dans Acadie 72, comment la naissance des Éditions d'Acadie marque l'aboutissement d'une suite d'événements, d'un ensemble de démarches commencées plusieurs années auparavant et qui convergent vers ce point unique. Chaque événement est ici présenté dans son contexte et en lien avec ce qui a précédé. -
Cet essai propose de renouveler les termes du débat sur l'identité franco-ontarienne. Il réfute l'idée qu'elle est figée, passéiste, et déconstruit «l'esprit Durham» que les Franco-Ontariens auraient intériorisé et qui les empêcherait de croire à un avenir possible. Il met plutôt en relief les continuités et les ruptures de cette identité minoritaire, en proposant qu'elle procède d'une créolisation créatrice et porteuse d'espoir.
Découpé en trois parties, l'ouvrage situe d'abord la société franco-ontarienne au travers des perspectives théoriques et du parcours personnel de l'auteure, et l'insère dans l'histoire plus globale des peuples minoritaires. Il dresse ensuite un état des lieux du Nouvel-Ontario, et s'attarde aux changements intervenus au sein de ses organismes culturels depuis les années 1970. Enfin, par l'analyse d'un corpus choisi d'oeuvres littéraires à teneur politique issues de Sudbury, il cherche à mettre en valeur une prise de parole qui contribue à dessiner une identité sans cesse renouvelée dans le Nouvel-Ontario.
«Perspectives créoles sur la culture et l'identité franco-ontariennes» appelle les périphéries à participer au grand bouleversement du monde. -
«De l'impuissance à l'autonomie» creuse en amont la dislocation du Canada français qui s'est réalisée dans les années 1960. L'ouvrage remet en question l'idée, très répandue, selon laquelle l'essor de l'identité québécoise aurait entraîné à lui seul l'éclatement du Canada français et impulsé le changement d'identité des minorités francophones du pays. Il démontre, au contraire, que la rupture s'est consommée au terme de discontinuités, et ce, au cours des décennies qui précèdent.
Durant la première moitié du XXe siècle, plusieurs événements viennent perturber les relations entre groupes minoritaires et ceux qu'ils perçoivent comme les autres, les Anglo-Canadiens et les Canadiens français du Québec: les crises scolaires en Ontario (1912), au Manitoba (1916) et en Saskatchewan (1931), ainsi que les crises de la conscription (1917 et 1944).
Dans cette étude, l'auteur analyse les discours journalistiques (Le Droit, Le Patriote de l'Ouest, La Liberté, La Survivance) publiés durant ces crises, ainsi que les discours relatifs à l'enfance - dont ceux véhiculés dans la littérature pour la jeunesse canadienne-française. Son objectif: saisir l'impact de ces discours sur les communautés et les mutations qu'ils provoquent dans la représentation collective des minorités.
«De l'impuissance à l'autonomie» permet de rendre compte des glissements identitaires à mesure qu'ils s'opèrent; il met en évidence l'autonomisation graduelle des minorités canadiennes-françaises. -
Texte rédigé par Roger Bernard en vue de la défense de l'hôpital Monfort et dont les arguments, présentés aux tribunaux, ont contribué à la sauvegarde de l'institution.
-
Plus d'un million de touristes francophones du Québec et du Canada, dont cent cinquante mille « snowbirds », selon l'expression consacrée, se rendent chaque hiver en Floride pour profiter de son climat idéal.
Si cet engouement ne se dément pas, l'histoire des migrations canadiennes-françaises en Floride, qui dépasse largement le cadre du tourisme saisonnier, est quant à elle mal connue. «Plus peur de l'hiver que du Diable» retrace donc, sur plus de cent ans, cette épopée passionnante : de la colonisation agricole du 19e siècle aux vagues d'émigration économique des années 1930, de la naissance du tourisme de masse de l'après-guerre aux enfants d'immigrants, l'étude traite des enjeux entourant toutes ces formes de migration et analyse ses caractéristiques.
Appuyée par des données tirées de fonds d'archives et des enquêtes de terrain, de même que par une solide historiographie, «Plus peur de l'hiver que du Diable» effectue une première véritable synthèse historique du rôle joué par les Canadiens français dans l'état balnéaire. -
Les jumelles Dionne et l'Ontario français (1934-1944)
Gaétan Gervais
- Éditions Prise de parole
- Ancrages
- 8 Décembre 2011
- 9782894234549
Dans cette étude pionnière. Gaétan Gervais examine la tutelle gouvernementale (1934-1944) des jumelles Dionne. Mise en place pour empêcher une possible exploitation des jumelles par leurs parents, la tutelle servira ironiquement à cautionner une vaste entreprise commerciale dont le gouvernement ontarien et le médecin des quintuplées retireront d'énormes bénéfices. Les luttes engagées dans ce dossier par l'Association canadienne-française d'éducation de l'Ontario (ACFÉO), à la demande des parents, Elzire et Olivia Dionne, ne représentent qu'un chapitre des luttes des Franco-Ontariens pour le contrôle de l'enseignement français et catholique dans leur province. Cette étude jette un nouvel éclairage sur un épisode marquant de l'histoire des Franco-Ontariens. Cette étude a remporté le prix Christine Dimitriu Van Saanen en 2001.
-
L'identité à l'épreuve de la modernité
Joseph-yvon Thiérault
- Éditions Prise de parole
- 8 Décembre 2011
- 9782894234532
Analyse sociopolitique, ces essais étudient l'identité et son rapport à la modernité à partir de deux perspectives : la première, de longue durée, évalue le processus de modernisation qui s'est imposé en Occident depuis le début des « Temps modernes » (XVIe et XVIIe siècles) ; la deuxième, perspective plus contemporaine, analyse l'hypermodernité qui traverse nos sociétés au cours des années récentes. Plus concrètement, les essais tentent de comprendre les transformations identitaires de nos sociétés à l'approche XXIe siècle, à la lumière des conséquences du processus de modernisation sur l'identité.
-
Ce livre raconte l'histoire d'un groupe d'artistes franco-ontariens qui, malgré leur statut de minoritaires, ont réussi à se tailler une place dans la culture francophone de l'Amérique du Nord.
C'est aussi le témoignage d'un écrivain franco-ontarien qui a décidé, un jour, de se joindre à une coopérative de jeunes artistes qui auront construit, de toutes pièces, un centre de diffusion artistique au cour du Nouvel-Ontario.
D'une candeur remarquable, ce récit nous invite dans les coulisses de CANO, la Coopérative des artistes du Nouvel-Ontario. On assiste à la naissance du Théâtre du Nouvel-Ontario, de la maison d'édition Prise de Parole, de la Nuit sur l'étang, de la Slague et du groupe CANO-musique. Ces moments pleins de joie se mêlent aux tragédies de la mort de Suzie Beauchemin et d'André Paiement, pour tisser la toile de fond d'une époque où tout était possible. -
L'Ambition démesurée
Simon Laflamme, Donald Dennie
- Éditions Prise de parole
- 7 Novembre 2012
- 9782894236826
Cette enquête, effectuée auprès de plus de 1 500 étudiants et étudiantes francophones du Nord-Est de l'Ontario, démontre que les jeunes franco-ontariens ont communément de hautes aspirations. Celles-ci sont présentées avec, en toile de fond, une description du milieu socio-historique, en plus d'être associées à une conscience collective. La reconstitution du milieu et de l'idéologie montre à quel point les Franco-Ontariens sont tiraillés entre leur admiration et leur méfiance à l'égard de ce qui est anglophone, et leur respect et leur méfiance à l'égard d'eux-mêmes. La mise en évidence de ce tumulte, toutefois, ne s'achève pas sur une note pessimiste : cette recherche montre, en effet, que l'éducation tend à éveiller dans l'esprit franco-ontarien une reconnaissance et une confiance envers le fait français.
-
Cahiers Charlevoix 6
Societe Charlevoix
- Éditions Prise de parole
- Cahiers Charlevoix
- 14 Août 2012
- 9782894236673
La société Charlevoix, fondée à Sudbury en 1992, est une amicale vouée à l'étude de l'Ontario français. Elle se compose d'universitaires appartenant à des disciplines différentes (sociologie, littérature, histoire, économie, ethnologie) et provenant de Sudbury, d'Ottawa et de Toronto. Elle honore la mémoire du jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix (1682-1761) qui a laissé des observations remarquables sur le territoire ontarien. Cette société publie les « Cahiers Charlevoix » depuis 1995.
-
Depuis toujours, on affirme que les Canadiens français ont été des participants tardifs aux travaux miniers dans le Nord de l'Ontario. Or, il n'en est rien. Les Canadiens français ont participé pleinement, dès 1886 - année où s'amorcent les premiers travaux miniers dans la région de Sudbury - à ce secteur névralgique de l'économie. À partir des fiches d'embauche de l'INCO, jusqu'alors inexplorées, cette étude pionnière démontre la forte présence canadienne-française dans cette industrie. Une étude qui est désormais une référence.
-
Au fil des décennies, l'Association canadienne-française d'éducation, devenue plus tard l'Association canadienne-française de l'Ontario (ACFO), a défendu et aidé à développer le fait français à Sudbury et ailleurs. Cette étude fascinante documente : la contribution de l'ACFÉO à la création d'écoles primaires françaises à Sudbury (en dépit de l'interdiction imposée par le Règlement XVII) et à l'éventuelle révocation de cette loi ; les interventions d'une société secrète provinciale, l'Ordre de Jacques Cartier ou la Patente ; le débat autour de la création de l'Université Laurentienne qui a profondément divisé la communauté ; le mouvement décentralisateur mené par Sudbury qui a entraîné la création d'ACFO régionales indépendantes un peu partout en Ontario ; les dossiers nouveaux et plus nombreux - bilinguisme municipal, services de santé, promotion de la femme, etc. - que l'ACFO du Grand Sudbury a tenté de faire progresser, tant bien que mal, au fil des années 70 et 80. Cette histoire de luttes sudburoises intéressera tous ceux et celles qui ont à coeur la promotion de la francophonie canadienne.
-
Le milieu francophone hors Québec n'accepte pas qu'à la marge de la nation québécoise, il en soit l'extension en tant que minorité nationale. Si son histoire coïncide avec l'avènement d'un espace national, l'espace québécois en quête d'une identité plus forte mais ouverte sur le monde, il entretient toujours l'illusion de la grande nation canadienne française. Certes, il y a participé mais le milieu francophone hors Québec ressemble davantage à un lieu d'errances - capable de grands rassemblements, mais jamais complètement enraciné. C'est un lieu de métissage et d'hybridation.
À la marge, il y a surtout lieu de comprendre davantage comment l'histoire s'est jouée avec et contre le milieu francophone hors Québec. Retracer cette histoire, son inscription dans le débat politique, et tenter de l'interpréter est ce à quoi je me consacre dans la plupart des articles réunis dans ce recueil. Ces derniers s'inscrivent dans une réflexion qui vise à préciser davantage le travail de l'interprétation en milieu francophone hors Québec. Que signifie réfléchir dans ce lieu où l'on se parle avec des accents étrangers, inquiétants, où l'on a été habitué à penser que nous allions tous disparaître? Ce livre s'intéresse particulièrement au discours et à l'engagement politiques. -
Pourquoi des Canadiens français ont-ils émigré de la province de Québec pour s'installer dans le Nord de l'Ontario ? Pourquoi Hearst ? Comment se fait-il que des colons aient préféré déficher des terres au Lac Sainte-Thérèse plutôt qu'au Lac Saint-Jean ?
Chercher à répondre à ces questions appelle d'autres questions. Qui sont les migrants ? Pourquoi migrent-ils ? Où migrent-ils ? Quelles sont les conséquences de leur migration ? Quels sont les liens économiques, politiques et idéologiques entre les régions d'origine du québec et celles de destination de l'Ontario ? Quel est le jeu entre l'autonomie du migration entraîne un changement de statut occupationnel ?
Nos réponses à toutes ces questions seront modestes. Ainsi l'objectif principal des recherches est d'expliquer la migration québécoise vers le Nord de l'Ontario. Le travail et l'espoir est une étude sociologique inédite qui relève de la démographie et de l'histoire. -
Comptine à rebours (édition musicale)
Sonia Lamontagne
- Éditions Prise de parole
- 11 Février 2016
- 9782897440374
Dans «Comptine à rebours», un épisode traumatique vécu durant l'enfance ressurgit dans la conscience d'une jeune femme alors qu'elle tisse une relation amoureuse. Fondé autant sur des expériences vécues que sur des connaissances dans le domaine psychopathologique, Le recueil offre une perspective intime sur un état peu connu, le trouble complexe de stress post-traumatique.
Dans cette oeuvre poignante, à travers des images fortes, troublantes, Sonia Lamontagne rend compte avec lucidité et courage de la réalité psychologique d'une jeune femme aux prises avec les démons de son passé.
Cette version comprend une magnifique trame musicale créée spécialement par la pianiste Venessa Lachance pour accompagner le texte. -
Joe laflamme: l'indomptable dompteur de loups
Charron Suzanne F.
- Éditions Prise de parole
- Biographies
- 11 Octobre 2013
- 9782894238639
Joe LaFlamme (1889-1965) s'est fait connaître dans les années 1920 et 1930 alors qu'il guidait son traîneau tiré par des loups au milieu de foules qui se pressaient de tous côtés, tantôt dans les rues de Sudbury, de Toronto, Montréal, Boston, Chicago et New York (sur Broadway, rien de moins !).
« L'homme aux loups », comme on l'appelait, deviendra plus tard « l'homme aux orignaux ». Celui qui savait communiquer avec les animaux sauvages a vécu 30 ans à Gogama, petit village du Nord de l'Ontario. Personnage haut en couleur, show man qui aimait impressionner, il aura été tour à tour dresseur de chiens, puis dompteur de loups, d'orignaux et d'ours. Petit contrebandier d'alcool, il se sera trouvé en cour à plus d'une reprise. Mais l'ancien policier de Montréal avait plus d'un tour dans son sac et il aura défendu, souvent avec succès, sa propre cause devant les tribunaux.
Suzanne F. Charron, au terme d'une recherche exhaustive, a pu reconstituer la vie fascinante de ce personnage extraordinaire. La biographie qui lui est consacrée comprend plus d'une quarantaine de photographies.
« [I]l est l'incarnation authentique d'une vérité admirable. Le Nouvel-Ontario a été un pays assez sauvagement grand et libre pour façonner un homme comme lui. »
- Normand Renaud, préfacier -
Le recueil de Dorais Tome 1 ; les essais
Fernand Dorais
- Éditions Prise de parole
- 19 Avril 2013
- 9782894238530
Homme de lettre et animateur social, le professeur Fernand Dorais a oeuvré à Sudbury durant les années 1970 et 1980, au cours desquelles il a inspiré de nombreuses vocations, tant littéraires qu'artistiques. Penseur original, il a porté son regard sur une variété de phénomènes littéraires, sociaux, culturels et scientifiques. Et il a été un des premiers à faire de l'Ontario français un objet d'études. Son oeuvre, composée de textes de création presque tous inédits ainsi que d'essais, sera présentée en deux volumes. Le premier réunit ses deux ouvrages publiés - «Entre Montréal... et Sudbury» et «Témoins d'errances en Ontario français» -, ainsi qu'une sélection parmi les articles que l'auteur a produits au cours de sa carrière. Ce, dans le but d'éclairer la trajectoire de l'auteur.
-
D'abord symbole puis acteur des luttes marquantes de l'Ontario français, le drapeau franco-ontarien a été hissé pour la première fois le 25 septembre 1975 au mât de l'Université de Sudbury.
Pour souligner son trentième anniversaire, Tina Desabrais, Denise Quesnel, Stéphanie St-Pierre et Francine Tisdelle, sous la direction de Guy Gaudreau, professeur d'histoire à l'Université Laurentienne, ont entrepris de raconter son histoire.
L'ouvrage «Le drapeau franco-ontarien» révèle les circonstances de sa naissance, examine les luttes menées en Ontario français alors que le drapeau prenait un lent essor, puis retrace les événements marquants - dont SOS Montfort - qui l'ont acheminé vers sa reconnaissance officielle par le Parlement ontarien en 2001. L'ouvrage rappelle, finalement, les prises de position municipales récentes à son sujet.
L'ouvrage, qui comprend 40 pages de photos et d'images, explore aussi la dimension iconographique du drapeau.
Lire l'histoire du drapeau franco-ontarien, c'est se remémorer les temps forts de l'histoire franco-ontarienne récente. -
Infatigable travailleuse, organisatrice et négociatrice chevronnée, pédagogue d'une grande modernité, Marie-Esther Robichaud a oeuvré à la professionnalisation de l'enseignement et a favorisé, par ses méthodes et son mentorat, le développement de nombreuses carrières dans le domaine. Dans cet ouvrage, Nicolas Landry retrace le parcours de Marie-Esther Robichaud et met au jour sa contribution inestimable à l'avancement de l'éducation en français en Acadie.
L'examen minutieux de la correspondance que Marie-Esther Robichaud a entretenue avec plusieurs enseignant-e-s et administrateurs, de même que l'étude de ses rapports d'inspection des écoles révèlent ses vues sur le recrutement et la formation des maîtres, la langue d'enseignement, l'absentéisme des élèves, la discipline ou encore les conditions matérielles d'enseignement. Surtout, ces documents d'archives donnent à connaître une femme d'avant-garde dans un milieu et à une époque où le pouvoir décisionnel est encore détenu par les hommes.
La biographie professionnelle de cette pionnière ouvre une fenêtre sur les défis vécus par les enseignant-e-s francophones du comté de Gloucester, dans la Péninsule acadienne, et plus largement sur les enjeux de l'éducation en Acadie entre 1929 et 1965. -
Faire societe. societe civile et espaces francophones
Theriault Joseph Yvo
- Éditions Prise de parole
- Agora
- 18 Mars 2014
- 9782894238813
Dans « Faire société », Joseph Yvon Thériault poursuit l'analyse des tribulations identitaires de l'Acadie et des francophonies minoritaires du Canada qu'il avait amorcée en 1995 dans L'identité à l'épreuve de la modernité (Prix France-Acadie).
S'il y a une constante et une originalité dans l'aventure des francophonies d'Amérique du Nord, c'est bien celle de vouloir faire oeuvre de civilisation en français dans le continent anglo-américain. Cette idée, présente déjà en Amérique française, a été reprise et réinterprétée dans le projet canadien-français, et reconduite, depuis les cinquante dernières années, principalement par la mouvance nationaliste québécoise.
Aujourd'hui, pourtant, en Acadie et au sein des francophonies minoritaires, l'ambition de faire société demeure présente même si elle est mise à rude épreuve, que ce soit au plan de la réalité - le fait minoritaire - ou de la représentation - leur exclusion de l'imaginaire québécois et l'attraction de l'imaginaire canadien. Entre l'affirmation d'une continuité nationale unissant Canada français et francophonies minoritaires, et celle d'une rupture ayant disloqué le Canada français en autant de fragments constitutifs de la mosaïque multiculturelle canadienne, la tension reste forte.
Si le Canada français n'est plus une réalité historique ni un espace sociopolitique commun, il en reste une trace encore lisible. Une mémoire vivante qui vient d'une expérience historique particulière, mais dont il faut chercher le sens. La lecture de cette trace se différencie selon le lieu à partir duquel on lit cette tradition : de l'Acadie, de l'Ontario français, du Québec.
Les essais réunis dans Faire société, écrits de 1995 à 2005, relatent les enjeux et les écueils rencontrés par les francophonies minoritaires dans leurs parcours récents qui visent à faire société. Cet ouvrage rend compte de ce fait. -
L'acadie des origines: mythes et figurations d'un parcours
De-Finney James
- Éditions Prise de parole
- Agora
- 20 Mars 2014
- 9782894238783
L'Acadie, depuis ses débuts, a fasciné explorateurs, colonisateurs, voyageurs, historiens et écrivains. Ceci s'avère particulièrement vrai pour l'Acadie qui précède le « Grand Dérangement ». Cette Acadie souvent mythique et mythifiée s'est trouvée figurée sous des formes diverses dans le discours littéraire et historiographique.
L'Acadie des origines explore les différentes manifestations de ce mythe aussi bien dans l'imaginaire que dans la réalité, des textes fondateurs aux représentations contemporaines. Les spécialistes explorent ici une variété de facettes de ce mythe à la vie longue, notamment la cartographie, la construction discursive, les pratiques linguistiques et socioculturelles et les études littéraires. -
Defis ethiques contemporains : etudes de cas
Mbonimpa Melchior
- Éditions Prise de parole
- Cognitio
- 23 Avril 2014
- 9782894238844
Ce recueil rassemble des textes brefs décrivant des situations concrètes qui nécessitent une réflexion de nature éthique. Il s'agit de remédier à une situation de pénurie car, du côté anglophone les manuels d'études de cas ne manquent pas et ils constituent une précieuse ressource pédagogique. L'objectif est donc de mettre un outil à la disposition des professeurs et des étudiants francophones dans des cours d'éthique appliquée. Chaque texte est suivi de questions ou de prises de position destinées à alimenter des discussions en classe. Le recueil constitue donc un réservoir de cas pour la pédagogie en matière d'éthique. Grâce aux situations variées, il permet de montrer l'importance d'une réflexion au quotidien sur des dilemmes et des défis relevant effectivement de l'éthique. Les pistes de réflexion et d'analyse proposées sont très diversifiées. L'intérêt du recueil réside dans cette multiplicité de situations réalistes proposées par les auteurs. C'est ce qui lui donne une réelle pertinence comme mise en circulation, dans la francophonie, de questionnements touchant les défis éthiques du monde contemporain.